Archive for juillet, 2013

Infinita Symphonia

oshy_14072013_Infinit_SymphonINFINITA SYMPHONIA est un groupe italien de, et je cite la promo du groupe, “métal symphonique power prog”. Bref un vaste gloubi-boulga né en 2008 sous l’impulsion du chanteur Luca Micioni et le guitariste Gianmarco Ricasoli. En juin 2010, ils enregistrent leur premier album, A Mind’s Chronicle, à Rome avec la présence de deux invités de luxe : Tim “Ripper” Owens (ex-trop de groupes) et Fabio Lione (VISION DIVINE et RHAPSODY). Cet album était prometteur, on passait quelques bons moments mais cela manquait encore de maturité et de cohésion. Espérons que l’expérience accumulée aura porté ses fruits et que les italiens vont ici nous étonner.

Bon forcément vu le cocktail annoncé sur le menu, on trouve un peu de tout dans la musique d’INFINITA SYMPHONIA : grosses guitares, riffs et rythmiques, quelques claviers et enfin une solide section batterie/basse. Derrière le micro, Micioni impressionne un peu plus que sur le précédent opus. Il faut dire que sans l’ombre impitoyable de Lione et Owens, son timbre de voix assez proche de celui de Tobias Sammet passe mieux. Finalement la dimension symphonique est assez discrète et il s’agit souvent d’un métal direct et technique sans trop d’artifice et de fioritures. On trouve même ici et là quelques innovations comme ces passages typés presque néo sur « Welcome to My World ». On notera au moins que ce disque est plus varié que son prédécesseur. On peut souligner que les transalpins ont quand même progressé en se dispersant beaucoup moins, ils ont gagné en cohérence.

Finalement le nom du groupe fini par le desservir car on s’attend à un machin symphonique dégoulinant de claviers et d’orchestrations alors que nous sommes quand même loin d’un FAIRYLAND par exemple. L’approche power métal reste largement prioritaire. Quelques refrains font mouche et on passe souvent un vrai bon moment. Le groupe a progressé et c’est bien là l’essentiel.

Oshyrya (07/10)

 

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Scarlet Records / 2013

Tracklist (48:40 mn) 01. If I Could Go Back 02. The Last Breath 03. Welcome To My World 04. Drowsiness 05. In Your Eyes 06. Fly 07. Interlude 08. Waiting For A Day Of Happiness 09.X IV 10. Limbo

Masterplan – Novum Initium

oshy_14072013_MasterplLa vie du groupe MASTERPLAN semble être tout sauf un long fleuve tranquille. Il faut dire que la gestion d’un chanteur archi-talentueux mais caractériel d’un Jorn Lande en épuisé plus d’un. Le norvégien semblant plus intéressé par sa carrière solo, Grapow (ex-HELLOWEN) a bien dû se résoudre à lui trouver une nouvelle fois un remplaçant. Tâche ô combien casse-gueule tant l’expérience avec Mike DiMeo (RIOT) au chant n’avait pas été franchement concluante. Pour faire table rase du passé et prendre un nouveau départ, Roland Grapow et Axel Mackenrott, membres fondateurs, ont recruté une belle équipe : le batteur Martin Marthus Skaroupka (CRADLE OF FILTH), le chanteur Rick Altzi (AT VANCE, THUNDERSTONE) et enfin le bassiste bien connu Jari Kainulainen (ex-STRATOVARIUS, SYMFONIA, DEVIL’S TRAIN). Solidement armé, MASTERPLAN a toutes les cartes en main pour frapper un grand coup.

Time To Be King (2010) a été assez décrié, Grapow lui-même est assez critique sur cet album et pourtant je trouve qu’il s’agit là d’un des disque les plus fort depuis le premier opus éponyme en 2003. Les attentes sur Novum Initium sont grandes et nous espérons ne pas être déçu. Le premier single extrait de Novum Initium, « Keep Your Dream Alive », donne quelques réponses. Claviers et guitare très en avant, une composition très mélodique et accessible à même de plaire au plus grand nombre. Le refrain n’est cependant pas transcendant, doux, sirupeux et cette chanson manque dans l’ensemble de caractère et d’attrait. En terme de puissance et d’impact, une chansons comme « The Game » fait beaucoup mieux et on retrouve alors un très bon MASTERPLAN. Le tempo plus rapide et une guitare plus agressive, plus moderne donne de l’ampleur à la musique du groupe. Sans égaler le maître Lande, Altzi peut aussi déployer dans ces conditions tout son talent.

