Archive for mai, 2013

charming_graceVoilà une idée lumineuse : « écrire des chansons dans le style classique de l'AOR des années 80 et les enregistrer sous la forme de duo ». Ce n'est pas moi qui m'exprime, c'est le label de ce projet, Charming Grace. Car il faut bien reconnaître que la musique proposée ici n'est en rien bien novatrice. L'AOR du trio formé de Pierpaolo « Zorro » Monti (batterie – Shining Line, Lionville), de Davide « Dave Rox » Barbieri (chant lead et claviers – Wheels Of Fire) and Amos Monti (basse – Shining Line, Lionville) n'est en rien révolutionnaire. Toutes les compositions sont extrêmement calibrées malgré quelques durées sortant des sentiers battus. Mais au moins le trio nous évite le coup des reprises à foison. Le matériau, à défaut d'être original, est personnel. 

Le point fort – en fait quasiment le prétexte de départ – de Charming Grace est le fonctionnement en duo de chanteur sur les chansons. Et il faut reconnaître que c'est un plaisir d'entendre des chanteurs bien oubliés comme David Forbes (Boulevard), Kimmo Blom (Urban Tale) ou Bente Smaavik (Perfect Crime). Et puis les quelques solos de haute volée (« Still Dreamin' ») nous rappellent que le trio de Charming Grace a eu la bonne idée de faire à Sven Larsson (Galleon) comme invités, parmi tant d'autres. 

Cela nous donne un lot de bonnes chansons dans le genre. Remarquons le très fin « Everytime You Touch My Heart » avec une superbe prestation de Nick Workman de Vega. Ou le tubesque « Just Take My Hand » avec un très bon Michele Luppi. Davide Barbieri a manifestement le sens du refrain entêtant. 

Un projet à réservé surtout aux amateurs du genre tant il est typé et peu novateur. Mais ces derniers y trouveront assurément un classicisme réconfortant et quand même bien accrocheur. Et le joie de réentendre quelques voix quand même très belles.

Baptiste (7/10)

 

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GerMusica-Avenue of Allies / 2013

Tracklist (70:00) : 01. Everytime You Touch My Heart 02. The Way You Feel Inside 03. Shining Light 04. Just Take My Hand 05. Close Your Eyes 06. Still Dreamin’ 07. The Sound Of Your Heart 08. Everybody’s Broken 09. The Answer Was You 10. Run Away 11. Through The Stars 12. Endless Flame 13. Bring My Life Back 14. Leave A Light On 

Aléa – Deadalus

oshy_05052013_AléLe groupe ALEA, originaire de Lyon, après un premier album intitulé Mise en abîme très intéressant, revient faire parler de lui à travers un EP, Deadalus. Tout commence par « Erèbe » un titre très court de deux minutes qui pose d’emblée l’ambiance : mélodie soignée et délicate, guitares solides, puissantes, nappes de claviers et chant alterné de Mathieu. Un condensé d’ALEA en deux minutes.

Les compositions sont assez concises, 3 à 4 minutes en moyenne, ALEA possède la grande qualité de ne pas diluer inutilement ses compositions pour faire artificiellement de la longueur. De plus, ils alternent avec talent les ambiances et les rythmes, la fureur d’un « Ouranos » se voit équilibrée par la douceur et la délicatesse d’un « Algos ». La guitare est puissante, aussi bien en rythmique qu'en lead, elle est épaulée par une basse vrombissante de plaisir et une batterie virevoltante. Au niveau du chant, je continue à avoir les mêmes réticences vis-à-vis du chant hargneux de Mathieu. Autant son chant clair est un ravissement et se fond parfaitement à l’univers du groupe autant son chant plus agressif, criard ne me parait pas être une valeur ajoutée à la musique d’ALEA. Ce chant me rappelle parfois certains groupe de « djeuns » qui nous cassent les oreilles à coup de machin-core sans intérêt. Dommage. La production est soignée et le son percutant à souhait.

Moins intéressant que le premier album, Deadalus n’en reste pas moins une expérience enrichissante et offre un bon moment. En dehors de mes réserves sur le chant, on ne peut pas reprocher grand-chose aux lyonnais. Et je vous encourage à vous faire votre propre opinion. ALEA explique avoir été frustré après la sortie de Mise en abîme par les limitations du music business. Leur musique était vendue trop chère et n’était pas accessible à tous. Donc cet EP Deadalus est téléchargeable gratuitement sur le site du groupe. Ne vous privez pas !

