Archive for avril, 2013

369934Aborder le cas de Volbeat est toujours assez hasardeux. Je me souviens encore des réactions à ma chronique de leur effort précédent. « Intolérant », « Tu ne reconnaîtrais pas un bon album s’il te pissait sur la jambe », « S’ils font la première partie des Mets, c’est pas par hasard »… Ma mailbox avait chauffé, mine de rien, et l’annonce d’un nouvel album m’avait donc incité à reposer une oreille attentive sur ce groupe, au cas où j’aurais vraiment raté quelque chose, au cas où je prendrais maintenant conscience des qualités de ce combo. Et puis, Rob Caggiano (ex-Anthrax) les a rejoints, quoi… 

Pas de bol pour moi, même les fans de la première heure qui font partie de mon cercle d’amis (tiens, vous voyez que je suis tolérant, j’ai des amis qui aiment Volbeat) n’aiment pas cet Outlaw Gentlemen and Shady Ladies. La tendance à l’édulcoration du propos – déjà entamée sur Beyond Hell/Above Heaven – s’accentue encore ici. L’exemple le plus frappant ? « Cape Of Our Hero », le premier single, le genre de morceau taillé pour la radio grand public, sans aspérités, sans punch… et encore, s’il ne s’agissait que de ce morceau, on pourrait passer l’éponge, mais que dire de « The Nameless One » ? Ou de « Dead But Rising » ? Certes, Volbeat n’avait jamais été un foudre de guerre qui explosait les tympans à grands coups de riffs ravageurs, mais le groupe avait la capacité à pondre des morceaux catchy et entraînants à l’époque des premiers efforts. Bon, ça faisait très « Les Forbans du Metal », tout ça, mais même ça a disparu aujourd’hui. Maintenant, on se coltine « My Body », dont le refrain sonne comme du Shania Twain. Ouais, Shania Twain. Et encore, perso, je préfère Shania. Au moins, elle, je peux la ramener à la maison et la besogner jusqu’à ce qu’elle me crie « MAN, I FEEL LIKE A WOMAN ». Et dire qu’elle a 47 ans. Grrrr…

En temps normal, j’aurais ignoré cet album. Mais il y a « Room 24 », avec un guest de King Diamond. Et c’est là que j’ai envie de devenir très désagréable avec ce groupe, parce que « Room 24 » est un très bon morceau, le genre de morceaux qui met en exergue la pauvreté du reste de l’album. Un diamant dans une merde de chien. Quel gâchis… 

Mister Patate (1/10)

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Myspace officiel 

Vertigo Records / 2013
Tracklist (58:30) 1. Let's Shake Some Dust 2. Pearl Heart 3. The Nameless One 4. Dead But Rising 5. Cape Of Our Hero 6. Room 24 7. The Hangman's Body Count 8. My Body 9. Lola Montez 10. Black Bart 11. The Lonesome Rider 12. The Sinner Is You 13. Doc Holliday 14. Our Loved Ones

 