« Black Night of Magic » sonne beaucoup, un peu trop à mon avis, comme « Kind Hearted Light » est c’est un peu dommage. On sent que les allemands et Grapow en particulier, ont souhaité capter l’énergie et l’enthousiasme des débuts au risque de tourner en rond. Et plus on avance dans l’écoute de Novum Initium plus cet impression se renforce. Les chansons sont pour la plupart solides, les musiciens ont assez d’expérience pour ne pas commettre de faute majeure mais tout cela sonne nettement le réchauffé. Le second souffle attendu peine à apparaître. Le salut viendra peut-être de la dernière chanson, « Novum Initium » un joli pavé de plus de dix minutes. Exercice bien difficile et là aussi il y a de quoi n’être que partiellement convaincu. A part de très bons soli guitares et claviers, cette chanson ne décolle jamais vraiment et on s’ennuie rapidement.

Bref vous l’aurez compris, Novum Initium est une déception et je lui préfère largement son prédécesseur. MASTERPLAN est loin d’être devenu mauvais mais il manque l’étincelle qui fait toute la différence. Un album moyen et passe partout.

Oshyrya (06/10)

 

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AFM Records / 2013

Tracklist (51:24 mn) 01. Per Aspera Ad Astra 02. The Game 03. Keep Your Dream Alive 04. Black Night Of Magic 05. Betrayal 06. No Escape 07. Pray On My Soul 08. Earth Is Going Down 09. Return From Avalon 10. Through Your Eyes 11. Novum Initium

Lisa Price – Priceless

oshy_14072013_Lis_PricEn fins archéologues de pépites AOR, le label munichois Yesterrock nous propose aujourd’hui l’album de Lisa Price, Priceless, originalement sorti en 1983. Enfin album c’est vite dit, parlons plutôt d’un EP car ce Cd ne contient que six titres pour un total de 25 minutes de musique. Ce Priceless n’était jusqu’à présent disponible qu’au format vinyle. Cette erreur est désormais réparée.

La canadienne a su s’entourer d’une belle équipe pour ce disque avec des membres de WRABIT, ZAPPACOSTA, HONEYMOON SUITE ou encore SURRENDER. Ces messieurs savent y faire et le prouve à travers ces 6 compositions. Avec sa voix puissante et chaude, Lisa Price offre une belle performance. On pense parfois à Pat Benatar ou Lita Ford période Dangerous Curves. Les chansons très classiques et très ancrées dans les années 80. La guitare donne le tempo et impulse la mélodie à travers quelques riffs. La section rythmique n’est pas en reste avec en particulier une basse omniprésente. Ajoutons ici et là quelques claviers et le tableau est complet. On appréciera l’énergie communicative et l’orgue Hammond sur « No One's Business » ou encore le feeling de Derry Grehan (HONEYMOON SUITE) à la guitare sur « Heartache ».

Produit à l’époque par Paul Gross (TRIUMPH, RUSH, SAGA) puis remastérisé aux MSM studios de Munich, Priceless est agréable et se laisse facilement écouter. Il n’y a cependant pas de quoi se relever la nuit et sa durée très courte à de quoi également en refroidir certains. Le prix de vente justifiera ou non l’achat pour les fans de vieilleries AOR oubliées. Notons pour finir que la carrière de Lisa Price commencera et s’achèvera avec cet album qui ne verra jamais de suite.

Oshyrya (6,5/10)

 

Yesterrock – Germusica Promotion / 2013

Tracklist (24:30 mn) 01. Can't Hold On Forever 02. Heartache 03. Everywhere I Go 04. No One's Business 05. Empty Heart 06. Runaway