Archive for août, 2013

George Bellas - Astral ProjectionLe stakhanoviste de la six cordes américains George Bellas refait parler de lui en proposant un nouvel album toujours chez Lion Music. Enfin stakhanoviste, disons qu’il s’est calmé depuis quelques années puisque 3 ans séparent Astral Projection de son prédécesseur The Dawn of Time. Habitué à sortir quasiment un nouvel opus par an, Bellas a pris son temps pour celui-là, travaillant sur d’autres projets et donnant des leçons aux wanabees guitaristes du monde entier (cf son site pour des détails). Rappelons que Bellas est un musicien de session expérimenté, il apparait sur d'innombrables albums depuis le milieu des années 90 avec Moog/Way, John West (ex-ROYAL HUNT) ou encore Vitalij Kuprij… A l'époque, il était sous l'aile protectrice de Mike Varney de label Shrapnel Records. Sa carrière solo a véritablement commencé en 1997 avec Turn Of The Millennium et se poursuit depuis à un beau rythme

L’américain semble beaucoup aimé la science-fiction et l’espace en général. Les sphères célestes s’avèrent être son terrain de jeu depuis de nombreuses années maintenant, cela l’inspire. Il suffit de lire les titres des compositions de ce nouvel album ou des précédents pour s’en persuader. Et effectivement en plus de la guitare qu’il maitrise à merveille, Bellas s’occupe aussi de la basse et surtout des claviers. Et il n’est pas avare avec ces derniers, notre ami virtuose aime jouer avec les orchestrations, les cœurs et les nappes de claviers pour illustrer son propos et accompagner la guitare. La six cordes est même parfois à l’arrière-plan, c’est assez étonnant.

Avec tous ces éléments, on peut ici véritablement parler de rock progressif épique et atmosphérique. La guitare n’écrase pas tout, elle mène les débats mais ne constitue pas le seul acteur de cette aventure. L’écoute d’Astral Projection me rappelait parfois les longues plages instrumentale et progressives d’un Lucassen (AYREON). Encore une fois, Bellas a choisi Marco Minnemann à la batterie pour l’épauler. Ce n’est pas une mince affaire tant le guitariste américain aime varié les thèmes et les rythmes. Les compositions sont dans l’ensemble courtes, dans les trois-quatre minutes à l’exception notable d’un « Interdimensional Travel » de plus de onze minutes. Plus ambitieux, laissant plus nettement la place aux orchestrations, ce titre est solide et sonne presque comme un BO de film. Le résultat donne un petit côté épique pas désagréable. Ces titres courts et cette pièce de résistance, malgré leurs qualités n’empêche pas la lassitude de s’installer et le dernier tiers de l’album est plus laborieux à écouter.

Finalement très classique dans sa démarche, Bellas continue son petit bonhomme de chemin et apporte une pierre de plus à son édifice. Son talent et sa maîtrise technique ne font pas de toute et Astral Projection n’apportera pas de démenti sur ce point-là. Ensuite l’exercice de l’album instrumental me parait toujours un peu vain et ce disque ne révolutionnera pas le genre. Un bon album mais qui n’est réservé qu’à petite frange du public rock/métal.

Oshyrya (6,5/10)

 

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Lion Music / 2013

Tracklist (71:23 mn) 01. Into The Unknown 02. Dimensional Portal 03. Out of Body 04. Fabric of Space and Time 05. Hyperspace 06. Rip In The Continuum 07. Curiosity 08. Apparition 09. Magnetic Anomaly 10. Tipler's Cylinder 11. Visiting An Alien World 12. Interdimensional Travel 13. Heightened Awareness 14. On The Other Side 15. Transcendental

oshy_05082013_4_DecibLe groupe 42 DECIBEL introduit un nouveau concept pas très courant, le hard-rock australien venu d’Argentine. Pas mal hein ? En France nous avons STICKY BOYS et à Buenos Aires, ils ont Nicko Cambiasso & co. Il suffit d’environ 4 secondes pour se dire que nos amis argentins ont beaucoup écouté AC/DC surtout, les classiques du rock LED ZEPPELIN, ROSE TATOO et les grands du rock sudistes comme ZZ TOP et LYNYRD SKYNYRD. Le groupe est né en janvier 2010 et après une démo 7 titres, les voici avec un premier véritable album, Hard Rock’n’Roll.