Suicidal Tendencies – 13

Suicidal-T13Suicidal Tendencies de retour en studio ? Cela semblait un poil improbable de la part de ce groupe pionnier du crossover, ce furieux mélange de punk de hardcore et de Thrash, agrémenté de textes teigneux, cet éternel outsider, dont la liste des anciens membres est longue comme le bras (on a cessé de compter à 21). Et puis ça faisait un bail l'air de rien que le groupe avait –encore- disparu des écrans radars. " 13 " dont le  titre rappelle d'entrée que l'album studio précédent "Free Your Soul… and Save My Mind" est sorti en 2000. Un titre bien choisi, d'ailleurs l'album contient également 13 titres et pour couronner le tout, c'est le 9ème effort studio du groupe qui sort en 2013, toujours conduit sous la férule de Mike Muir seul rescapé du line up originel. " Shake it Out " lève le doute d'emblée, Suicidal Tendencies malgré les années, et les si nombreux changements de line up n'a pas perdu sa signature sonore, son cyco style sonne toujours et claque.
A l'écoute, on se rend à 
l'évidence, non seulement la carte de la nostalgie peut encore marcher, mais en prime Mike Muir possède encore un poil d'inspiration et n'a pas rendu les armes. La bonne surprise c'est le dynamisme et la fraicheur dégagées par le groupe, le Thrash punk et hardcore sonnent agréablement aux oreilles. " Shake It Out ", " Cyco Style ",  “Show Some Love / Tear It Down " ou un " Slam City " débordent d'énergie et son taillées pour la scène. Dans une veine plus groove, " Smash It " sort son épingle du jeu, et Dean Pleasants délivre une grande envolée en solo. Le bassiste Tim Williams apporte une bonne dose de groove sur l'épiléptique " Make Your Stand ". Une fois de plus Mike Muir est bien entouré, ce line up,  n'est pas composé de gars aux profils de manchots… Cerise sur le gâteau, ST bénéficie d'un son au poil élaboré par Mike Muir et Paul Northfield dont le CV pèse lourd (Dream Theater, Rush, Ozzy Osbourne). Qui aurait pu imaginer un tel retour de Suicidal Tendencies ? Bien peu à vrai dire, notamment parmis les durs à cuire fans de la première heure. " 13 " constitue une bonne surprise d'un combo qu'on attendait plus. Quant à savoir s'il s'agit d'un feu de paille ou d'un réel renouveau, seul l'avenir le dira.

Hamster (07.5/10)

www.facebook.com/suicidaltendencies

www.suicidaltendencies.com

Suicidal Records – Replica / 2013

Tracklist (59 minutes)
1. Shake It Out 2. Smash It! 3. This Ain't a Celebration 4. God Only Knows Who I Am 5. Make Your Stand 6. Who's Afraid? 7. Show Some Love… Tear It Down 8. Cyco Style 9. Slam City 10. Till My Last Breath 11. Living the Fight 12. Life… (Can't Live with It, Can't Live Without It) 13.This World 

 

Awaken

oshy_07042013_AwakAWAKEN est né en 2009 sous l'impulsion de son chanteur et principal compositeur Glenn DaGrossa. Les britanniques ont travaillé dur pour définir leur son et se voient récompensés l'année dernière par une signature avec le label Mausoleum Records pour l'édition d'un premier album éponyme. Bien sûr le magazine britannique Kerrang! trouve cela génial (comme d'habitude dès qu'il s'agit d'une formation de la perfide Albion) mais je préfère vérifier cela par moi-même. AWAKEN évolue dans le registre déjà archi-surchargé du Power métal aux influences progressives. Il faut soit être courageux et sûr de son coup soit totalement inconscient. A l'écoute de cet album on va dire que la réponse doit se situer entre les deux.

Après une introduction sombre et plutôt bien foutue, les britanniques attaquent bille en tête via « As the Dark so the Light » rapide et inspiré. Le chant de DaGrossa rappelle un peu Biff Byford (SAXON) et passe bien l'épreuve du feu. Quasiment tous les refrains sont chantés en chœur ce qui donne un petit côté US, west coast. Autour de lui ses camarades ne sont pas en reste avec un duo de guitaristes Joe Todaro et Scott Bennett pas manchots techniquement et une section rythmique solide (Greg Belmonte et Mike Marrone). Je comprends bien l'étiquette Power métal tant les riffs sont incisifs et tranchants mais je cherche encore le côté progressif de la musique d'AWAKEN, pas ou peu de claviers et surtout de grosses guitares qui tachent.

Les britanniques ont fait du bon boulot, la production de l'album est très bonne mais ils risquent de ne pas pouvoir s'extraire de la masse et de l'anonymat de la multitude des groupes évoluant dans les mêmes sphères. Ils ne déméritent pas mais ils manquent de caractère et d'un petit plus pour faire la différence. A eux de persévérer.

Oshyrya (06/10)

 

Reverbnation Officiel

 

Mausoleum Records – Rock n’Growl / 2013

Tracklist (56:15 mn) 01. March of Aachen 02. As The Dark So The Light 03. Bones To Dust 04. Beneath The Surface 05. Mourning Heroes 06. My Silent Breath 07. Awaken 08. The Inquisitor 09. Death Of Me 10. In This Circle