Archive for mai, 2013

iron_maiden_maiden_england_88Iron Maiden avait déjà un grand live dans sa riche discographie, Live After Death (1985). En voici un deuxième. Même si on ne peut pas reprocher au groupe de Steve Harris de ne capitaliser que sur ses concerts, comme tant de grands anciens, il faut reconnaître que les derniers disques studio de la Vierge de fer n'intéressent plus comme c'était le cas dans les années 1980. Les vieilleries sont donc bienvenues. Ce Maiden England '88 enregistré sur la tournée Seventh Son Of A Seventh Son est une fausse vraie vieillerie : il s'agit de la réédition, remasterisée et augmentée de la VHS éditée à l'époque et totalement introuvable de nos jours. Certes, la vidéo était visionnable sur Youtube, mais ce qu'on pouvait en voir ne pouvait que rendre impatient d'une réédition bienvenue. 

D'abord car Maiden England '88 scelle la fin de la grande époque de Maiden, celle du dernier grand disque du groupe, Seventh Son Of A Seventh Son. Par la suite, les Anglais alterneront le bon (Fear Of The Dark, Brave New World), le moyen (No Prayer For The Dying, Dance Of Death) et le calamiteux (l'époque Bayley). Malgré les critiques de certaines fans déçus par les aspects plus progressifs et mélodiques de Seventh Son…, ce dernier est rétrospectivement un très grand disque, un des plus fins et des plus ambieux de Maiden. Un des plus homogènes aussi, de telle sorte que ce concept album est interprété quasiment en entier ici. On ne s'en plaindra pas et ce d'autant plus que si certains morceaux sont devenus des incontournables des concerts de Maiden (« Can I Play With Madness », « The Evil That Men Do »…), « Infinite Dreams » ou « Seventh Son », voire l'exemplaire « Moonchild » ont été oubliés depuis cette tournée, tout comme d'autres raretés que propose le live, « Die With You Boots On » ou « Still Live », voire « Killers ». 

Ce Maiden England '88 est un des meilleurs live de la Vierge de Fer dans l'absolu. Le groupe constitué du line up historique est à son sommet. L'interprétation est bien supérieure au Real Live On et tutti quanti et s'avère du même niveau de celle de Live After Death. Certes à la différence de ce dernier live, le chant de Dickinson n'est pas toujours parfait (il a des problèmes de justesse sur « Hallowed Be Thy Name »), mais il est globalement en très grande forme, notamment sur les titres issus de Seventh Son… Et à la différence de Live After Death, le live est issu de deux dates, les 27 et 28 novembre 1988 au NEC de Birmingham et non de l'ensemble d'une tournée. Le groupe avait moins droit à l'erreur. 

Le son d'une VHS étant ce qu'il est, on ne peut qu'apprécier le travail de remasterisation qui donne une incroyable dynamique à l'ensemble et ce d'autant plus que Kevin Shirley a remixé les trois titres de rappel, oubliés sur la VHS (« Run to the Hills », « Running Free » et « Sanctuary »).

En 1988 le groupe était à la fois jeune et vieux dans la tête de beaucoup. « Vieux » car avec quasiment dix ans de carrière et sept disques, il était bien loin des Anthrax, Metallica et autres combos en pleine ascension. Mais « jeune » par la fraîcheur et la fougue affichées. Ce Maiden England '88 est un témoignage parfait des plus belles heures de gloire du groupe britannique. Qu'attendre de plus ? Un live complet de l'époque Di'Anno peut-être ? 

Baptiste (9,5/10)

 

EMI / 2013 [1989]

Tracklist :

CD 1 : 01. Moonchild 02. The Evil That Men Do 03. The Prisoner 04. Still Life 05 – Die With Your Boots On 06. Infinite Dreams 07. Killers 08. Can I Play With Madness 09. Heaven Can Wait 10. Wasted Years

CD2 : 01. The Clairvoyant 02. Seventh Son of a Seventh Son 03 – The Number of the Beast 04. Hallowed Be Thy Name 05 – Iron Maiden 06. Run to the Hills 07. Running Free 08. Sanctuary

Kruna – Last Century

oshy_02052013_Krun

 

 

 

 

 

 

 

 

Ha-KRUNA Matata,

Mais quel nom énigmatique

Ha-KRUNA Matata,

Pour du Death métal mélodique !

