Archive for mars, 2013

Aerosmith-musicDécidément, on vit vraiment une époque pourrie, et jusqu'à la moëlle ! 

Tenez, une fois n'est pas coutume je voulais rendre service au dictateur de cet asile d'aliénés, je peux bien être serviable une fois de temps en temps, surtout si ça peut combler mon découvert bancaire. Voilà que je me rends tout guilleret dans le terrier anti-atomique du Hamster, après les palpations génitales d'usage, je suis mené dans son antre, un immense foutoir, des montagnes de fringues triées selon le degré de puanteur et des piles croulantes de Cds. Car il en reçoit encore lui. Pourtant, même moi j'ai compris que le rock à l'agonie aurait de vagues chances de survie à travers la dématérialisation.

Bref, moi voila nez à nez avec son chat roux de 36 kilos qui feule en me voyant, un jour il finira dans des lasagnes, et personne ne s'en rendra compte. Et l'autre qui me débite un discours à l'emporte pièce ou il me vante le flair du Quatar qui achète des équipes de chèvres dans le sport, c'est là qu'il a eu l'idée lumineuse de tenter de vendre le site, et ses chèvres à lui. Comme je ne dis jamais non à la coke et aux poufs je lui ai proposé de négocier au Quatar chez les enturbannés, la vente du site, moyennant une commission.

Hé merde, non seulement je pouvais me gratter avec la perspective de me refaire une santé à coup de vitamine D mais en prime il m'a éjecté de son terrier avec un CD. Encore raté, il voulait une chronique et sans vulgarité gore, de misogynie et sans allusion sodomite, parce qu'il ne faut pas soit disant choquer le lectorat.

Putain l'arnaque, j'aurais du accepter de faire des piges pour Parano magazine à ce tarif là. En plus la concurrence est rude, mes jeunes successeurs dans la rédaction se croient tout permis, les articles du tubercule sodomite, c'est la débauche à tous les étages, mais s'ils croient pouvoir m'enterrer ces petits cons hé bien c'est pas demain la veille !

Voyons voir le Cd, Aerosmith ? Bordel le Hamster veut que j'inaugure la rubrique nécrologie ? Après tout pourquoi pas, j'ai beaucoup de respect pour Steven Tyler un mec bien, le genre qui avoue tout de même avoir sniffé la moitié du Pérou. Et ça faut le faire. Ben ouais c'est pas donné à tout le monde de consommer des substances illicites avec un budget qui pourrait engloutir le PIB de la Somalie avec une paille.

Malheureusement, je pense que sa sobriété l'à rendu complètement marteau. On peut même mesurer depuis quand il a cessé de faire planer ses neurones. Là on ne parle plus de nécrologie, c'est de la spéléologie, il faut remonter à 1993 avec l'album Get A Grip. 20 ans rien que ça. Vingt ans de déchéance. J'en suis venu à la triste conclusion depuis cette interminable descente aux enfers de la sobriété de Tyler (qui a fini juré d'American idol c'est dire le bad trip !), que sa seule réussite demeure sa fille, parce que son combo de prétendus « mauvais garçons de Boston », c'est une mauvaise blague.

Là c'est l'album de trop : pas un pet d'inspiration, à la limite si on est conspirationniste on pourrait croire q'un maniaque de la maison de disque à repiqué des vieilles bandes des albums précédents pour les recoller un peu au hasard. Plus d'alcool, plus de coke, résultat, une soupe insipide, une parodie. C'est sans appel, une longue litanie d'autoplagiat sans saveur. Et c'est d'une longeur interminable en prime. La seule chose qui sauve ce naufrage, c'est la production bétonnée de Jack Douglas. Et voilà, on appelle au secours la légende vivante qui a produit Toys In The Attic (cherche pas t'étais pas né le tubercule), et Rocks. Le formol ça conserve. Enfin moi je préfère le boire.

Un produit qui sonne, comme seuls savent le faire les nords américains. Un peu comme leurs produits cinématographiques bien léchés, bourrés d'effets spéciaux, mais sans scénario (mais mon morveux de neveu de 6 ans, il adore). Joe Perry assure le service minimum, parfois désespérant mais encore capable de brèves fulgurances en solo, on en dira pas autant de Tyler, dont les performance au micro sonnent comme une plaidoirie en faveur de l'euthanasie (bordel, « Freedom Fighter », « Something », « Can't Stop Lovin' You » et l'imbuvable « We All Fall Down », c'est un appel au secours pour le débrancher non ?).

Un titre vaut qu'on y prète l'oreille, « Freedom Fighters » en dépit du chant, qui sonne comme un retour aux sources, mais 3 pauvres minutes noyées par 77 minutes de soupe c'est dur, et un enfer de l'écouter en entier d'une traite. Faut être réaliste, l'inspiration a disparu avec le dernier rail de coke. Achetez de l'herbe qui fait rire au lieu de cette purge vous apportera du bonheur, en pensant à Liv Tyler, bien évidemment, je vous ai dit que c'était la véritable réussite de Steven Tyler ? Je comprends maintenant pourquoi il prenait la poussière sur la pile de l'autre malade.

