U.D.O. est un groupe de heavy metal allemand fondé par le chanteur Udo Dirkschneider en 1987, suite à sa séparation avec le groupe Accept. Les présentations sont désormais faites pour les trois au fond de la salle qui reviennent de la prison de Guantanamo. On pourrait croire qu’il n’y a rien de bien nouveau sous le soleil depuis Rev-Raptor en 2011. Et pourtant dans les coulisses, une petite révolution a eu lieu. Fin 2012, le groupe annonce successivement les départs des deux guitaristes Stefan Kaufmann et Igor Gianola. Kaufmann part officiellement pour des raisons de santé tandis que Gianola part officiellement pour des raisons d'incompatibilité d'emploi du temps par rapport à la prochaine tournée prévue. Deux nouveaux guitaristes, Andrei Smirnov et Kasperi Heikkinen, rejoignent alors la formation. C’est à l’aide de ce sang neuf que les allemands propose un quatorzième album, Steelhammer.
Musicalement c’est vrai, c’est ne pas à un vieux singe comme Dirkschneider que l’on va apprendre à faire des grimaces. U.D.O. est assez représentatif du heavy/power métal sauce allemande. Pour le meilleur et le pire, les riffs tranchants sont bien là, les rythmiques pachydermiques aussi et la voix éraillée du sieur Dirkschneider vient couronner le tout. On aime ou on déteste mais force est de reconnaître que les musiciens présents ici assurent. Les brûlots s’enchainent sans véritable temps mort et le fan a de quoi prendre son pied. Hors son côté répétitif et attendu, le gros défaut de Steelhammer est le manque de titres forts à même de convaincre les plus nombreux. Hors un « Metal Machine » ou un « Basta Ya » amusant pour son chant en espagnol, on s’ennuie un peu. La ballade « Heavy Rain » peine à s’imposer et l’intro électro de « Devil's Bite » prête à sourire. C’est un peu léger.
On va dire que le boulot est fait mais qu’il s’agit simplement d’un album de plus pour U.D.O. sans parade ni étincelle. Les allemands consolideront leur fanbase avec Steelhammer mais ne risque pas vraiment de gagner en popularité.
Oshyrya (06/10)
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AFM Records / 2013
Tracklist (53:08 mn) 01. Steelhammer 02. A Cry of a Nation 03. Metal Machine 04. Basta Ya 05. Heavy Rain 06. Devil's Bite 07. Death Ride 08. Timekeeper 09. Take My Medicine 10. Stay True 11. When Love Becomes a Lie 12. Book of Faith
Pierre Le Pape a déjà eu de nombreuses l’occasion de le prouver, c’est un compositeur et un musicien très doué. En plus de ses multiples groupes (WORMFOOD, EMBRYONIC CELLS…), il mène fermement son projet MELTED SPACE. Après un From the Past enthousiasmant, il revient avec un EP destiné à faire patienter et saliver les fans avant la publication dans les mois qui viennent d’un véritable troisième album. La recette ne change pas, la musique proposée reste un subtil maelstrom entre métal symphonique, black métal, modern métal et rock acoustique. Encore une fois ancré dans la mythologie, Between s'articule autour de l'histoire de Romulus et Rémus, les fondateurs mythiques de Rome.
Un peu à l’image d’un AYREON qui a publié ses premiers albums de façon confidentielle avant d’exploser avec un Into the Electric Castle au casting de rêve, MELTED SPACE présente ici un avant-goût ambitieux de ce pourrait être le troisième album à venir. La liste des invités impressionnent puisque Pierre le Pape a réussi à convaincre Liv Kristine (LEAVES' EYES), Ashmedi (MELECHESH), Black Messiah (SETH) ou encore Emmanuel Lévy (WORMFOOD) de contribuer à son projet. Il lève son niveau de jeu dans la composition pour se mettre au niveau de ces interprètes prestigieux. Par rapport à From the Past, on retrouve la même veine très ambitieuse et grandiloquente mais tout est plus fort. Les orchestrations sont plus complexes et apporte une vraie valeur ajoutée aux compositions. Le talent du compositeur et des interprètes fait le reste. La douce et charmeuse voix de Liv Kristine illumine « Dying Legend » et il en va de même pour Ashmedi par exemple.
