Archive for mars, 2013

Heimdall – Aeneid

oshy_04032013_HeimdaGrand fan des groupes italiens de power-métal symphonique qui ont pullulé au début des années 2000, je constate avec satisfaction un revival de la scène métal transalpine. Ces groupes faisaient souvent la preuve de belles qualités avec des chansons soignées mais une production faiblarde et une distribution catastrophique ne leur permettaient pas de toucher le plus grand nombre. Beaucoup ont disparu après quelques albums sans laisser de trace. Plus matures et avec l’aide des technologies modernes d’enregistrement, ces groupes retrouvent une nouvelle jeunesse et refont parler d’eux. Après HOLY KNIGHTS ou encore THY MAJESTIE voici le nouvel opus d’HEIMDALL après neuf ans de silence.

Ce disque propose un concept construit autour de l’Énéide, une épopée de Virgile qui fait le récit des épreuves du Troyen Énée, ancêtre mythique du peuple romain, fils d’Anchise et de la déesse Vénus, depuis la prise de Troie, jusqu’à son installation dans le Latium en Hespérie. Musicalement, les italiens reprennent les choses là où ils les ont laissées avec Hard as Iron en 2004. Le groupe propose un mélange entre heavy métal classique avec des touches Power, Speed et symphoniques. Ajoutez-y orchestrations et chœurs et vous obtenez un album très varié. L’accent a été mis sur la mélodie, chaque chanson est ciselée pour être la plus attrayante possible et le résultat est vraiment bon. HEIMDALL n’a pas hésité à varier les ambiances pour illustrer le récit. Cela reste parfois assez naïf et maladroit mais apporte une belle fraîcheur à l’ensemble. Et on s’ennuie pas à l’écoute d’Aeneid et les titres s’enchainent naturellement. Moins Power Métal bourrin que par le passé, HEIMDALL a pris de la bouteille pendant ces années d’inactivité et cela fait plaisir à attendre.

HEIMDALL fait un beau retour sur la scène métal italienne via cet album très très sympathique. J’ai retrouvé la patte des italiens avec un son à la hauteur, la production n’est désormais plus un frein à la leur carrière. Un groupe à suivre à nouveau de près.

Oshyrya (07/10)

 

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Scarlet Records / 2013

Tracklist (48:47 mn) 01. Prologue 02. Forced By Fate 03. Save You 04. Waiting For The Dawn 05. Ballad Of The Queen 06. Funeral Song (Instrumental) 07. Underworld 08. Gates Of War 09. Hero 10. Night On The World 11. All Of Us 12. Away 13. The Last Act

oshy_04032013_Stev_WilsoIl me semble bien inutile de rappeler la biographie de Steven Wilson tant ce touche à tout a infusé son talent dans bien des albums et participé à bien des projets. Le guitariste, chanteur et compositeur britannique reste marqué par son groupe PORCUPINE TREE mais ses activités de producteur et d’ingénieur du son ont également nourri son aura et fait de lui un incontournable dans le petit monde du rock/métal progressif contemporain. Infatigable travailleur, Wilson propose à un rythme effréné des albums solos sur son propre label, Headphone Dust: Insurgentes en 2009 puis le massif Grace For Drowning, double album sorti en 2011 et enfin The Raven That Refused To Sing (and other stories) en ce début 2013.

La marque de fabrique de Steven Wilson en solo a toujours été son éclectisme dans les différents genres musicaux abordés dans sa musique. Insurgentes mêlait ainsi gaiement rock, métal, punk, disco ou hip-hop. Avec Grace for Drowning et surtout ce nouvel album, il revient vers des rivages progressifs plus traditionnels avec des influences très contemporaines mais aussi des touches ici et là empruntées aux grand anciens comme GENESIS, PINK FLOYD voir JETHRO TULL par exemple. Cet album a été enregistré en quelques jours l’année dernière dans un studio à Los Angeles avec, au mixage, une figure mythique en la personne d’Alan Parsons, connu entre autres pour avoir fait le mixage de The Dark Side of the Moon. Wilson était entouré pour l'écriture et l’enregistrement de The Raven That Refused To Sing (And Other Stories) en majorité de ses musiciens de tournée complétés du talentueux guitariste britannique Guthrie Govan (ex-ASIA).

