Archive for janvier, 2013

Blockheads – This World Is Dead

blockdeadUn album des Blockheads est toujours un événement en soi. En effet, depuis la sortie de leur première démo il y a 20 ans déjà, les Frenchies auront été avares en albums, voire même en sorties de tout genre (une petite dizaine si l’on compte aussi la démo, les splits et une compilation). Là où certaines formations de grind alignent les albums chaque année, voire tous les trimestres (qui a dit Agathocles ?), les Blockheads font presque figure d’artisans du grindcore, privilégiant la qualité à la quantité, et ce n’est pas ce 4e album (le premier chez Relapse Records) qui viendra faire exception à cette tradition.

Avant même la première note, This World Is Dead frappe par un artwork fort, une pochette surréaliste, une famille au bord d’un gouffre au beau milieu d’un cimetière, et ce cercueil qui jaillit de la falaise. L’image est forte, le titre l’est tout autant, et ils forment ensemble l’écrin de 25 brûlots d’un grind engagé et sans compromis qui n’a rien à envier à un Napalm Death. Au contraire : à mes yeux, l’approche de Blockheads est restée plus orthodoxe, plus traditionnelle, et le groupe parvient à conserver son esprit et son style. Réécoutez Human Parade et écoutez ensuite This World Is Dead : ce groupe n’a pas jugé bon de changer quoi que ce soit… et au final, aurait-il été indiqué de changer quoi que ce soit ? La recette était éprouvée, diablement rentre-dedans !

Blockheads fait partie des fleurons du grind, et je regrette parfois leur manque de productivité. Cependant, chaque nouvel album, chaque nouvelle sortie est une leçon de maîtrise et de violence sonore. Espérons que la signature sur un plus gros label n’implique pas, pour eux, une pression accrue et qu’ils sauront conserver ce rythme de sortie certes confortable, mais on ne peut plus efficace !

Jäkelunge (8,5/10)

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Myspace officiel 

Relapse Records – 2012

Tracklist (39:18) 1. Deindividualized 2. Already Slaves 3. Born Among Bastards 4. Final Arise 5. Bastards 6. Awaken 7. This World Is Dead 8. Hidden Terrors 9. All These Dreams 10. Media Warfare 11. Be a Thorn to Power 12. Human Oil 13. Poisoned Yields 14. To the Dogs 15. Buenos Aires S.C.  16. Crisis Is Killing the Weak 17. Famine 18. Sell Your Flesh 19. Look Dawn 20. Take Your Pills 21. Digging Graves 22. Pro-Lifers 23. Follow the Bombs 24. Doctrine of Assured Mutual Destruction 25. Trail of the Dead

 

Finsterforst – Rastlos

oshy_02012013_FinsterFoSi ce n’était le nom, la pochette, les visuels et la bio fournie par le label, tout nous porterait à croire que les allemands de FINSTERFORST propose un rock progressif typé 70s dans la veine des YES et autre GENESIS. Un album de plus de 77 minutes pour sept titres dont cinq dépassent joyeusement les dix minutes et même les vingt minutes pour l’un d’eux. Enfin peut-être que nos amis font du folk/pagan métal germanique progressif. Mais je n’en suis pas persuadé, eux préfèrent l’appellation de « Black Forest Metal » Comprendra qui pourra. Après des débuts en 2004, FINSTERFORST gravie petit à petit les échelons pour aboutir en 2007 à un EP, Wiege der Finsternis et un premier album, Weltenkraft. Puis deux ans plus tard, ils reviennent avec un deuxième opus, …zum Tode hin. Preuve de cette progression, ils sont repérés par Napalm Records chez qui ils éditent fin 2012 le troisième album que voici, Rastlos.

Gros changement pour Rastlos puisque le chanteur d’origine, Marco Schumas quitte ses camarades en novembre 2009 et ne sera remplacé que l’année suivante par Oliver Berlin. Cela ne change pas l’orientation du groupe mais son timbre de voix apporte une touche un peu différente. La musique de FINSTERFORST se veut puissante et assez visuelle, elle évoque ces paysages, cette sombre forêt (la traduction de Finsterforst). Le groupe continue d’évoquer à travers ses chansons la nature, les mythes germaniques et le surnaturel en général. En plus des instruments habituels, comme tout bon groupe de folk/pagan métal, ils font l’usage de sonorités plus traditionnelles, en particulier l’accordéon est très présent ainsi que diverses flûtes. Cela adoucit le propos du groupe et fait l’équilibre avec le chant tantôt clair tantôt death. Sur cet album, les teutons sont assez inspirés et tissent longuement, méticuleusement une riche tapisserie musicale. Agressivité et douceur se côtoient enrichies de quelques orchestrations et de chœurs. Au niveau des influences, on pourrait ici parler de FINSTERFORST comme d’un MOONSORROW ou d’un KAMPFAR en plus atmosphérique et contemplatif via de longues parties instrumentales.

Finalement le seul véritable écueil de Rastlos est la longueur des compositions. Plutôt réussies dans l’ensemble, certaines chansons auraient gagné en intensité en étant plus courtes et ramassées. Les allemands ont parfois tendance à se perdre dans de très longues digressions avant de reprendre le fil mélodique d’une chanson. Sans être désagréable, il est épineux de croire que l’auditeur pourra concentrer son attention sur 12 voire même 22 minutes alors que la trame, le fil conducteur du titre se dilue progressivement. FINSTERFORST fait le boulot mais on reste un peu sur sa faim, le doigt sur la touche avance rapide du lecteur cd. C’est un peu dommage car le potentiel est là.

