Archive for août, 2013

Angels of Babylon – Thundergod

oshy_03082013_Angel_o_BabyloIl est toujours périlleux de relancer la machine après avoir fait partir d’un groupe d’envergure. Les exemples sont nombreux de retours ratés ou pathétiques. L’ombre de MANOWAR continue forcément de planer au-dessus de Rhino et le label n’oublie jamais de rappeler cette partie de la carrière de son poulain. Rappelons que Rhino, de son vrai nom Kenny Earl Edwards a été le batteur de MANOWAR. Scott Columbus l'a contacté en 1992 afin de lui proposer de le remplacer à la batterie pour qu'il puisse se consacrer à son fils malade. Il a accepté l'offre et a participé à l'enregistrement de l'album The Triumph of Steel ainsi qu'à de nombreux concerts avant de rendre sa place à Scott en 1995. Après avoir diapsru assez longtemps des écrans radars, il est de retour à partir de 2008 via son nouveau projet ANGELS OF BABYLON. Après un premier album, Kingdom of Evil, paru en 2010, voici la suite, Thundergod.

Spécificité du groupe, le power trio compte deux line-up différent, un pour l’Amérique du nord et l’autre pour l’Europe. Bien entendu le capitaine reste à chaque fois Rhino qui assure batterie et chant. ANGELS OF BABYLON décrit sa musique comme du métal mélodique et épique. Ses racines sont très classiques et plongent dans le power métal US ou allemand. Prenez une grosse rythmique, des guitares lourdes et une mélodie vocale assez simple. Ajoutez quelques nappes de claviers pour renforcer les ambiances, secouez le tout et vous obtenez une musique… pas très excitante et assez clichée. Le chant de Rhino pouvait laisser craindre le pire et pourtant il assure honnêtement ses parties sans avoir à rougir. Sa palette vocale est assez restreinte mais cela ne porte pas vraiment préjudice à ces chansons. Que l’on veuille ou non, ANGELS OF BABYLON reprend le côté épique et guerrier, assez martial de MANOWAR. Deux différences majeures cependant, la basse reste ici à sa place, elle n‘écrase pas le mix et Rhino n’est pas Eric Adams au chant. Pour être plus précis, les errements de Joey deMaio & co depuis quelques années leur font joyeusement dégringoler de leur piédestal et ils se frottent désormais à des groupes de qualité moyenne comme ANGELS OF BABYLON.

Tout n’est pas à rejeter ici, on trouve quelques bons moments, quelques pépites dans tout ce sable. Un chanson simple et mid-tempo comme « Sondrio » passe bien et permet de taper joyeusement du pied. Quelques refrains ici et là font mouche. Mais pris dans sa globalité, Thundergod manque de relief et tourne un peu en rond. Les nostalgiques de la grande époque de MANOWAR pourront trouver ici quelques motifs de satisfaction mais il vaut mieux oublier le passer et prendre ANGELS OF BABYLON pour ce qu’il est, un groupe honnête mais franchement moyen.

Oshyrya (06/10)

 

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Scarlet Records / 2013

Tracklist (48:40 mn) 01. Thundergod 02. Sondrio 03. Queen Warrior 04. What Have You Become 05. White Star Line 06. The Enemy 07. True Brothers 08. Redemption 09. King Of All Kings 10. Turning To Stone 11. Bullet

Jef Scott – Ten Stories

JefScott_TenStories_Booklet.inddCe Ten Stories de Jef Scott est une belle collection de dix chansons typiques du style AOR des années 80. Trente ans après sa parution en vinyle en 1986, Yesterrock vous offre l’opportunité de découvrir des notes depuis longtemps oubliées. La carrière de Scott début véritablement à son arrivée à la fin des années 70 à Los Angeles. Il rejoint GEISHA, un groupe de hard rock qui compte parmi ses rangs Tony Kaye, le futur/ex-claviers de YES. Sa chance vient en 1984 quand il signe en tant qu’artiste solo avec Epic Records. Cette relation débouche deux ans plus tard avec la sortie de ce Ten Stories.

