Archive for mars, 2013

Godyva – Alien Heart

oshy_17032013_GodyvGODYVA est né en janvier 2000 dans la belle ville de Bari en Italie. Après deux ans de travail, le groupe enregistre en 2002 un premier EP, Advent, qui leur ouvre les portes des différentes scènes du sud de l’Italie et des festivals gothiques/métal de la région. A l’été 2005, les choses sérieuses commencent avec le signature pour deux albums avec le label américian SorceryStudios/Razar Ice Records. De cette collaboration naîtra deux opus: In Good And Evil en 2006 puis Planetarium en 2008. La notoriété de GODYVA continue de grandir et leur permet de se produire par exemple au Metal Female Voices Fest en Belgique. Nouvelle étape importante de la vie artistique des transalpins avec ce troisième album, Alien Heart chez Southern Brigade Records.

Le nom GODYVA ne doit pas vous être étranger et doit résonner dans votre esprit sans trop savoir pourquoi. Le groupe a su intelligemment prendre un nom à la sonorité familière qui rappelle, avec un léger changement au niveau de l’orthographe, la légende de Lady Godiva. C’était une dame saxonne qui, d'après la légende, a traversé nue à cheval les rues de Coventry, en Angleterre, vers l'an 1000, afin de convaincre son mari de diminuer les impôts qu'il prélevait pour financer ses campagnes militaires. Jolie référence… Musicalement, ce groupe a tous les atouts pour me plaire : un chant féminin, un métal influencé gothique et moult claviers, un menu bien appétissant si vous voulez mon avis.

Et dès les premières mesures d’« Apocalypse Fire » délivre ce qui était prévu : grosses rythmiques, sons électro et refrain catchy. Le résultat est plutôt bien foutu bien qu’un peu trop attendu et prévisible. Les italiens appliquent la recette avec application et talent mais cela reste finalement un métal mélodique très classique. Les touches gothiques sont assez discrètes et Alien Heart reste loin des sentiers déprimant et sombres des formations foncièrement gothique. Cela reste gentillet à la manière d’un LACUNA COIL, en plus rock et positif. Derrière le micro, Lady Godyva assure avec professionnalisme ses parties mais on reste assez loin des ténors du genre comme Cristina Scabbia ou Charlotte Wessels de DELAIN. Reconnaissons quand même aux italiens de GODYVA un vrai talent pour pondre des refrains supers catchy. Le chant à deux voix, féminine et masculine, comme sur le titre éponyme « Alien Heart » fait des merveilles.

Totalement inconnu au bataillon malgré déjà un EP et deux albums à son actif, GODYVA surprend par la qualité de sa musique et l’intelligence de sa musique. Pas très original mais franchement bien foutu, ce Alien Heart pourrait en surprendre plus d’un. Amateurs de titres accrocheurs et d’un chant rock féminin, cet album est pour vous. Les italiens sont déjà largement au niveau pour rivaliser avec des formations plus établies et sans doute moins talentueuses comme XANDRIA ou encore LANA LANE (pour les plus anciens d'entre vous).

Oshyrya (7,5/10)

 

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Southern Brigade Records – Scarlet Records / 2013

Tracklist (49:44) : 01. Apocalypse Fire 02. No Return 03. Alien Heart 04. My Earliest Memories 05. I Feel You (Ti Sento) 06. In Your Eyes 07. Everything Is Over 08. I Stay Here 09. Brainstorm 10. This Light 11. Apocalypse Fire II (Grand Final)

tossEmecityDemain, c'est la St Patrick, alors, pour fêter ça, je vous réserve une bonne surprise : le dernier album de The Tossers, un groupe américano-irlandais qui fait du rock..irlandais (non ? si !). Il ne s'agit pas de Metal et je me demande un peu pourquoi Victory Records les a signé et pourquoi un webzine comme le notre le reçoit. Je ne sais d'ailleurs pas trop quoi dire de ça. Je me suis bien éclaté à l'écouter quelques fois, ce qui a créé quelques disputes de foyer car ma compagne a ce genre de musique en horreur…

Je ne sais pas comment résumer cet album autrement que par les mots festif et … festif. Bibitif peut-être ? Les mecs ne chantent que des trucs à propos de picole et la musique est tellement entraînante qu'on a envie de prendre une bande de potes bras dessus et bras dessous, avant de partir en rond, tout en sautillant et en gueulant à tue tête sa saoulerie. Oui, finir un album de musique irlandaise sans se bourrer la gueule relève d'un exploit et d'un sang-froid peu commun. Pour ce qui est de la musique, j'ai l'impression que ça ressemble à tout le reste, mais je suis bien mal placé pour en parler, alors…écoutez vous même. De mon côté, je me ressers un p'tit verre de chez Old Midleton. Ce soir, je serai au pub avec mon maillot Ireland, ne vous déplaise…

