Archive for juillet, 2013

Il aura donc fallu que Varg s’en mêle pour que l’on parle Metal dans les quotidiens français. Remarquez, un terroriste ultranationaliste norvégien, ça a plus de gueule qu’un chanteur de Metalcore shooté aux stéroïdes qui cherche un tueur à gages pour liquider sa femme (Tim Lambesis d’As I Lay Dying pour ceux qui n'ont pas suivi) ou qu’un gratteux de Six Feet Under qui jouait au chimiste dans le fond de son jardin.

Varg, donc, s’est fait gauler en France. On le soupçonne de préparer un « massacre ». Ils arrivent un peu tard, les flics, son dernier album méritait à lui seul 6 mois à l’ombre. Et bien entendu, les journalistes pissent de la ligne en mode automatique. Au début, on n’évoque même pas son appartenance au microcosme du Black Metal, jusqu’à ce qu’un journaleux du monde révèle le scoop sur Twitter et que la machine s’emballe. Black Metal = dangeureux = nazi. Ajoutez à cela les grands titres qui évoquent la sympathie que porte Varg pour Breivik et vous avez l’article qui fait frémir la ménagère de 50 ans et notre chère Boutin.

Et pourtant, s’ils creusaient un peu, les journalistes, ils verraient que Varg n’aime pas Breivik. En gros, la tête pensante de Burzum ne semble pas aimer la concurrence d'un jeunot blondinet. Au contraire, ce vieux nazi lui reproche d’avoir tué plus de Norvégiens que tous les immigrés musulmans qui séjournent dans sa belle patrie depuis x années. Mais ça, le citoyen moyen s’en fout, et il n’ira pas chercher plus loin. Il retiendra que le Metal est un univers de dangereux spécimens.

Une fois de plus, on constate à quel point notre genre musical favori est méconnu. Et qui dit méconnu, dit aussi redouté. Ce que l’on ne connait pas fait peur. En grec ancien, ils ont un mot pour ça : xénophobie. Messieurs les journalistes, avant de tous nous foutre dans le même panier, check your facts.

PS : bien entendu, je ne défends pas pour autant Varg Vikernes. Avec un peu de bol, il prendra encore quelques années de cabane et on lui confisquera son clavier Bontempi.
 

« En octobre, tu ne finiras pas la soirée sobre », comme le dit le fameux dicton belge. Et en fond sonore, rien de tel que ce qui se fait de mieux en grind. Une fois de plus, rendez-vous à Eindhoven pour le Bloodshed Fest, 14e édition !

Toutes les infos sont disponibles sur le site officiel et les tickets sont en vente au prix de 35 EUR pour les deux jours via cette adresse
 

Les groupes (attention : ce n’est pas l’ordre de passage, il sera communiqué en septembre)

Vendredi 11 octobre
Nausea
Blockheads
Gadget
Hellshock
Lycantrophy
Matka Teresa
The Afternoon Gentlemen
Dead In The Dirt
Merciless Presicion
Abjured
Slavebreed
Warfuck
Unrest
Blood I Bleed

Samedi 12 octobre
Evisorax
Extreme Noise Terror
Buiten Gebruik
Bloody Phoenix
Planks
Chapel Of Disease
Cold World
Abadon Incarnate
Geriatric Unit
Human Error
Deathrite
Shoot The Bastard
Speedwolf
Anatomia
Undergang
Suffering Quota
Left For Dead
Gente Art Of Chocking
The Shining

PYG – We Live We Die

oshy_14072013_PYBon, les métalleux, allez faire un tour dehors une heure ou deux car là nous allons rester entre progueux, entre esthètes adaptes du bon gout. Les brutasses dehors ! Voilà, maintenant que nous sommes entre personnes civilisées abordons le cas de PYG. Non, il ne s’agit d’une faute d’orthographe. PYG signifie Projet Yvan Guillevic. Pour revenir aux origines de ce projet, en 2010, Yvan Guillevic décide de monter un projet musical en tant qu'auteur/compositeur et bien sûr guitariste. Fort du succès immédiat obtenu en 2011 par un premier opus, End of the World (Brennus/Keffren Publishing), Guillevic poursuit l'aventure de PYG avec un deuxième album, We Live, We Die, toujours entouré de la même équipe.

Difficile de ne pas penser à PINK FLOYD à l’écoute des premières minutes de cet album via l’instrumental qui ouvre cet album. Virevoltant entre un rock progressif et un métal très accessible, PYG se singularise par le présence de deux chanteurs, une homme et une femme, qui mêlent et démêlent en permanence leurs voix. Les harmonies ainsi créées sont assez efficaces mais on regrettera que l’accent français soit parfois assez évident.

Le point fort du groupe est bien sûr la technique des musiciens et en particulier les pirouettes de Guillevic avec sa guitare. Le monsieur est loin d’être manchot et fait sur la preuve de son talent tout au long de We Live We Die. Certaines compositions comme sortent du lot comme « Ocean Chaser » et son refrain hyper efficace ou « Song of the Werewolf ». Le solo de claviers de ce dernier impressionne. PYG a aussi su faire appel à des talents extérieurs via les contributions d’invités comme le guitariste Pat O'May, la harpiste celtique Clothilde Trouillaud et Jorris Guilbaud (SHADYON).

Bien que le ton ce soit un peu durci, alourdi depuis le premier album, PYG continue de proposer une musique très accessible à même de plaire à un large public. Gageons que We Live We Die permettra au groupe d’accueillir de nouveaux fans. Parfois un peu maladroit et avec une production encore largement perfectible, PYG a encore bien du pain sur la planche. Un projet à suivre de près.

Oshyrya (07/10)

 

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La mouche production – Coop Breizh / 2013

Tracklist (52:20 mn) 01. We Live, We Die, Pt. 1 02. We Live, We Die, Pt. 2 03. Ocean Chaser 04. The Dog Who Wants to Play 05. Easy Livin 06. Tonight I'll Kill a King 07. Beyond the Last Gate 08. I Won't Let You Go 09. Hey Woman 10. On the Wall 11. Song of the Werewolf