Archive for juillet, 2013

Nick Gilder – Nick Gilder

nick gilder - st 1985 frontMême si je pense très bien connaître l'AOR, j'avoue ne pas avoir eu connaissance Nick Gilder jusqu'à cette chronique. Et il y a des raisons à cela : Nick Gilder a été un second couteau du glam rock puis de l'AOR dans les années 70 et 80. D'abord dans Sweeney Todd avec lequel le chanteur eut un certain succès au Canada, grâce au single « Roxy Roller ». Puis remplacé par Bryan Adams dans le groupe, Nick Gilder a effectué une carrière solo en demi-teinte parsemé de sept albums solo et de quelques singles ayant aterri sur des BO de films oubliables (The Wraith etc.). 

Le disque éponyme de Nick Gilder, datant de 1985, n'était pas disponible en CD et Yesterrocks a donc choisi de le rééditer et de le remasteriser. L'intention est louable. Le disque le méritait-il ? D'une certaine manière car il n'est pas mauvais. Dans une AOR telle qu'on l'aimait sur les radios US et sur MTV à l'époque, le disque de Gilder tient bien la route et il n'y a aucune mauvaise compo sur la galette. Emmenée par la voix assez cassée, à la Steve Perry, de Gilder, les chansons s'enchaînent : « Scream of Angels », « Footsteps », « Let Me In »… les mélodies et les lignes de chant s'avèrent bien efficaces. 

Las : après plusieurs écoutes, on décèle le « hic ». Rien ne décolle. Pas de super refrains, de grandes mélodies, d'excellentes solo. La musique censée accrocher l'auditeur ne s'avère pas une machine à tubes. Elle reste plaisante mais n'atteint pas son objectif : emporter l'auditeur instantanément. Ni instantanément, ni progressivement d'ailleurs. 

Un disque de second rang donc au final, même les puristes du genre seront ravis de le ranger entre Night Ranger et Haywire.

Baptiste (6/10)

 

Site officiel

GerMusica – Yesterrocks / 1985 (2013)

Tracklist (39:03) : 1. Scream Of Angels 2. Footsteps 3. Let Me In 4. Fingerprints 5. Miles To Go 6. Waterfront 7. Rebel 8. Nowhere To Run 9. Sabotage 10. Don't Forget

Aube L – Wake Up The Joy

couvwakeup-Aube-LDéjà le temps du cinquième album pour Aube L qui revient avec un Wake Up The Joy extrèmement soigné et pénétrant. À bien regarder la douceur qui se dégage de la pochette et le titre de ce nouvel opus je me suis demandé si le ton avait changé. La réponse est non! Ne vous attendez pas à un disque fleur bleue et formaté. Entre ambiance  gothique et cold wave, Aube parvient à cerner les deux extrèmes que sont la joie et la peine avec peu de mots et une musique ramassée. C'est "Life is all around" qui donne le ton où un tapis de piano se déroule lentement faisant place à une voix rauque du plus bel effet. Les titres hypnotisent l'auditeur tout en maintenant chez lui un haut degré d'éveil. Qu'on se le dise, l'ambiance est assez triste "No time to wait" mais les paroles portent un message positif. Par ailleurs, le côté éléctro qu'on a déjà pu entendre dans l'album précédent Stars in your scars (2012) est renforcé pour donner à ce disque une dimension moins "metal" et appuyer le côté british du son général de cet album. J'ai parfois eu l'impression d'entendre du Joy Division. En outre, la légéreté de ce disque et des titres assez courts donnent une dimension efficace à des compos qui mettent à nu l'auditeur en reveillant la fragilité qui est la notre. Mais n'est-ce pas là le message du disque : se mettre à nu pour acceuillir la joie? Mais pas la joie des bisounours on est bien d'accord! Car en écoutant le côté rock electro d'"Alive" et le côté psalmodié de "Hold Me" à la Tangerine Dream l'auditeur est fortement mobilisé.

Allez découvrir ce disque si ce n'est pas déjà fait. 

Aske (8/10)

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Autoproduction / 2013

Tracklisting : 01. Life Is All Around, 02. Wake Up The Joy, 03. No Time To Wait, 04. The Next Time, 05. How I Can Save Me, 06. My Dreamed Life, 07. Alive, 08. Hold Me

BM_DANCER_AND_THE_MOON_single_cover(1)La conjugalité et la paternité semblent bien aller à Ritchie Blackmore. Car après un mariage et la naissance de deux enfants, Blackmore et sa moitié viennent d'enregistrer un nouveau disque de Blackmore's Night, trois ans après le déjà réussi Autumn Sky. Dans un registre toujours « folk renaissant » ce Dancer In The Moon n'apporte rien de bien neuf, concédons-le. Il est très proche de ses prédécesseurs, par ailleurs de fort bon aloi.

Tout juste remarquera-t-on cette fois-ci un hommage à la vieille Russie (« Troika ») qui accumule les clichés sur le pays des tsars et des moujiks. Ainsi que la présence de guitare électrique plus que de coutume. C'est plutôt un bon point tant Blackmore reste un maître sur la stratocaster, même en en jouant aux doigts à la main droite (« I Think It's Going To Rain Today » ou « The Moon Is Shining (Somewhere Over The Sea) »). On s'attardera tout particulièrement sur l'instrumental en hommage à Jon Lord, « Carry On… Jon » qui clot très bien le disque. 

Du côté du plus classique, on s'attardera sur les très belles ballades (« The Last Leaf » sur laquelle Candice Night est impériale d'émotion), sur les nombreuses appartés acoustiques de bel acabit (« Galliard » ou « Minstrel In The Hall » à la très belle mélodie) et les indispensables reprises. Celle de Uriah Heep, « Lady In Black » est une excellente surprise et un bel hommage inattendu de la part d'un musicien comme Blackmore. Quant à la reprise de Rainbow, « The Temple Of The King », en souvenir de Dio, elle s'avère très réussie, et supérieure à « Rainbow Eyes » déjà réenregistrée par Blackmore's Night. 

Un album grosso modo classique de la part du duo. Mais un album de bel facture, à classer parmi les plus réussis de Blackmore's Night tels The Village Lanterne ou Shadow Of The Moon. Pouponner ne nuit en rien à l'inspiration des deux époux donc. 

Baptiste (7,5/10)

 

Frontiers / 2013

Tracklist (53:40)  : 1. I Think It's Going To Rain Today 2. Troika 3. The Last Leaf 4. Lady In Black 5. Minstrels In The Hall 6. The Temple Of The King 7. Dancer And The Moon 8. Galliard 9. The Ashgrove 10. Somewhere Over The Sea (The Moon Is Shining) 11. The Moon Is Shining (Somewhere Over The Sea) 12. The Spinner's Tale 13. Carry On… Jon