Oshyrya (6,5/10)

 

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Autoproduction / 2013

Tracklist (18:47 mn) 01. Erèbe 02. Ouranos 03. Algos 04. Léthé 05. Héméré

Trophallaxy – Resilience

oshy_05052013_TrophallaxAvec cinq ans d’existence, une démo, un album et de nombreux concerts en Suisse et en France, les Suisses de TROPHALLAXY sont de retour en cette année 2013 avec un deuxième album intitulé Resilience. J’avais été à l’époque assez impressionnés par la maîtrise et la maturité technique du groupe et ce deuxième opus se doit d’enfoncer le clou et de confirmer les espoirs que nous avons placé en lui. Grâce notamment à un contrat de distribution signé avec le label français Brennus Music, DawnFall a été écoulé à un millier d’exemplaires et a permis au groupe de se construire une jolie renommée. C’est sur cette base solide qu’est né Resilience.

Première bonne nouvelle, le line-up du groupe est resté stable à l’exception du cogneur de service puisque Théophile Schupbach s’est installé derrière la batterie depuis 2 ans seulement. Mais le navire est toujours mené de main de maître par Jonathan Pellet aux claviers et grunts. Il signe quasiment toutes les compositions à l’exception de trois titres qui sont l’œuvre de Yannick Rey (guitares) et Joëlle Graz (chant clair & cordes). Cette continuité a du bon et permet de vitre être à l’aise avec le métal symphonique des helvétiques. Plus sombre et agressif que son prédécesseur, Resilience débute par la traditionnelle intro instrumentale. Les caractéristiques du style TROPHALLAXY sont déjà présentes : claviers omniprésents qui mènent la manœuvre au niveau mélodique et guitares lourdes, tranchantes qui viennent donner plus de corps et de poids à l’ensemble. Avec « Living Dead, Dying Alive » les autres pièces du puzzle viennent se mettre en place avec une batterie tonitruante, très rapide, des touches de violoncelles et une alternance entre chant féminin assez haut perché et grunts masculins.

Et il faut bien se rendre à l’évidence, la magie agit immédiatement ! Franchement, peu nombreux seront qui ne succomberont pas aux envolées et à la maestria des Suisses. Les titres s’enchainent, cela part dans tous les sens mais toujours avec maitrise et sans que cela ne tourne au grand n’importe quoi. Je m’inquiétais du chant pseudo-lyrique de Joëlle Graz qui peut facilement lasser (on dirait entendre parfois la chanteuse d’EDENBRIDGE, Sabine Edelsbacher) mais ses échanges avec la voix d’outre-tombe de Pellet font passer le tout naturellement. Au niveau technique, les Suisses maîtrisent leur sujet et font la preuve d’une belle dextérité. Pellet impressionne pour ses envolées aux claviers et surtout par ses grunts d’une rare intensité. Bravo à tous. Le son est limpide et rend hommage à la qualité générale des compositions. L’enregistrement, le mixage et le mastering ont été assuré par Vladimir Cochet aux Conatus Studios de Montreux en Suisse.

Au niveau des influences on pense aux groupes confirmés comme EPICA surtout. Pour vous donner le fond de ma pensée TROPHALLAXY me fait furieusement penser à DIABULUS IN MUSICA dans sa démarche. The Wanderer le dernier album des Espagnols a fait mouche et possède des qualités très similaires à ce Resilience. Comme espéré TROPHALLAXY enfonce le clou avec ce second album et se positionne en bonne place sur la scène métal symphonique européenne. Le manque d’intérêt des labels devient alors incompréhensible car les Suisses sont largement au niveau et peuvent concurrencer les XANDRIA, EDENBRIDGE ou STREAM OF PASSION. Souhaitons que cette injustice soit vite réparée.

Oshyrya (08/10)

 

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Autoproduction – Brennus Music / 2013

Tracklist (56:07 mn) 01. Ever Since 02. Living Dead, Dying Alive 03. Scar Me To Death 04. Devil’s Score 05. Nothing 06. Ode To Seasons 07. The Condemnation 08. Hellvetia 09. Resurrection 10. Apologize for a Silence 11. Deathless Time 12. For the End