Ayant pris en charge la quasi-totalité des instruments pour enregistrer cet album on peut dire que Jef Scott avait un vrai talent pour composer des chansons attachantes et efficaces. Toujours très mélodiques, il fait mouche avec «One By One» ou encore «Mega-Millionaire». Cela reste de l’AOR, un rock accessible, très FM et toujours propre sur lui, à même de plaire au plus grand nombre sous le beau soleil de Californie. La guitare mène les débats avec un accompagnement aux claviers et de nombreux chœurs sur les refrains. Ten Stories contient son lot de hit single potentiel qui aurait pu faire un carton sur les radios US et même européennes. Le timbre de voix de Scott, assez proche d’un Bryan Adams, fait également des merveilles.

Bien sûr il faut que la fibre nostalgique des années 80 joue à plein pour que vous tombiez sous le charme de Jef Scott mais ce Ten Stories est vraiment une belle pépite injustement oubliée. Pour une raison inconnue, la carrière de l’américain souhaite s’être arrêtée avec ce Ten Stories et c’est bien dommage car le potentiel était là. Mieux vaut tard que jamais pour lui rendre hommage trente ans après la parution de son unique album. Une belle surprise.

Oshyrya (7,5/10)

 

Yesterrock – GerMusica / 2013

Tracklist (37:58 mn) 01. One By One 02. I Watch My City Sleep 03. Mega-Millionaire 04. You Are The Only One 05. Relative To You 06. Graceland 07. Only You 08. I’m Only Sleeping 09. New Found Pounder 10. It’s Not Funny Anymore

Lost Weekend – Evermore

oshy_03082013_Los_WeekeLOST WEEKEND est un groupe de classic rock britannique qui roule maintenant sa bosse depuis plus de 18 ans dans son pays mais aussi en Europe à travers quelques tournées ses dernières années. Plutôt dans l’ombre, ils ont connu leur heure de gloire en assurant la première partie d’une tournée de Bob Catley (MAGNUM) et en écrivant pour lui un album, Spirit of Man. En état de stase depuis 2010/11, les anglais reviennent plus que jamais revigorés en 2013 à travers un nouvel opus, Evermore. Avec l’aide d’Irving Parratt aux claviers et de Martin Kronlund (ALLIANCE, HEARTLAND, HAMMERFALL).derrière la console, LOST WEEKEND retrouve ses racines rock de ses débuts avec un touche presque progressive en plus.

En effet, cela n’est jamais mentionné mais Evermore avec son rock inspiré et cette présence omniprésente des claviers évoque forcément la scène néo-prog britannique. La musique proposée n’est pas si éloignée que cela d’un PENDRAGON ou d’un JADIS. Bien sûr les racines rock/hard rock à la DOKKEN, MAGNUM, THUNDER ou UFO sont bien présentes et continuent de constituer les fondations de la musique des britanniques. Rapides et hyper mélodiques, des compositions comme « Reach for the Sky » ne peuvent faire que mouche et faire battre les fans d’un rock super accessible, entres FM et prog. Au jeu des comparaisons, Evermore me fait aussi penser à ASIA avec ses mélodies aux petits oignons, de l’horlogerie de précision. Avec tant d’expérience concentré dans une groupe, nous pouvions leur faire confiance pour nous proposer un bien bel album. En plus de Parratt, Paul Uttley.au chant et Dave Thompson à la guitare font des merveilles. On reprochera à Evermore quelques longueurs ici et là ainsi que quelques compositions en peu plus passe-partout.

A la croisée de bien des chemins, entre FM, hard-rock et progressif, LOST WEEKEND réussi à tirer son épingle du jeu et impressionne par sa fraicheur et sa maitrise. L’écoute d’Evermore fait un bien fou et donne une belle énergie en ces temps de chaleur anesthésiante. Voici une bande-son très recommandable pour cet été.

Oshyrya (7,5/10)

 

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AOR Heaven – GerMusica / 2013

Tracklist (61:47 mn) 01. Reach For The Sky 02. Love Will Find You 03. Be Who You Wanna Be 04. Got To Make It Through 05. Angel Sublime 06. Perfect Day 07. The Real World 08. Live For Tomorrow 09. Falling By The Wayside 10. Do You Remember 11. Evermore 12. Ain't No Friend Of Mine.