oshy_05102013_Paperb_FreuJe me suis très récemment trouvé devant le guitariste de PAPERBACK FREUD pour une interview et il ne m’a pas semblé extrêmement enthousiaste. Il ne s’agit là peut-être que d’une vue de mon esprit, il pouvait être également fatigué après une longue journée de promo (et douze bières) ou enfin mes questions lui ont-elles semblées franchement pourries. Mais ce dimanche après-midi je le comprend car moi non plus cet album de ne m’a pas beaucoup emballé.

PAPERBACK FREUD est né en 2002 en Suède et a depuis donné un nombre incalculable de concerts dans tous les clubs de son pays natal ainsi qu’en Europe et en Russie. Ils semblent que les scandinaves fonctionnent pas cycle de trois ans. Avant ce nouvel opus, ils comptaient déjà deux albums à leur actif avec Roller en 2006 puis All in a Day’s Work en 2009. Ce disque a été composé dans le propre studio du groupe dans le centre de Stockholm sous la houlette de leur partenaire de toujours Jo E.

PAPERBACK FREUD continue avec acharnement à proposer régulièrement de nouvelles compositions dans une veine hard-rock classique avec moult riffs et refrains attrayants. Disons qu’il s’agit de l’objectif sur le papier car à l’écoute de Hard Rock City, nous restons dans l’ensemble sur notre faim. Les suédois ont été sérieux et appliqués, faisant attention de bien ajouter tous les ingrédients constitutif du style précité mais la mayonnaise ne prend pas. La guitare impose son rythme, la basse groove à souhait et Jake au chant fait de son mieux mais les compositions manquent d’attrait et d’accroche pour vraiment convaincre. Il y a de quoi prendre quelques minutes de bon temps à l’écoute d’un « Hard Rock City » ou encore d’un « The Boy Is Bleeding Out » bien enlevés mais c’est l’arbre qui cache l’absence de forêt. Dans le genre, STICKY BOYS ou THE ANSWER pour parler de sorties récentes imposent bien plus le respect. Et puis le gros défaut de Hard Rock City réside dans son manque de relief. Les titres s’enchainent sans laisser beaucoup de traces dans l’esprit de l’auditeur et l’ennui vient rapidement poindre le bout du nez. Dans un bar enfumé avec une bière à la main en musique de fond, PAPERBACK FREUD ferait des merveilles mais pas plus.

Il faut reconnaître le travail accompli et la maîtrise des suédois. Le genre dans lequel il évolue possède tellement de grands groupes, de formations mythiques qu’il est extrêmement ardu de s’y faire une place et de s’imposer. Tous les échos que j’ai pu avoir confirment la qualité des prestations sur scène de PAPERBACK FREUD. Dans ce contexte-là, Hard Rock City prendra peut-être toute son ampleur. A confirmer donc.

Oshyrya (5,5/10)

 

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Longfellow Deeds Records – Replica Promotion / 2012

Tracklist (48:12 mn) 01. Hard Rock City 02. Shakin’ 03. Soul Eaters 04. The Boy Is Bleeding Out 05. Writings On The Wall 06. This Ain’t No Discotheque 07. Too Drunk (To Tell) 08. The Street 09. The Wild Ones 10. Bully Killer 11. Rock And Roll Star