Ne cherchez pas l’originalité ou la surprise, Hard Rock’n’Roll s’inscrit dans la tradition des groupes cités ci-dessus et ne cherche pas à s’en distinguer. Dès le premier riff, l’ombre d’Angus Young & co plane lourdement sur 42 DECIBEL. On s’attend à tout moment à entendre la voix de Brian Johnson déchire les enceintes. A la place, nous trouvons Junior Figueroa, le guitariste-chanteur des argentins. Dans un registre plus aigu que Johnson, il évoque plutôt Bon Scott. « Smokin’Fire » évoque plutôt les désert du Texas avec sa guitare slide omniprésente. Le son général est bon et les compositions tiennent la route. Par contre nous restons assez loin de la qualité des ténors du genre et nous cherchons désespérément un single immédiat, le titre fort qui par son refrain imparable et son riff killer clôt tous les débats. Les argentins sont très appliqués à leur tâche mais il manque ce petit je-ne-sais-quoi qui fait toute la différence. Et 42 DECIBEL souffre forcément de la comparaison avec les autres groupes leaders de cette nouvelle vague rock comme AIRBOURNE ou THE ANSWER.

Sans faire preuve de chauvinisme mal placé, je préfère pour ma part l’énergie et les compositions ultra accrocheuses des STICKY BOYS. 42 DECIBEL ne fait que reprendre les recettes de passé et d’autres font beaucoup mieux qu’eux.

Oshyrya (05/10)

 

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Steamhammer – SPV / 2013

Tracklist (60:08 mn) 01.Scotch Drinker 02.Smokin' Fire 03.Long Legged Woman 04.The Real Deal 05.Take Me 06.I`m Gonna Give You All 07.Drinkin' Margaritas 08.Addicted To Rage 09.Born To Ride Alone 10.Rocker Soul 11.Drunk Love (Bonus Track) 12. Gimme A Drink (Bonus Track)

Oliva – Raise the Curtain

oshy_05082013_OlivCet album de Jon Oliva me semble bizarrement être "marketé" par le label, AFM Records. Ils claironnent joyeusement qu’il s’agit là du premier album solo de l’américain, après plus de 30 ans de carrière. Franchement c’est un peu tiré par les cheveux tant les autres projets du chanteur/claviériste sont aussi marqués par sa patte si familière. Ne venez pas me dire que JON OLIVA’S PAIN tout en étant un groupe ne constitue pas en effet un projet solo. Bref il ne s’agit là que de sémantique mais la ficelle marketing me semble un peu grosse.

Très ému par le décès de Matt LaPorte, un des piliers de JON OLIVA’S PAIN, Jon Oliva est un peu déboussolé et fini finalement par collaborer avec son ami Dan Fasciano sur un nouveau projet qui devient finalement ce Raise the Curtain. L’avantage c’est qu’Oliva nous présente ici toute la palette de son talent et tous les genres dans lesquels il excelle. Sa patte est immédiatement identifiable mais il n’est pas enfermé dans les carcans et les codes spécifiques à un SAVATAGE, TRANS-SIBERIAN ORCHESTRA ou JON OLIVA’S PAIN. Il passe ainsi d’un style à l’autre, d’un rock progressif très teinté des années 70, à un métal mélodique plus classique. La musique de l’américain reste toujours très visuelle et spectaculaire, ambitieuse et larger than life. Ses détracteurs trouvent cela fatiguant et écœurant, il en faut pour tous les gouts.

C’est amusant d’écouter ce Raise the Curtain avec la voix de Jon Oliva comme fil conducteur. On se dit que telle partie pourrait appartenir à TSO ou SAVATAGE ou que telle autre s’adapterai bien à JOP. Le sens de la mélodie est toujours là, les refrains font mouche et il y a de quoi vraiment prendre son plaisir. En plus de la guitare, les claviers sont bien sûr omniprésents, en particulier un son type orgue hammond assez typé seventies. En interview, Oliva précise aussi qu’il a utilisé dans cet album les dernières notes en sa possession composées par son frère Criss disparu en 1993. Un bien bel hommage.

Très riche et pompeux, Raise the Curtain ravira les fan du travail d’Oliva. Que vous aimiez SAVATAGE, TSO ou JPO, vous retrouverez ici la voix et le style si caractéristiques de l’américain. Cet album est une belle synthèse de son talent.

Oshyrya (08/10)

 

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AFM Records / 2013

Tracklist (56:52 mn) 01. Raise The Curtain 02. Soul Chaser 03. Ten Years 04. Father Time 05. I Know 06. Big Brother 07. Armageddon 08. Soldier 09. Stalker 10. The Witch 11. Can’t Get Away 12. The Truth (Bonus Track)