oshy_itw_Paperb_freu_00

01. Peux-tu présenter à nos lecteurs PAPERBACK FREUD ?

Nous sommes cinq gars heureux en provenant de Stockholm et nous jouons du rock n’roll, c’est tout. Moi et le chanteur nous faisons ensemble de la musique depuis assez longtemps. Puis nous avons progressivement rencontré les autres membres sur la route. Il y a 10 ans de cela, cette constellation a commencé à prendre forme. Nous avons bien sûr vu quelques membres changer au cours de ces années mais le cœur du groupe et surtout sa démarche n’a pas changé depuis le premier jour.

 

02. Pourquoi avoir choisi ce nom de groupe énigmatique ?

Oui on nous pose souvent la question et je me demande si finalement nous n’aurions pas dû nous creuser plus la tête et choisir un meilleur nom. Je ne sais pas (rires). Nous voulions vraiment à l’époque de la création du groupe un nom qui sorte de l’ordinaire et que change des clichés habituel. Et cette expression (approximativement en français « un Freud de livre de poche », donc pas très sérieux). Cette expression décrit quelqu’un qui fait semblant de t’analyser mais qui en réalité n’a aucune idée de ce qu’il fait. C’est de la connerie. Le sous-texte pour nous vous dire que si vous nous écoutez, ne nous prenez pas trop au sérieux, il ne s’agit que de rock n’roll et nous sommes nous aussi des « Freuds de comptoirs ».

 

03. Que peux-tu nous dire des sessions d'enregistrement de Hard Rock City ?

Pour nos disques nous avons mis en œuvre la même méthode, travailler en condition live en studio. Pour la section rythmique et la batterie nous enregistrons dans les conditions du direct et ensuite bien sûr nous retravaillons les différentes parties. Tu peux faire des erreurs et donc tu veux refaire telle ou telle prise, ajoutez les soli puis le chant… C’est la façon la plus simple d’enregistrer. L’inspiration vient parfois de jams entre nous ou un des membres va venir avec une idée et nous allons construire à partir de cette base de départ, tout est possible. Cela part souvent d’un riff bien sûr. Pour ce disque, seul « The Wild Ones » est une œuvre individuelle de l’un de nous pour le reste l’effort est collectif.

Pour l’enregistrement, il nous a fallu environ deux mois mais cela se passe chez nous dans notre propre studio à Stockholm. Cela ne peut pas être fait d’un coup, à temps plein, car il faut aussi faire tourner le studio en le proposant à d’autres groupes. Donc nous nous adaptons et nous l’utilisons quand il n’est pas loué. Nous avons pris de l’ordre de quatre mois pour la mixage et le mastering. Cela nous a pris huit mois en tout. Tu as tendance à devenir paresseux et à prendre ton temps quand tu enregistres dans ton propre studio et donc il faut faire attention à cela pour garder une certaine fraicheur. Le fait de travailler quand le studio n’est pas loué par d’autres nous obligent à quand même aller vite.

 

04. Plusieurs mois après la sortie, pouvez-vous écouter ce nouvel album avec plaisir ou n’entendez-vous que les défauts ?

C’est une bonne question. Tu écoutes encore et encore ta musique pendant les phase d’enregistrement et bien sûr ensuite tu arrêtes pour ne pas saturer pendant peut-être un mois ou deux. Ensuite tu peux te replonger dedans avec plaisir sans te soucier des imperfections ou de ce que tu aurais pu faire différemment. Mais pour être honnête avec toi, si j’ai envie d’écouter de la musique, j’écoute souvent autre chose que notre musique pour me libérer et m’aérer la tête. Nous sommes très heureux de ce disque.

oshy_itw_Paperb_freu_01

05. De ton point de vue, quelles sont les évolutions entre All in a Day’s Work & Hard Rock City ?

Je vois des différences et des évolutions. C’est dur à dire mais nous changeons et nous suivons à chaque fois une tendance un peu différente. Nos deux premiers albums étaient beaucoup plus rapides, agressif… Les choses sont plus réfléchies sur ce nouveau disque. Là l’esprit parle plus que les tripes. Et nous sommes désormais plus influencé par le rock sudiste qu’auparavant. Nous aimions déjà ce genre musical avant mais nous étions un peu effrayé d’ajouter ce nouvel élément à notre musique. Pour Hard Rock City nous avons sauté le pas. Nous sommes les mêmes musiciens qu’à nos débuts, nous aimons toujours joué un rock rapide et endiablé mais il s’agit là d’une évolution naturelle et d’un besoin de ne pas se répéter. Nous voulions faire un album plus gros. Le premier album était plutôt typé concert dans un garage, le second typé club et pour celui-là nous voyons plus loin vers un musique typée stade. Le quatrième sera pour notre domination mondiale.

 

06. Que peux-tu nous dire de la pochette, comment travailler vous avec l’artiste ?

Nous faisons tout nous-même. Pour le second album nous avons pensé à la pochette d’ABBA, Arrival, où l’ensemble du groupe est dans un hélicoptère. Et donc nous avons loué un hélicoptère pour faire le même type de cliché avec PAPERBACK FREUD mais cela n’a pas bien fonctionné. Nous avons donc utilisé une autre photo de la session où l’on voit l’hélicoptère voler au-dessus de nous. Pour Hard Rock City nous voulions poursuivre l’idée de mouvement, de voyage et le plus important pour moi se trouve au niveau des couleurs, très chaudes, de cette image. Un petit feeling des années 70.