Oshyrya (07/10)

 

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Napalm Records / 2012

Tracklist (77:32 mn) 01. Nichts als Asche 02. Fremd 03. Am Scheideweg 04. Stirbt zuletzt 05. Ein Lichtschein 06. Rast 07. Flammenrausch

Interview par mail, décembre 2012

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01. Peux-tu présenter à nos lecteurs GENERATION ON DOPE en quelques mots ?

Hello ! Nous sommes GENERATION ON DOPE, une simple band d’exclus qui jouent du rock depuis le début de ce siècle.

 

02. Après la tragédie et la fin de RAZZLE DAZZLE, avez-vous pensé tout arrêter et abandonner la carrière musicale ?

Au moment où l’accident est intervenu, aucun de nous n’avait d’autre groupe à part RAZZLE DAZZLE donc d’un certain point de vue, la fin du groupe pouvait aussi signifier la fin de nos carriers musicales respectives. En réalité nous n’avons pas dû faire le choix de continuer ou non mais plutôt savoir si nous allions continuer d’évoluer en tant que trio ou si nous allions recruter un quatrième membre. Heureusement nous avons pu compter sur un ami de longue date comme Riccardo et cela a été très facile de l’intégrer dans nos rangs du point au niveau des relations humaines.

 

03. Comment vous sentez-vous quelques semaines après la sortie de votre deuxième album Ghosts ?

Nous sommes surprise du retour que nous recevons, à la fois des fans et des critiques. Ghosts est très bien accueilli et nous n’en espérions pas tant.

 

04. Que peux-tu nous dire des sessions d'enregistrement de Ghosts ?

Nous avons réalisé un très gros travail puisque nous avons géré toutes les étapes du processus de production mais nous sommes très satisfaits, bien plus que tout ce que nous avions pu proposer auparavant.

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05. De ton point de vue quelles sont les principales différences entre votre premier album & Ghosts ?

Je pense que tout se concentre au niveau de la personnalité. Notre premier album contenait des chansons rock attrayantes, bien exécutées et enregistrées et l’objectif était principalement de divertir, de les jouer sur scène. Ghosts a prend une approche différente, l’album parle de nos sentiments et de nos idées et à l’écoute, tu peux sentir qui nous sommes et ce que nous pensons.

 

06. Comment composez-vous ? un titre très catchy comme « Cinnamon » par exemple ?

En fait chacun compose de son côté et enregistre des versions démos de ses chansons. Ensuite nous nous réunissons pour écouter et décider quelles chansons vont être travaillées collectivement et puis finalement nous ajoutons les paroles. La véritable difficulté est que chaque titre s’adaptent aux autres et que l’ensemble forme un tout cohérent pour donner une identité claire à l’album. « Cinnamon » comme la plupart des titres du premier album a suivi un autre processus. J'ai co-écrit cette chansons avec Luca et Joey a ajouté ses paroles.

 

07. Quelles sont vos principales influences ?

Alors que je réponds à ton interview j’écoute toute la discographie de METALLICA dans l’ordre chronologique, cela te donne une piste ! Nous influences sont nombreuses et variées, selon les années et il est toujours amusant de découvrir les influences mentionnées par les gens à propos de notre musique.

 

08. Qu’est-ce que cela fait de collaborer dans le groupe avec un membre de sa famille ? Cela change-t-il les relations au sein du groupe ?

Eh bien, nous sommes des amis avant d’être de la même famille et c’est la chose la plus importante pour nous. Après plus de dix ans de vie commune au sein du même groupe, chacun est également devenu un membre de la même famille.

 

09. En tant qu’artiste, parviens-tu à mieux t’exprimer à travers des sentiments négatifs (la douleur, la mort) plutôt que de souligner les bons moments de la vie ?

Comme le dit Chuck Palahniuk (Charles Michael « Chuck » Palahniuk est un romancier satirique américain), « l’art ne vient jamais du bonheur ». A travers mon expérience personnelle, je peux dire que l’art n’est rien d’autre qu’un moyen d’exprimer ce que nous sommes. Tous les jours chacun de nous doit faire face à de nombreuses formes de négativité et nous en absorbons une partie. Toute cette douleur et souffrance pourraient nous tuer si nous ne pouvions pas l’évacuer d’une façon ou d’une autre. Et la musique est le meilleur moyen que j’ai trouvé pour exorciser ces sentiments. Il s’agit d’une démarche thérapeutique.

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10. Que penses-tu de la scène métal italienne ?

Je pense qu’elle est bien vivante et prête à en découdre. De très nombreux très bons groupes l’animent et je suis heureux de constater que la plupart de ces groupes sont connus et appréciés même en dehors de l’Italie.

 

11. Quels sont tes espoirs et tes attentes pour GENERATION ON DOPE ?

Nous n’espérons qu’une chose : amener notre musique le plus loin possible et continuer à pouvoir nous exprimer à travers elle.

 

12. Tradition oblige, on vous laisse le mot de la fin…

Chers lecteurs, si ce n’est déjà fait laisser sa chance à notre album Ghosts et rendez-vous sur la route lors de nos concerts ! Merci beaucoup pour cette interview.

 

Comme d’habitude, le questionnaire Métal Chroniques pour conclure cette interview:

Quelle est ta chanson favorite ?

« Grace » de JEFF BUCKLEY (mais je vais changer d’avis dans quelques minutes)

 

Premier album acheté ?

HELLOWEEN – The Keeper Of The Seven Keys (à la fois les part 1 et 2)

 

Dernier album acheté ?

ENTER SHIKARI – A Flash Flood Of Colour

 

Quel son ou bruit aimes-tu ?

Les guitares sur l’album Load de METALLICA

 

Quel son ou bruit détestes-tu ?

Le son de la caisse claire sur l’album St Anger de METALLICA, lol

 

Chronique de l’album ici

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