Poney (??/10)

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Tracklist : 01.The Rover, 02.Here's To A Drink With You, 03.Emerald City, 04.Wherever You Go, 05.USA, 06.St. Patrick's Day, 07.Bombo Lane, 08.The Break Of Dawn, 09.The South Side Of Town, 10.Where The Beer And Whiskey Flow, 11.God Bless You, 12.Johnny McGuires'Wake, 13.The Fermoy Lasses And Sporting Paddy, 14.Slainte.

DOG.

Voilà un album qui me met en joie depuis 5 mois (c'est dire si cette chronique arrive à la bourre), depuis le 15 octobre exactement. Ce n'est pas pour autant que je n'ai pas écouté des dizaines de fois ce petit bijou. Quelle merveille ! J'ai adoré dès le départ et je ne m'en suis pas lassé depuis.

Je passe mon temps dans mes dernières chroniques (bien aidé par d'autres membres de la rédaction) à descendre la vague qui persiste à nous mouiller les pieds depuis quelques années, le Metalcore et ses dérivés. Parfois, il faut le reconnaître, arrive un truc bien ficelé, agréable et qui sort du lot. Et c'est le cas aujourd'hui. Et quand c'est le cas, il faut le dire haut et fort. Bon, je dois être honnête, il ne s'agit pas de Metalcore stricto sensu. Metal Blade nous vend sa promo nous vend du simple « Heavy Metal », mais je soupçonne fortement qu'il s'agisse là d'une vile ruse de la part du label pour nous faire écouter le truc, tant, je le crois, toutes les rédacs du monde entier en ont ras le cul de se taper un énième groupe de Metaltrucore. Et pour être encore plus honnête, autant l'être jusqu'au bout, il ne s'agit pas de Métalcore, pas plus que de Heavy Metal -suivez un peu-, mais de Postcore. Je n'ai pas de passion particulière pour les étiquettes, je pense qu'elles sont utiles jusqu'à un certain point, mais elles ont l'avantage d'expliquer en quelques mots ce à quoi on a a faire.

Suffocating In The Swarm Of Cranes est comme on s'y attend long, lourd, mélancolique. Et, parce qu'également proche du Black Metal (spécialement au niveau du chant), il sait aussi se montrer rapide, envolé et brutal. Le musique du groupe n'a de cesse d'osciller entre moments (très) calmes et moments explosifs, empruntant parfois les chemins tortueux du Doom pour mieux enchaîner sur leurs influences -core tendance mélo' (« Giving Their Heir To The Masses » par exemple). Quand je vous disais que je n'étais pas fan des étiquettes… La richesse des compositions de Downfall Of Gaia (DOG pour les intimes) se répercute dans la totalité de l'album et il ne serait pas totalement déplacé de n'y voir qu'un long morceau découpé en 7 parties. Une sorte de concept-album, renforcé dans cette impression par l'intro et l'outro parfaitement identique. Pour trouver quelques chose à redire, on argumentera quelques côtés négatifs en insistant un peu (mais vraiment un peu) sur la sensation de répétition qui peut apparaître à l'écoute. Il y a bien également certains passages inutile, comme l'intro/outro composé de petits bruits noisy. Mais bon…c'est vraiment parce qu'il faut un peu chipoter. La production est particulièrement agréable, avec une belle batterie chaude et dynamique, des guitares saturée, à la fois lointaines et aériennes, un chant un peu en retrait qui se mue en véritable instrument.

Résolument moderne, dans l'air du temps, Downfall Of Gaia prouve qu'on peut s'inspirer du genre de Metal le plus récent sans pour autant en faire un bête copié/collé chiant à en mourir. Et franchement, bien que ça soit assez éloigné de ce qu'on reçoit quotidiennement ces derniers temps dans la rédac', c'est un véritable bol d'air.

Poney (8/10)

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Metal Blade Records – 2012

Tracklist (56:50) : 01.Vulnus 02. Drowning By The Wind Beats 03. In The Rivers Bleak 04.I Fade Away 05. Beneath The Crown Of Cranes 06. Giving Their Heir To The Masses 07.Asphyxia