Franchement rock et assez sombre dans l’ensemble, ce troisième album se rapproche assez au niveau des atmosphères de Storm Corrosion, projet commun avec Mikael Åkerfeldt (OPETH) publié l’année dernière. Une composition comme « The Holy Drinker » aurait parfaitement s’intégrer dans cet opus réalisé à quatre mains. Les titres sont en majorité assez longs et permettent à Wilson de développer son univers, de déplier petit à petit un paysage sonore subtil et mélancolique. C’est beau, c’est vraiment très beau et l’auditeur s’immerge avec douceur dans ce monde si particulier. Le voyage ne sera pas de tout repos mais tout de richesse et d’intelligence dans le musique laisse pantois. La musique de Wilson a toujours eu ce côté assez intellectuel, il s’agit d’une vraie démarche artistique qui risque d’en laisser insensibles plus d’un. Le chant est lui-aussi tout en douceur mais Wilson parvient, de sa voix douce, à exprimer beaucoup d’émotions.

Difficile d’accès à priori, The Raven That Refused To Sing (And Other Stories) est une œuvre magistrale qui se doit d’être patiemment dégustée. Chaque bouchée révèle de nouvelles surprises, de nouvelles saveurs et l’ensemble est un ravissement. Encore une fois un grand bravo Monsieur Wilson, tant de talent ne peut qu’inspirer respect et admiration.

Oshyrya (8,5/10)

 

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Kscope – Replica Promotion / 2013

Tracklist (54:43) : 01. Luminol 02. Drive Home 03. The Holy Drinker 04. The Pin Drop 05. The Watchmaker 06. The Raven that Refused to Sing

oshy_04032013_Rave_LoOn peut dire que Csaba Zvekan (KILLING GROUND) a mis tous les atouts de son côté pour mener à bien son nouveau projet RAVEN LORD. Jugez plutôt l’équipe de choc qu’il a su constituer autour de lui : Joe Stump (HOLYHELL…) et George Karafotis (VERMILLION DAYS) à la guitare, Jamie Mallender (TONY MARTIN BAND) à la basse, Alessandro Duo (VOODOO HIGHWAY) aux claviers et Rich Smith (POWER QUEST ) à la batterie. Ajoutez à cela le mixage de l’l’album assure par Fredrik Nordström et le mastering confié à Maor Appelbaum et vous obtenez une sacrée accumulation de références du petit monde métal. L’avenir semble être radieux pour ce nouveau groupe qui présente un premier album Descent to the Underworld. On va tout de suite vérifier cela.

RAVEN LORD propose un cocktail assez corsé, mélange de power métal traditionnel et d’influences néo-classiques. Chaque composition est très calibrée, elle dure trois à quatre minutes et vise avant tout l’efficacité tant au niveau de la mélodie que du refrain. Le groupe se distingue de ses confrères Power métal teutons par exemple par des touches typiquement néo-classiques qui sont la marque de fabrique de Joe Stump. Déjà très impressionnant sur ses albums solo, le guitariste américain fait encore une fois la preuve de son talent sur cet album avec des envolées et des accélérations que ne renieraient pas Malmsteen. Il sait surtout ne pas trop en faire et poser ses parties de façon intelligente sans tomber dans la démonstration technique ou provoquer l’écœurement. L’autre élément caractéristique du groupe vient de la performance de Csaba Zvekan derrière le micro. Il faut aimer les montés répétées dans les aigus à la Rob Halford / Tim "Ripper" Owens. Il dégage beaucoup de puissance mais sa performance pourrait également en exaspérer plus d’un.

Sur le reste, vu l’expérience accumulée au sein de RAVEN LORD, vous pouvez deviner que les chansons tiennent la route mais cela manque du petit quelque chose qui permettrait de s’enthousiasmer. Sans démériter nos amis proposent un album convenu et assez prévisible. Pas de grosses fautes de goût mais rien de transcendant non plus. Descent to the Underworld fait la démonstration du potentiel de RAVEN LORD mais on attend beaucoup plus du groupe.

Oshyrya (6,5/10)

 

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Mausoleum Records – Rock N Growl Management / 2013

Tracklist (47:07 mn) 01. The Rebel 02. Attila the Hun 03. Let the show go on 04. Seal of the cross 05. Settle the score 06. Promised Land 07. Black Friar 08. World out of steel 09. Revelation 10. Metal Knights 11. Sun God