oshy_07072013_EdenbridQuoique fassent ou proposent les autrichiens d’EDENBRIDGE, leurs détracteurs ne manqueront pas de les clouer au pilori. Et pourtant, malgré cette étiquette tenace de seconds couteaux et ils poursuivent une belle carrière et proposent chez SPV un huitième album intitulé The Bonding. Pas mal après 15 ans de carrière… Il faut quand même bien avouer que ces critiques sont parfois justifiées tant les albums du groupe sont inégaux. Les chansons vont du meilleur au très moyen selon les cuvées. Au moins un single fait mouche à chaque fois (« Higher » pour le précédent) mais cela ne suffit pas à faire un bon disque.

Cette fois-ci, EDENBRIDGE a mis les petits plats dans les grands avec neuf titres représentant presque une heure de musique. Ils ont fait appel à un orchestre pour les épauler et donner encore plus d’emphase à leur métal symphonique. Cela renforce d’autant les ressemblances avec un NIGHTWISH par exemple mais bon, pourquoi pas. La recette n’a toujours pas changé d’un iota, Lanvall et Sabine Edelsbacher continuant à tenir fermement la barre. Sa voix continuera d’en hérisser un certain nombre, moi elle ne me dérange pas. Seul changement de personnel par rapport à Solitaire (2010), un nouveau bassiste, Wolfgang Rothbauer (DISBELIEF, GODHATECODE…).

Musicalement, la fusion entre le métal symphonique et l’orchestre est assez étrange car les instruments classiques ou les chœurs ne sont pas présents en permanence et n’interviennent que dans certains passages. L’effet patchwork est maximum, on croirait avoir découpé et remonté ensemble une BO symphonique et la musique des autrichiens. Cela sonne beaucoup moins naturel et entremêlé que pour les finlandais cités ci-dessus. Bizarre, bizarre. Sinon dans l’ensemble les chansons se tiennent et on sent qu’EDENBRIDGE a fait preuve d’une grand ambition pour cet album. « Mystic River » ou le single « Alight A New Tomorrow » sonnent bien à défaut d’être hyper efficaces et catchy. Attention quand même aux refrains et aux lignes mélodiques qui commencent à sentir le réchauffer et à se ressembler. Le morceau du roi se trouve en fin d’album avec la chanson éponyme de plus de quinze minutes. Assez complexe et très orchestrée, cette chanson étonne un peu pour EDENBRIDGE. Edelsbacher partage, un peu, le micro (Erik Mårtensson de WET et ECLIPSE) et les passages acoustiques/classiques s’avèrent convaincants.

EDENBRIDGE a su être ambitieux et relever son niveau de jeu. La musique proposée est plus complexe et aboutie que sur ses derniers opus. Pas sûr que cela suffira à atteindre les sommets mais mes autrichiens peuvent être fiers du travail accompli.

Oshyrya (7,5/10)

 

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Steamhammer – SPV / 2013

Tracklist (58:51 mn) 01. Mystic River 02. Alight A New Tomorrow 03. Star-Crossed Dreamer 04. The Invisible Force 05. Into A Sea Of Souls 06. Far Out Of Reach 07. Shadows Of My Memory 08. Death Is Not The End 09. The Bonding