Comme le temps passe vite… il y a déjà 10 ans Darkane – si vous l'avez oublié, c'est ce groupe suédois mêlant Thrash et Death metal avec soupçon d'éléments symphoniques, qui figurait naguère parmi les grands espoirs du label Nuclear Blast avec son album "Expanding Senses". On retrouve aujourd'hui le groupe relégué depuis 2008 à l'étage en dessous, chez Massacre records, avec l'étiquette persistante "catégorie culte ". The Sinister Supremacy peut-t-il permettre au groupe de retrouver un poil de popularité, après la gamelle du poussif "Demonic Art "?
Oui et non. Il va de soi qu'avec des compos musclées comme "Mechanically Divine" et "Ostracized", on retrouve le groupe percutant -production survitaminée à l'appui- qu'on a connu une décennie plus tôt, sans pour autant qu'il ne dévoile d'autres facettes accrocheuses.
Du savoir faire, mais ça manque de souffle sur l'inspiration. Pas convaincant non plus leur persistante passion pour les intros pompeuses à coups d'instruments à corde et au piano en intro de l'album, sur "The Decline" et "Hate Repentance State" qui n'ont rien de transcendant, un poil lourds. On doit signaler le retour du vocaliste original Lawrence Mackrory dont la prestation est convaincante dans le registre énervé, il  malmène ses cordes vocales sur les morceaux agressifs, notamment sur le titre "Insurection Is Imminent". En revanche c'est une souffrance au chant clair. Au delà de ça, si le groupe parvient encore à livrer quelques morceaux dynamiques et accrocheurs sur ce sixième opus, ils rappelleront avant tout qu'ils ne sont que l'ombre de ce que Darkane proposait sur Layers Of Lies et Expanding Senses pour ne citer qu'eux. Dommage.

Hamster (06/10)

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Massacre records / 2013
Tracklist (48:52)
1. Sounds of Pre-Existence 2. The Sinister Supremacy 3. Mechanically Divine 4. Ostracized 5. The Decline 6. Insurrection is Imminent 7. In the Absence of Pain 8. Humanity Defined 9. Hate Repentance State 10. Collapse of Illusions 11. By Darkness Designed 12. Existence is Just a State of Mind

Les Autrichiens de Summoning ont toujours su me passionner et, au fil des ans, j’avais fini par perdre espoir tant le successeur d’Oath Bound se faisait attendre. Certes, il avait déjà fallu 5 longues années au groupe pour composer cet album sorti en 2006, mais le groupe avait su meubler avec son EP Lost Tales. Cette fois, en sept ans, les fans n’avaient rien eu à se mettre sous la dent. C’est donc avec une impatience non feinte que je me suis jeté sur cette dernière offrande du duo, avec l’espoir de renouer avec ces ambiances majestueuses que le groupe a pris l’habitude de nous proposer au fil des albums…

… Et une fois de plus, la magie opère. De manière tout à fait improbable, pourraient même dire certains. Batterie programmée par ordinateur, claviers aux sonorités frôlant le kitsch : voici deux ingrédients qui auraient pu porter atteinte au groupe. Et pourtant, sans ce son si particulier, sans ces claviers, sans ces rythmiques, Summoning ne serait pas Summoning. Chaque plage est une invitation à l’aventure. Fermez les yeux, imaginez-vous en pleine Terre du Milieu, laissez-vous guider par ces deux ménestrels.

Des reproches ? Personnellement, je n’en ai pas. L’album a beau être long (64 minutes pour 8 morceaux dont une intro de deux minutes), il ne s’avère jamais lassant. Au contraire, plus l’album tourne, plus il charme l’auditeur, l’hypnotise. À la sortie de All Shall Fall d’Immortal, je me souviens avoir dit « sept ans d’attente pour ça ? ». Aujourd’hui, dans un cas de figure tout à fait comparable en termes de durée, certains formuleront certainement la même remarque. Personnellement, je savoure chaque minute de ce chef-d’œuvre.
 
Mister Patate (8,5/10)

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Napalm Records / 2013
Tracklist (64:27) 1. Evernight 2. Flammifer 3. Old Mornings Dawn 4. The White Tower 5. Caradhras 6. Of Pale White Morns and Darkened Eves 7. The Wandering Fire 8. Earthshine

À l'adresse des cancres dont je faisais autrefois partie, Strike back a cru utile de rappeler à notre bon souvenir la devise du roi soleil : " supérieur à tous". Une chose est sur, le dernier né des yvelinois fait mouche et se place très au dessus du panier de la scène hardcore. Pour la cuvée 2013, le groupe a décidé d'asséner un hardcore metallisé sans pour autant renier ses origines! Le moins que l'on puisse dire, c'est que le groupe y a mis du coeur. Jugez plutôt : digipack, titres survitaminés et bien entendu très gros son. C'est simple, le travail réalisé par Phil l'ingé du groupe, depuis plusieurs années maintenant, est remarquable. L'ensemble est emmené par Chris qui hurle à gorge déployée un peu à la Sick Of It All période "Built To Last". Les textes sur la vie, le bordel qui nous entoure et les misères quotidiennes sont très sombres mais qui s'en plaindra, les temps sont durs bordel! On retrouve tous les ingrédients d'une musique aux confluents du punk qui ne fait aucun compromis avec son époque. 

L'écoute de ce disque révèle le côté très rentre dedans où chant violent et guitares heavy se mélent sans se confondre. Et cela se confirme sur les compos les plus sludge  "Fucked Up World". La tendance n'est pas à la douceur " They Don't Give a Shit" d'ailleurs les riffs rapides et la batterie compressée – putain quelle caisse claire! – amènent une ambiance martiale dont l'auditeur se délèctera avec grand plaisir. 

Enfin, nos cinq compères n'oublient pas la frange la plus metal de leur public en interprétant une reprise toute personnelle du fameux "Davidian" de Machine Head en ghost track! Ne vous y trompez-pas le son est au rendez-vous et cela jusqu'à la dernière minute.

Il conviendra de jeter une oreille attentive sur ce disque enervé et puissant.

Aske (8,5/10)

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Nine Five District Records / 2013

Tracklist : 1. Nec Pluribus Impar, 2. Fucked Up World, 3. They Don't Give a Shit, 4. In Dinscontent, 5. Breaking The Chains.