KARNYA est un groupe de metal progressif originaire de Rome. Cette aventure est né de la rencontre de trois musicienne de la scène locale underground: Enrico Sandri, le bassiste d’UTOPIA, Dario Di Pasquale, clavier au sein de ZEN et enfin Riccardo Nardoccin chanteur et guitariste virtuose avec deux albums solo à son actif. Ajoutez Luca Ciccotti à la batterie et vous tenez le line-up complet des transalpins.
Coverin’ Thoughts a été enregistré aux ZeroZero Studios à Latina (ville italienne à 70 km au sud de Rome). Sans grand surprise vu le background muscial de ses membres KARNYA propose un métal progressif très riche et très influencé par le rock progressif des années 70. Ajoutez à ces riffs et ces orgues si typiques seventies des touches plus modernes et des sonorités électroniques et vous obtenez un cocktail franchement intéressant. Les atmosphères sont très fortes, les italiens tissent progressivement un réseau complexe et délicat à même de faire passer de nombreuses émotions. Sans réinventer la roue, KARNYA propose de solides compositions, assez variées à même de plaire aux fans de progressif. Le chant de Nardoccin fait aussi des merveilles, il privilégie tantôt la puissance et l’agressivité et tantôt la douceur et l’émotion. Le titre « A Paraphreniac Menticide » s’annonce, du haut de ses 16 minutes, comme le plat de résistance de cet album. Réussir un morceau aussi long sans lasser l’auditeur et le passage obligé et le graal de tout groupe progressif qui se respecte. Et le pari est relevé et réussi par les romains. Très varié, on passe d’une introduction dépouillée, au piano, à un métal prog virevoltant et inspiré. Les minutes passent sans temps mort et on ne s’ennuie pas. Le son de l’album est très bon, il va falloir oublier nos clichés concernant les groupes italiens, le mixage a été assuré par Giuseppe Orlando (NOVEMBRE) aux Outer Sound Studios de Rome et le mastering par l’incontournable Jens Bogren aux Fascination Street Studios, en Suède.
Pour une première apparition sur le scène métal prog européenne, les italiens de KARNYA font vraiment bonne impression. Coverin' Thoughts tient franchement la route et pourra satisfaire les plus exigeants. Il manque un petit je-ne-sais-quoi pour attendre les sommets mais les fondations sont solides. Du beau travail.
Oshyrya (08/10)
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Bakerteam Records / 2013
Tracklist (69:06 mn) 01. Mechanical Mixtures 02. Flooding Blood 03. Coverin’ Thoughts 04. Wait4more 05. Fallen Angel 06. Stronger 07. Where The Silence Remains… 08. Sliver 09. Hariel 10. Ego’s End 11. A Paraphreniac Menticide 12. Still Alive (?)
Comme un avant-goût de la tournée européenne qui s’annonce, les britanniques proposent un single trois titres au nom de Wonderland. L’initiative pourrait être sympathique si les chansons proposées avaient le moindre intérêt. Franchement à part les collectionneurs die-hard du groupe, pourquoi acheter ce disque ? Je ne remets pas en cause la qualité des chanson mais tous les amateurs des ovnis ont déjà dans leur discothèque ces trois chansons. Jugez plutôt : ce single commence par « Wonderland » extrait du dernier album Seven Deadly (chronique ici) et se termine avec deux titres live déjà présent sur l’album Showtime sorti en 2005.
Rien d’inédit, de déjà entendu et qui ne soit pas facile à trouver. Le label aurait quand même pu faire quelques efforts. Passez votre chemin…
Oshyrya (04/10)
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SPV – Steamhammer / 2013
Tracklist (14:59 mn) 01. Wonderland 02. Shoot Shoot (live – from Showtime) 03. When Daylight Goes To Town (live – from Showtime)
MESSALINE a été fondé en 2004 sur les cendres d’ABSURD, un groupe Prog’Metal qui avait 2 albums à son actif en 2001 et 2003. Prenant un orientation différente, un heavy métal classique et parfois old school, cette nouvelle entité ne se repose pas sur ses lauriers et propose Guerres pudiques en 2005 et In Cauda Venenum en 2009. Les bressans écument les scène de France et jouent aux côtés de la crème de la scène heavy-metal française. Après l’arrivée d’une nouvelle section rythmique en 2011, MESSALINE revient se rappeler à notre bon souvenir via un troisième album au titre énigmatique, Eviscérer les dieux.
Dès les premières notes, le ton est donné : mélodies puissantes, attrayantes et refrains catchy à souhait. Difficile de ne pas avoir envie de fredonner immédiatement la ligne mélodique principale et de se laisser entraîner dans le monde bien barré de nos compatriotes. Musicalement assez classique, les paroles de MESSALINE le sont beaucoup moins. Eric "Chattos" Martelat se plait à ciseler consciencieusement chacun de ses textes tantôt historiques, tantôt humoristiques. Les références et les jeux de mots sont très nombreux et constitue l’une des marques de fabrique du groupe. Ainsi armés, MESSALINE distille un bon heavy métal à même de donner satisfaction au plus grand nombre. Les nouveaux membres ont également su apporter leur touche et les compositions sont, dans l’ensemble, plus musclées et tranchantes par rapport à In Cauda Venenum. Martelat insuffle beaucoup de vie et d’âme à ses performances vocales et il ne laisse jamais personne indifférent. On aime ou on déteste mais cette forte personnalité est l’un des charmes du groupe. Son duo avec Christian Descamps sur « Sale Temps » fait des merveilles tant ces deux voix sont complémentaires.
MESSALINE est un finalement un groupe sans concession qui trace son chemin quelquesoit les modes où les tendances. Ils seront adorés ou détestés pour cela. Eviscérer les Dieux est un album solide qui comblera les fans. Si vis pacem, para bellum !
Oshyrya (6,5/10)
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Brennus Music – Replica Promotion / 2013
Tracklist (47:18 mn) 01. La Pire Pirate (Tous les Chemins Mènent au Rhum) 02. Si Belle Cigüe 03. Errare Humanum Est 04. Machiavel 05. Le Naufrage du Pinardier 06. Incube / Succube 07. L’Appeau de Chagrin 08. Sale Temps (avec Christian Decamps) 09. Callipyges 10. Lilith Requiem 11. Fortuna et Virtù