 

07. De quelle ville s’agit-il ? Detroit peut-être ?

Et bien je vais te surprendre mais je ne sais pas. Detroit c’est une bonne idée mais sincèrement je n’en ai aucune idée. Quelque part en Amérique du Nord à priori.

 

08. Est-ce important pour vous de proposer aux fans des éditions limitées de vos albums, une édition vinyle par exemple pour celui-là ?

Oui bien sûr. Pour les deux premier disque ce n’était pas le cas, ils n’existent pas en vinyle par exemple. Pour ce troisième disque il était très important pour nous de la faire car nous avons tous dans le groupe grandit avec des disques vinyles, avant l’avènement du cd. Pas sûr que ce soit à nouveau le cas pour le prochain mais il fallait que nous le fassions au moins une fois. Le son est particulier et souvent meilleur que le cd. Et il y a des différences. Il existe deux mastering pour Hard Rock City, un spécifique pour le cd et un spécifique pour le vinyle. Et on trouve également un titre bonus sur le vinyle. Et je ne sais pas si tout a déjà été vendu, j’espère que c’est le cas (rires) !

 

09. Peux-tu nous en dire plus sur les concerts que vous avez donné en première partie d’UFO lors de leur tournée suédoise ? Est-ce votre meilleur souvenir ?

Les concerts avec UFO étaient géniaux mais notre meilleur souvenir reste sans aucun doute notre tournée en Russie il y a cinq de cela environ. Je ne sais pas ce que les spectateurs ont pu en penser mais pour nous ce fut les meilleurs moments de notre vie. Nous avons donné cinq concerts, Moscou bien sûr mais aussi dans des villes dont nous n’avions jamais entendu parlées. L’un de ces shows a eu lieu pas très loin de Tchernobyl d’ailleurs. Le chauffeur de notre bus avait fait une plaisanterie. On voyant passer un chat sur le bord de la route il nous a dit : « vous voyez, voici un chien de Tchernobyl » mais bien sûr ce n’était qu’un simple chat.

Les gens ont été très sympas, les villes ont l’air parfois en ruine, comme après un bombardement. Et donc les gens étaient super heureux de nous voir et qu’il se passe quelque chose dans leur ville. La vodka aussi était super et j’ai le souvenir d’un très bon match de football joué avec des russes. Nous avons chanté nos hymnes respectifs et nous les suédois avons gagné.

oshy_itw_Paperb_freu_02

10. Quelles sont vos principales influences ?

Il faut prendre les bases d’AC/DC, ajouter un peu de MOTORHEAD, d’AEROSMITH, de MOTLEY CRÜE, de GUNS N’ROSES et je peux continuer ainsi longtemps mais je pense que les gens comprenne notre démarche. Nous aimons cela et je ne peux pas dire pourquoi.

 

11. Quels sont vos projets pour les mois à venir ?

Nous n’avons pour l’instant encore rien de signé mais nous travaillons avec notre éditeur pour voir ce qui l’est possible de faire. Nous aimerions bien faire une petite tournée. Nous avons déjà joué trois ou quatre en France, nous espérons revenir. Bien sûr nous espérons participer à des festivals en été…

 

12. Que penses-tu en général de la scène rock suédoise ?

Les temps sont difficiles un peu partout. Nous avons quelques grands noms comme les HELLACOPTERS mais c’est l’arbre qui cache la forêt. Ce n’est pas simple pour nous et pour les groupes un peu plus dans l’ombre. Chacun joue pour lui et la compétition est féroce même si nous sommes amis.

 

13. Peux-tu confirmer ou infirmer un cliché que nous avons en France sur la Suède ? Vu de France, nous avons parfois l’impression qu’il suffit d’arrêter n’importe quel suédois dans la rue à Stockholm ou Malmö pour trouver un type qui joue de la guitare comme Malmsteen ou des claviers comme Jens Johansson…

Oui je confirme qu’il s’agit bien là d’un cliché. Cette idée est assez loin de la réalité. Beaucoup vient du système scolaire suédois. Tu apprends à jouer d’un instrument à l’école. CE n’est plus le cas aujourd’hui mais à notre époque, à l’âge de sept ans, si tu veux jouer de laz guitare, tu apprends gratuitement à jouer de la guitare. On te fournit un instrument, le gouvernement paye pour un professeur, tu vas à l’école de musique… Cela explique le bon nombre de musiciens parmi les suédois.

 

Et enfin "Le Quizz De Métal Chroniques" pour terminer cette interview:

1. Quelle est ta chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

Cela change tous les jours bien sûr. Je ne sais pas c’est trop dur d’en choisir une. Je peux te dire ce que je considère comme étant le meilleur solo de guitare dans une chanson : les EAGLES avec la fin du titre « Hotel California ». Mais ce n’est pas la meilleure chanson jamais écrite.

 

2. Premier album acheté ?

Seventh Son of a Seventh Son d’IRON MAIDEN

 

3. Dernier album acheté ?

Back in Black d’AC/DC, je l’avais perdu…

 

4. Quel son ou bruit aimes-tu ?

Tout ce qui est en rapport avec la mer

 

5. Quel son ou bruit détestes-tu ?

Tout ce qui sonne métallique, les perceuses, les machines…

 

Tous nos remerciements à Roger WESSIER (Replica Promotion)

oshy_05102013_Paperb_Freu

Chronique de l'album ici

Site internet