Du Death metal paranormal (forcément brutal) aux influences punk et et grind. Voilà le tableau pour résumer le projet de Rogga Johansson (Paganizer, Ribspreader, Fondlecorpse, Revolting, Demiurg, Bone Gnawer, Bloodgut, Megascavenger… il n'a pas le temps de s'ennuyer !), seul aux commandes. Rogga avait constitué le groupe en 2003, le temps d'enregistrer une démo rapidement mis de côté, et il le ressort du congélateur entre deux projets. On pourrait s'inquiéter de la productivité effrénée du bonhomme et craindre l'absence de qualité. Il n'en est rien, bien évidemment pour des paires d'oreilles chastes, c'est un cauchemar auditif.
Une vraie cacophonie, qui, passée l'intro, est un déferlement punk avec un chant Death Grind d'Outretombe et une guitare rythmique qui rappellera à certains Entombed période Wolverine Blues. " The Eight Fire Narakas " très accrocheur, dont la durée n'excède pas deux minutes, est à l'image de ce défouloir, dont Rogga maîtrise tous les aspects du tabassage en cadence jusqu'aux solis à la tonalité un tantinet Thrash (mais si, le joyeux bordel à la sauce Slayer)… sans oublier les histoires horrifiques à dormir debout qui nous sont contées dans les compos. On verrait volontiers un groupe exécuter ces compos sur scène ne serait que pour admirer le circle pit permanent qu'il pourrait susciter. Amis de la brutalité un poil cradingue et sans fioritures, avides de titres percutants, Humanity Delete pourrait bien vous interpeller. Le cocktail n'a rien d'indigeste, il est à déguster à toute vitesse. C'est à prendre ou à laisser, vu la durée il est recommandé de le laisser tourner en boucle. Avis aux amateurs.
Hamster (08.5/10)
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Dead Beat Media / 2012
Tracklist (29:24) 01. Never Ending Nightmares 02. The Eight Fire Narakas 03. Frozen Apparition 04. Pontianak Part II 05. The Eight Ice Narakas 06. Black Oil Defiler (Orang Minyak) 07. Necromantic Sorcery 08. The Jenglot 09. Dismal Corridors 10. Resurrection Rites 11. Retribution of the Polong 12. Pontianak Part I

Le Yorkshire, sombre pays minier. Terre d'élection du Doom metal britannique, d'ou sont sortis Anathema, My Dying Bride et Paradise Lost. Orignaire de Halifax, The Prophecy paie son hommage depuis dix ans à ces ancêtres tout en essayant de s'en affranchir. Pas simple. Il est vrai qu'un auditeur peu attentif décèlerait avant tout dans l'intro, la guitare mélancolique et l'ambiance planante l'influence pesante d'Anathema. Il est tout aussi vrai que les passages au violon (« In Silence »), le chant hurlé, et les montées en puissance ou les riffs de guitare saturée prennent le premier plan, font évidemment penser à My Dying Bride. Mais que l'on s'entende bien, on parle de My Dyind Bride au siècle dernier.