Archive for mai, 2013

Vulcain – V8

vulcainRien n’a changé. Pour Vulcain en tout cas. Car après un split qui aura duré une dizaine d’année, les ancêtres du hard rock français (Trust ne fait plus du hard rock et ADX reste assez fragile) sont de retour. Présent au Hellfest en 2010, le groupe réduit (malheureusement) à un trio, produit donc un successeur au bien-nommé Stoppe la machine (1998), après un nouvel album live, En revenant. Mais l’enjeu en valait-il la chandelle ? Cela valait-il la peine de « revenir » ?

Alors que la double grosse caisse relance la machine sur « Avec vous » et que la basse de Vincent Puzion vrombit, on se prend le sentiment d’être renvoyé aux meilleurs temps du groupe, à Rock ‘n’ Roll Secours (1984) ou à Desperados (1985). Réduit à un trio, l’influence de Motörhead est toujours aussi présente, mais elle a été tellement intégrée dans le son du groupe que tout cela sonne comme du pur « Vulcain ». Et du bon plutôt.

Car Vulcain lâche quand même une salve de morceaux tout à fait irrésistibles si on est réceptif à la démarche. « Sur la ligne », « Limite », « Sale temps pour les cons » sont de franches réussites dans le genre hard rock’n’roll couillu, gras et speedé qui a fait les plus gros succès du groupe. On déplorera toutefois l’absence d’un deuxième guitariste aux lead. Daniel Puzio a bien progressé depuis qu’il a commencé à prendre dans les années 90 en charge les solos, mais cela reste en deçà des attentes, surtout eût égard à la qualité de V8. Qu’importe : au chant, sa gouaille bien de chez nous passe toujours aussi bien.

Vulcain fait fort : apparaître frais et dynamique alors que le groupe lâche ici sa huitième salve. Ce n’est pas donné à tous…

Baptiste (7/10)

 

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Replica Promotion / 2003

Tracklist (40:03) : 01 Avec vous (2:55) 02 Sur la ligne (3:21) 03. Call of duty (3:16) 04. Limite (3:59) 05. Lâchez-nous (3:27) 06. Go fast (4:08) 07. Croix de bois (4:20) 08. L’arrivée du tour (reprise Alain Bashung) (3:56) 09. Sale temps pour les cons (3:45) 10 Rien à voir (3:17) 11. Dans mes rèves (3:55)

oshy_090520136_Mechanic_SwaMECHANICAL SWAN n’est pas seulement le nom d’un groupe, il s’agit d’un projet de vie, de l’objectif que ce sont fixés des musiciens italiens. Ce n’est pas moi qui le dis, ils l’affirment haut et fort dans leur biographie. Le graal recherché est le combinaison entre la puissance du métal avec l’élégance d’un orchestre et les grooves addictifs de la musique électronique. Un bien beau projet que voilà qui sur le papier est très séduisant pour moi, métalleux et amateur d’électro par-dessus le marché. Voici donc un premier album, Black Dawn Romance à la pochette énigmatique.

Tout guilleret, je lance mon lecteur mp3. Et je dois quand même assez vite déchanter car sans être mauvaise, la musique des transalpins manquent nettement d’attrait et de caractère. C’est la plupart du temps assez mou de genou avec un riff de guitare, des nappes de claviers et un rythme général de sénateur. Quelques mélodies font mouche mais le chant reste assez plat et manque de puissance. Malgré ce qu’ils annoncent, MECHANICAL SWAN n’innovent pas vraiment et s’avère un groupe de métal mélodique de plus. Les claviers prennent de la place mais l’approche est sage et reste gentiment dans les chemins déjà connus. Même chose au niveau des orchestrations, on a déjà entendu bien plus impressionnant avec une imbrication bien plus poussée avec la musique. La lassitude pointe également rapidement le bout de son nez avec des compositions assez proches les unes des autres. Les sonorités varient mais le schéma reste identique. A nouveau, le résultat n’est pas catastrophique simplement sans surprise et surtout loin des promesses du groupe. Black Dawn Romance est assez court, cela représente 35 minutes de musique si on retire la reprise du « In Your Room » de DEPECHE MODE.

Quand je lis dans la bio que cet album présente un « son complexe et unique fait de belles mélodies » je souris et me dis que décidemment ces labels ont toujours beaucoup d’imagination. L’innovation et la complexité de ces chansons m’ont échappées. Après plusieurs jours d’écoute, je n’ai retenu que la reprise de DEPECHE MODE de ce premier album de MECHANICAL SWAN. Ce n’est jamais bon signe.

Oshyrya (5,5/10)

 

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Bakerteam Records / 2013

Tracklist (40:18 mn) 01. No Tears To Cry 02. Memories 03. Human 04. Tear Me Down 05. Emerald Bird 06. If You 07. In Your Room (Depeche Mode cover) 08. My Lonely Life 09. Black Dawn Romance

Tracer – El Pistolero

oshy_090520136_TracerLe groupe australien TRACER est né de l’initiative des frères Michael et and Leigh Brown en 2004. Pour se lancer dans l’aventure, ils décident de faire équipe avec Andre Wise à la batterie pour former un power-trio rock alternatif. Après un premier EP, L.A.?, sorti par le groupe lui-même en 2009, TRACER saute le pas et sort son premier opus, Spaces In Between, chez Cool Green Recordings. Armés de cette belle carte de visite, les australiens assurent la première partie de la tournée européenne de ROYAL REPUBLIC. Pour ne pas laisser retomber le soufflé, les voici déjà de retour avec un nouvel album, El Pistolero.

TRACER a mis les petits plats dans les grands pour cet opus puisque le disque a été produit par Kevin Shirley (LED ZEPPELIN, IRON MAIDEN, SLAYER…). Cela a dû coûter bonbon mais les trois musiciens y croient dur comme fer. TRACER attaque bille en tête un « El Pistolero » puissant et au refrain très catchy. Les guitares sont massives et proposent des riffs simples mais très efficaces. Le chant assez expressif de Michael Brown fait le reste. L’ambiance est lourde et sèche, le soleil du désert brûle et la testostérone est de sortie. On imagine un bar miteux aux Nouveau-Mexique ou en Arizona et les règlements de compte des bandes criminelles locales. TRACER évolue entre stoner et rock alternatif made in USA, entre KYUSS et QOTSA. Les chansons sont courtes et calibrées autour des 3-4 minutes et vont à l’essentiel. El Pistolero dans sin ensemble fonctionne bien car un y trouve un bon nombre de titres accrocheurs et il y a largement de quoi s’amuser quelques temps.

Les beaux jours arrivant ce petit parfum d’été sied bien à le musique de TRACER. El Pistolero est un album à écouter à fond, sous le cagnard, une bière fraiche à la main. Rock n’Roll quoi…

Oshyrya (6,5/10)

 

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Mascot Records / 2013

Tracklist (52:15 mn) 01. El Pistolero 02. Lady Killer 03. Dirty Little Secret 04. Dead Garden 05. Ballad of El Pistolero 06. Santa Cecilia 07. Wolf in Cheap Clothes 08. Scream in Silence 09. Hangman 10. Manic For Ya 11. There’s a Man 12. Until The War is Won 13. Now I Ride