Vlad l'Empaleur (ah bon ? Y a des notes dans la rubrique nécrologie ?)

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Colombia / 2012 

Tracklist (80 minutes) : 1. Luv XXX 2. Oh Yeah 3. Beautiful 4. Tell me 5. Out Go The Lights 6. Legendary Child 7. What Could Have Been Love 8. Street Jesus 9. Can't Stop Lovin' You (Duet with Carrie Underwood) 10. Lover Alot 11. We All Fall Down 12. Freedom Fighter 13. Closer 14. Something 15. Another Last Goodbye 16. Up On the Moutain * bonus 17. Oasis In the Night * 18. Sunny Side Of Love *

 

LAST AUTUMNS DREAM-TEN TANGERINE TALES

Jamais, ô grand jamais, Last Autumn's Dream ne m'a fait rêver. Et ce depuis leur premier album déjà fort moyen. C'était il y a quelques temps de cela et même si les disques du groupe de Mikael Erlandsson et des siens se sont légèrement bonifiés dans un genre hard mélodique (légèrement) modernisé, il n'y a toujours pas de quoi sauter au plafond. C'est dire ma surprise quand j'ai réalisé que le groupe en était à son dixième essai avec Ten Tangerine Tales.

« Surpris » du fait de cet acharnement à continuer malgré tout alors que l'écho qu'obtient le groupe est très relatif. Il doit bien y avoir une forme d'honnêteté et d'authenticité derrière tout cela… Et du savoir-faire puisque quelques titres de ce nouvel opus accrochent un peu l'auditeur : pas le morceau d'ouverture poussif au possible qu'est « Pickin' Up The Pieces », mais plutôt « 2nd Look » et son bon refrain. Et aussi « For You » qui profite d'un bonne utilisation des claviers et d'un rythme groovy bienvenu. « It's Magic », assez mélodique, s'avère aussi agréable. Le soufflet retombe cependant très vite et l'on rentre par la suite dans du très convenu et poussif, un peu à la manière d'un Bryan Adams du pauvre (la voix légèrement écorchée d'Erlandsson fait beaucoup pour cela). Il y a certains riffs (« Preludium ») ou refrains (« I Will See You Thru » voire « Lie To My Heart ») indignes d'un groupe qui aspire à une telle stature. Et la ballade « When I Found You » ne réhausse pas le niveau. Rapidement tout cela devient de l'arrière-fond musical ce qui n'était peut-être pas l'effet visé.

Sur la copie, j'inscrirai donc : « peut mieux faire. Persévérez ! », mais sans trop y croire toutefois… 

Baptiste (4,5/10)

 

Bad Reputation / 2013

Tracklist : 01. Ten Tangerine Tales (intro) 02. Pickin´ Up The Pieces 03. 2nd Look 04. For You 05. Preludium – The Man I Used To Be 06. I Will See You Thru 07. When I Found You 08. Lie To My Heart 09. New York Rain 10. It´s Magic 11. My Final Love Song

Finntroll – Blodsvept

finnblodEn 16 ans et 6 albums, Finntroll aura fait un sacré bout de chemin, passant du statut d’épiphénomène de la scène Black scandinave à celui de leader d’une scène Folk Metal débridée et résolument portée sur les morceaux entraînants. On pourrait discuter pendant des heures de l’intérêt de cette scène, de la qualité plus que discutable de certains de leurs représentants (dont le nom commence par Korpi et finit par Klaani, pour ne citer qu’eux), mais s’il est bien un groupe qui a su survivre aux nombreux aléas et changements de line-up (aujourd’hui, plus aucun membre initial ne fait encore partie du groupe) et évoluer lentement mais sûrement, c’est bien Finntroll. Après un Nifelvind plus que correct, les revoilà donc avec Blodsvept et une furieuse envie de nous faire secouer nos miches.

La recette est connue et hyper prévisible : une base de Black, une grosse louche Folk, un côté déconne assumé. À ce niveau-là, les Trolls ne dérogent pas d’un iota à leur style. Cependant, le temps a beau passer, les sorties se succèdent, mais Finntroll garde cette fraîcheur et cette spontanéité que bien d’autres perdent rapidement en route. Là où un Korpiklaani mouline dans le vide depuis 4 albums, Finntroll a su conserver son rythme (un album tous les 3 ans depuis Jaktens Tid) et met ce temps à profit pour sortir un album à la fois familier et inédit. Blodsvept nous met en terrain connu sans pour autant tomber dans la redite facile et édulcorée.

Sans pour autant être l’album de l’année, Blodsvept contient son lot de morceaux réussis qui mettent de bonne humeur. Mission accomplie, une fois de plus.

Mister Patate (8/10)

 

Site officiel 
Myspace officiel 

Century Media Records – 2013
Tracklist (42:58) : 1. Blodsvept 2. Ett Folk Förbannat 3. När Jättar Marschera 4. Mordminnen 5. Rösets Kung 6. Skövlarens Död 7. Skogsdotter 8. Häxbrygd 9. Två Ormar 10. Fanskapsfylld 11. Midvinterdraken