 

En 2007 les italiens ont sorti

Une démo remarquée Fragments Of Memories

Un premier opus, Last Century,

Est tombé dans les bacs aujourd’hui

Métallurgie

 

Ha-KRUNA Matata,

C’est un album franchement bourrin

Qui ne va pas par quatre chemins

Violence, force et riffs assassins

Et un chanteur qui crache ses intestins

 

Les italiens mélangent allégrement

Des groupes d’horizons bien différents

SEPULTURA et SLAYER sont bien présents

Sans oublier SOILWORK et HATESPHERE pour autant

 

Ha-KRUNA Matata,

Mais quel nom énigmatique

Ha-KRUNA Matata,

Pour du Death métal mélodique !

 

Cet album a été fait avec sérieux

Et la production puissante pourrait faire des envieux

Cependant on pouvait espérer mieux

Il manque de l’originalité pour être ambitieux

 

Last Century fini par nous lasser

A force titre après titre de se répéter

Quelques bons riffs ne peuvent pas tout sauver

Les italiens devront encore travailler

 

Ha-KRUNA Matata,

Mais quel nom énigmatique

Ha-KRUNA Matata,

Pour du Death métal mélodique !

 

Oshyrya (06/10)

 

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Bakerteam Records / 2013

Tracklist (50:30 mn) 01. Man God’s Temple 02. Bloody Centuries 03. Confessor 04. Phoenix (feat. Alberto Zannier) 05. Death Without War 06. Back In Time 07. Ten Lies 08. Mob 09. Not For Me 10. Death By War 11. Armor

Carved – Dies Irae

oshy_02052013_CarveCARVED commence progressivement à se faire un nom de l’autre côté des Alpes. Le groupe de death métal mélodique a émergé sur le scène transalpine à travers la sortie en 2010 d’un premier EP trois titres et par sa participation en première partie à la tournée européenne célébrant les 25 années de carrière de NECRODEATH. Fort de ces nouvelles expériences, CARVED franchit le Rubicon et propose via Bakerteam Records un premier opus titré Dies Irae (Jour de colère en latin). Soulignons que la pochette est assez belle, l’image est étonnante et les couleurs ressortent particulièrement bien.

Ça c'est pour le côté positif, assez anecdotique, nous sommes d’accord. La suite va rapidement se corser. L’album débute par un long instrumental principalement aux claviers. C’est assez long mais surtout cela sonne assez cheap. L’objectif est d’installer une ambiance lourde et grave, presque de recueillement mais mon neveu de 12 ans qui a fait quelques années de solfège et de pratique au piano serait capable de pondre un truc aussi basique. Les choses sérieuses débutent avec « Echo Of My Cinderella (The Final Symphony) ». Le son est loin d’être optimal et surtout la chansons ne décolle pas vraiment. Les riffs sont franchement moyens et les refrains manquent de punch. Les compositions s’enchaînent, on ne voit pas vraiment d’amélioration. Les chansons ne sont pas assez abouties et tous les clichés sont bien présents (mélange de chant extrême et clair…). Ce n’est pas fondamentalement mauvais, juste sans vrai caractère et sans imagination. Les claviers sont très présents mais n’apportent pas grand-chose et les passages pseudos classiques tombent à plat la plupart du temps. Plus généralement, l’impression d’un album vite fait, bien fait, émerge et les sept véritables compositions (hors intro et outro) pour 32 minutes de musique sonnent un peu léger.

Difficile de s’enthousiasmer pour le premier essai des italiens de CARVED. Tout est trop retenu, le groupe a jouer la sécurité et manque nettement de relief. On oublie Dies Irae très rapidement.

Oshyrya (4,5/10)

 

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Bakerteam Records / 2013

Tracklist (37:06 mn) 01. Dies Irae (Praeludium) 02. Echo Of My Cinderella (The Final Symphony) 03. Enter The Silence 04. Scripta Manent (Bullshit) 05. The Perfect Storm 06. At The gates Of Ice 07. Ashes Of A Scar 08. Black Lily Of Chaos 09. A New World (Postludium)