Mmmmmouais. Voilà je vous avoue ma première réaction en découvrant ce nouvel effort (le cinquième) des Brésiliens de Nervochaos : un artwork reprenant les imageries (qui a dit cliché ?) de différents genre de metal : des tourelles de tank, des missiles, des têtes de morts, yeux « maléfiques », armes en tout genre… Le genre de mix qui peut soit être très bon, soit indigeste au possible.

Malheureusement ici, la soupe a plutôt tendance à devoir retourner en cuisine pour rectifier l’assaisonnement. Certains passages sont pourtant très bons, très pêchus et cogne-dedans comme on aime. Ces passages sont bien construits et on sent même par moment une touche un peu « krisiunesque » dans certains passages. Du bon son en somme. Mais malheureusement, la plupart des temps, ces mêmes compos tournent en rond, tirent en longueur inutilement. Et les rares soli qui pourraient amener un peu d’espoir se la jouent un peu guitar-hero et semblent en complet décalage. Trop gros pour être vraiment crédible en somme. Au final, les compos s’enchainent et se suivent sans pouvoir vraiment être distinguées l’une de l’autre et présentent toutes le syndrome du je-suis-doué-avec-un-instrument-mais-je-sais-pas-trop-où-je veux-aller : des sonorités death, black, vieux rock, le tout sans véritable cohérence au niveau de l’ensemble. Et c’est bien là le malheur de cet opus : on sent le talent dans les mains des membres du groupe, mais ils ne semblent pas encore avoir trouvé la recette idéale de leur mix d’influences.

Un cinquième album déjà au compteur et pourtant pas encore d’étincelles qui ferait vraiment décoller le groupe, ni même d’intégration cohérente de toutes les influences du groupe. Ça commence à faire long pour trouver sa voie…

Supercastor (4/10)

Myspace officiel : http://www.myspace.com/nervochaos

Cogumelo-Clawhammer PR / 2013

Tracklist : 1. Mark of the Beast 2. Sheep Amongst Wolves 3. Your World's Trend 4. Gospel of Judas 5. The Exile 6. To the Death 7. Hate 8. Smoking Mortal Remains 9. Mind Under Siege 10. Delusions and Lies 11. Destroyer of Worlds 12. Warlords Unbound 13. Wolves Curse

25 ans dans la vie d’un groupe de musique, cela n’arrive pas souvent. Et dès lors, pour cet anniversaire, Cannibal Corpse a décidé de mettre les petits plats dans les grands et nous sort un box qui s’annonce déjà comme un classique.

Et que retrouve-t-on dans ce box ? Tout simplement l’essentiel de Cannibal Corpse : un booklet illustré par Vince Locke reprenant les douze albums studio du groupe ainsi que des photos (taille pochette de vinyles) de tous les artworks desdits albums avec les paroles de l’intégralité des compositions derrière. Mais on retrouve aussi un calendrier (lui aussi reprenant les artworks des albums) qui reprend toutes les dates importantes pour le groupe (les dates de naissance des membres, les dates de sorties des albums, dvds et autres ainsi que les dates de sorties de films chers au groupe (dans le genre horreur-zombie, vous vous en doutez). C’est bien joli tout ca mais ca n’apporte rien de vraiment neuf. Et c’est là qu’intervient le Torturing and Eviscerating Live. Un live en soi, ça n’a rien de bien neuf me direz-vous mais Cannibal Corpse nous gâte cependant en nous l’offrant en version CD ou en version pic-LP. Au niveau setlist, elle est certes classiques (même s’il n’y a pas des titres comme « Hammer Smashed Face » ou « Stripped, Raped and Strangled ») mais néanmoins efficace. La qualité de son est quant à elle un peu inégale, le début de ce live étant de meilleure qualité que les dernières chansons. Dommage de finir la célébration de ces 25 ans sur une telle note.

Au final, un box qui vous fera découvrir la musique du groupe de fond en comble, des paroles à la musique en passant par les artworks dérangeants du groupe. Le 15Years Killing Spree était jusqu’alors le box de référence pour Cannibal Corpse. Dead Human Collection vient de le détrôner…

Supercastor (10/10)

Site officiel : http://www.cannibalcorpse.net

Myspace officiel : http://www.myspace.com/cannibalcorpse

Metal Blade Records / 2013

Tracklist : Torturing And Eviscerating Live : 1. A Skull Full of Maggots 2. Gutted 3. I Cum Blood 4. Staring Through the Eyes of the Dead 5. Devoured by Vermin 6. I Will Kill You 7. Pounded into Dust 8. Pit of Zombies 9. The Wretched Spawn 10. Make Them Suffer 11. Evisceration Plague 12. Scourge of Iron

La dernière fois que le groupe irlandais s'était intéressé à travers un album studio à nos conduits auditifs en 2008, il n'avait fait que nous rassurer sur son état de santé, revenant aux fondamentaux qui avait fait sa renommée parmi les amateurs de Doom Metal. Mais l'album A Disease for the Ages nous laissait tout de même un peu sur notre faim. Cette fois, les irlandais sont un poil attendus au tournant, d'autres groupes, passé le cap du vingtième anniversaire, se sont délités au point de livrer des compos bien pâles reflets de leur splendeur d'antan. Pas de guimauve déliquescente au programme des irlandais, qui semblent repousser leurs limites avec « Formless », qui s'avère être le disque le plus long de leur histoire ; seul le titre « Old Rope » fait figure d'ovni en ne passant pas la barre des 5 minutes, mais sa concision ne le rend pas moins écrasant que les autres titres.

Le plus « léger » se trouve logiquement en conclusion de l'album, mais « Transmission » porte une bonne dose de désespoir à travers les vocalises de Darren. Mourning Beloveth avait par le passé tenté de casser la routine d'une formule bien rodée à ses débuts, avec l'album un poil contesté A Murderous Circus, ou le chant clair avait disparu, déroutant plus d'un fan du groupe de Kildare.

On retrouve ici le duo au au chant constitué par Frank Brennan au chant clair et Darren Moore au chant hurlé / parlé d'outre tombe. Le Doom Death matiné de Funeral Doom, un duo au chant au sommet de sa forme, le nouveau guitariste Pauric Gallagher impose ses riffs abrasifs et mélodiques, tandis que la section rythmique écrabouille tout sur son passage dans une atmophère de désolation qui fera fuir tout réfractaire à ce Doom Metal sans concession. Le groupe s'est lâché sur la durée des compos, sans pour autant qu'elles donnent le sentiment de tirer sur la corde. Inspiré, oppressant et mélodique, Mourning Beloveth livre un album solide et convaincant qui va à l'encontre de l'air du temps. Avis aux amateurs avertis qui ne craignent pas de plonger dans cet univers.

Hamster (08.5/10)

mourningbeloveth.com

Grau Records / 2013

Tracklist (81 minutes) : Cd 1 : 01. Theories Of Old Bones 14:50 02. Ethics On The Precipice 17:23 03. Old Rope 04:49 04. Dead Channel 14:24 05. Nothing Has A Centre 15:34 CD 2: 06. Transmissions 14:24