Les chansons sont très variées, les fans de métal pourront être comblés avec des chansons aux rythmiques, ambiances et intensité protéiformes. Des fans de rock progressif à la AYREON aux fans black symphonique à la DIMMU BORGIR chacun pourra y trouver son bonheur. Cet éclectisme est assez rare et doit être salué. Between ne propose pas de titre plus faible, les interludes sont le boulot et les chansons principales s’avèrent franchement réussies. Il faudrait vraiment être de mauvaise foi pour déconsidérer le travail accompli.
Pierre le Pape persiste et signe avec un Between de haute volée. Il confirme toutes les bonnes choses entrevues avec ses deux précédents albums. L’attente est d’autant plus grande pour le nouvel opus à venir. La tournée à venir en première partie de THE OLD DEAD TREE est déjà une très bonne nouvelle. A voir près de chez vous !
Oshyrya (8,5/10)
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Totentanz – Season of Mist / 2013
Tracklist (35:31 mn) 01. Return to the Land of the Forgotten 02. Dying Legend 03. They Were Brothers 04. Si Vis Pacem 05. Para Bellum 06. The Man With Two Faces 07. Welcome to this World Bonus tracks 08. When I was a Good 09. Dante's Memory 10. War for the World
Quinze ans de carrière et sept albums publiés tel est le bilan des allemands de FREEDOM CALL qui proposent pour l’occasion de fêter cela à travers un Best Of chez SPV. Rappelons que l’aventure Le groupe a débuté en 1998 sous l’impulsion de Dan Zimmermann et Chris Bay. Ce dernier reste depuis 2010 seul maître à bord après le départ du talentueux batteur. Il faut bien avouer que les débuts tonitruants et enthousiasmants des débuts semblent bien lointains et que la qualité et l’attrait que FREEDOM CALL peut exercer s’étiole progressivement. Les derniers opus, Legend of the Shadowking (2010) et Land of the Crimson Dawn (2012) n’offrent rien d’exceptionnel pour le fan de Power métal. Mais la bonne humeur et l’énergie déployées par les allemands sur scène permettent de pardonner bien des choses et de passer quand même de bons moments lors de leurs nombreuses tournées (avec RHAPSODY version Turilli récemment).
Afin de proposer un produit complet à même de plaire même aux fans acharnés, FREEDOM CALL propose 2 Cds pour ce Ages of Light. D’abord une première galette avec les titres phares des albums studios du groupe, dont des versions live de « Metal Invasion » et « A Perfect Day ». Le deuxième Cd est quant à lui réservé à des versions alternatives. Les allemands se frottent alors à d’autres styles musicaux, comme le folk, le reggae ou le ska et réarrangent leurs compositions dans ce sens. Sans hurler au génie, on peut apprécier cet effort et le côté amusant de la démarche.
Ce Ages of Light n’est ainsi pas uniquement la patchwork de 15 ans de carrière, les fans pourront aussi y trouver leur compte. Notons que la version rockabilly du titre « Rockin' Radio » a fait l’objet d’un clip que vous pouvez voir sur votre site de partage de vidéos favori. FREEDOM CALL a décidé de ne pas se prendre au sérieux et c’est tant mieux. Il y a déjà bien assez d’égos surdimensionnés en ce bas monde.
Oshyrya (07/10)
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SPV / 2013
Tracklist (78:46 mn) & (23:54 mn)
Disque 1
01.We Are One 02.Tears Falling 03.Freedom Call 04.Farewell 05.Metal Invasion 06.Warrior 07.Land Of Light 08.Hunting High And Low 09.Mr. Evil 10.Far Away 11.Blackened Sun 12.Thunder God 13.Tears Of Babylon 14.A Perfect Day (live) 15.Hero On Video 16.Power & Glory 17.Rockstars 18.Back Into The Land Of Light
Disque 2
01.Metal Invasion – Metal Folk Version 02.Mr. Evil – Melodic Reggae Version 03.Hero on Video – Speed Ska Version 04.Rockin' Radio Killerbilly Version 05.Freedom Call – Camp fire Strumming Version 06.Age of the Phoenix – Power Swing Version