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Hamster Forever
Fév
19
Que peut on attendre du quatorzième album de Joe Satriani ? Rien de moins que de nouvelles envolées guitaristiques de très haute tenue dont lui seul à le secret. Il y bien longtemps que le guitariste n'a plus a prouver l'immense étendue de son talent. Joe Satriani s'est une nouvelle fois entouré de musiciens dont le parcours parle pour eux, qu'il s'agisse de Chris Chaney, bassiste de janes Addiction, ou de Mike Keneally (claviers) et Vinnie Colaiuta (batterie) qui ont collaboré avec Frank Zappa. L'air du temps n'est pas de la partie, l'univers de Joe Satriani est suffisamment vaste pour ne pas s'encombrer des dernières modes en vogues.
Quand bien même il laisse le sentiment de refaire du neuf avec des vieilles ficelles, il est le seul à faire preuve d'une telle maîtrise. On retient de cet album une grande variété. Seule ombre au tableau, le très court "I'll Put a Stone on Your Cairn" un poil faiblarde, qui fait figure d'intro à "A Door Into Summer " (qui rappelle a bien des égard le flamboyant "Summer Song" de l'album "The Extremist" qui affiche 22 ans au compteur). C'est en tout cas l'album qui s'en rapproche le plus dans la discographie fournie de Joe Satriani, avec un poil de claviers en plus (notamment sur "The Weight of the World" un tantinet dégoulinant), avec une tonalité rock bien présente. Comme à l'accoutumée, une production en béton élaborée au Skywalker Sound avec Mike Fraser (AC DC) aux manettes, une interprétation sans faille, des compos variées. Unstoppable Momentum sonne comme un classique, Joe Satriani avec sa formule éprouvée demeure une valeur sure pour le rock / metal instrumental. Dans un domaine, ou, il faut bien l'avouer la concurrence est faible.
Hamster (08/10)
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Epic records / 2013
Tracklist (44:58) 1. Unstoppable Momentum 2. Can't Go Back 3. Lies and Truths 4. Three Sheets to the Wind 5. I'll Put a Stone on Your Cairn 6. A Door into Summer 7. Shine On American Dreamer 8. Jumpin' In 9. Jumpin' Out 10. The Weight of the World 11. A Celebration.
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Hamster Forever
Fév
18
Quand peut on considérer qu'une œuvre est-elle définitivement achevée ? Voilà la question du final cut qui revient sur le devant de la scène chaque fois qu'un album ressort, reformaté au goût du jour. Bien sûr, il y a des raisons objectives qui justifient de réenregistrer ou de remasteriser un album qui, plusieurs décennies plus tôt, ne bénéficiait pas d'un son adéquat, faute de temps, d'argent, d'accord avec le producteur. Plus simplement si l'album n'est plus disponible dans les bacs c'est aussi une façon de procéder. On sait aussi que c'est une manière d'expédier un contrat pour un label ou de pouvoir vendre un produit qui prenait la poussière, après tout c'est leur rôle premier…
Le groupe Flotsam And Jetsam faute de remettre la main sur les masters, s'est décidé à réenregistrer entièrement No Place For Disgrace. Affaire de goût, certains vieux fans qui avaient découvert le groupe dans les années 80 n'apprécieront pas le lifting auditif, la version 2014 sonne à mes yeux bien plus percutante avec un son en béton. C'est l'atout principal de la nouvelle version, entendre les compositions qui bénéficient d'un son qui les met valeur. Et il en va de même pour la reprise d'Elton John, qui était déjà un poil décalée, voire incongrue, ne cadrant pas avec la tonalité sombre de l'album. Il n’empêche qu'avec un son au poil elle est plutôt accrocheuse.
La première différence notable se situe dans le chant, Eric "A.K." Knutson n'est plus en mesure de rivaliser dans le chant aigu comme autrefois. Au delà de ça l'autre différence notable réside dans l'interprétation. À la première écoute ça ne choque pas tant que cela et puis, en comparant avec la première version de l'album, on réalise que le groupe à un poil ralenti le tempo. Pas partout, "Dreams Of Death" reste un hymne survitaminé et speedé. C'est en revanche évident sur « Misguided Fortune ». L'album sonne différement et la réinterprétation, les petits changements sur les arrangements revus et corrigés, posent question. On retouche des compos considérées à l'époque comme des classiques. C'est bien sûr le droit le plus strict du groupe, mais on est au delà de la réédition. Et on en revient à la première réflexion : jusqu'ou l'artiste peut toucher et retoucher ses oeuvres ? Dans ce cas, le travail accompli ne rend pas l'album plus mauvais, mais il ne le rend pas meilleur non plus. Une chose est sûr de mon point de vue, il met en lumière le manque 'inspiration du groupe sur disque ces dernières années et ça c'est une autre paire de manches… Au final, le son moderne est un plus, le "tripatouillage" n'est pas toujours convaincant.
Hamster (07/10)
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Metal Blade records / 2014
Tracklist (59 minutes) : 1. No place for disgrace 2. Dreams of death 3. N.E. Terror 4. Escape from within 5. Saturday night’s alright for fighting (reprise Elton John) 6. Hard on you 7. I live you die 8. Misguided fortune 9. P.A.A.B. 10. The Jones
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Hamster Forever
Fév
18
Pripjat cela vous dit quelque chose ? Mais si, rappellez vous, cette ville relativement anonyme jusqu'au 26 avril 1986, date de la catastrope dans la centrale nucleaire voisine de Tchernobyl. En l'occurence le groupe est pour sa part orginaire de Cologne en Allemagne, et se situe résolument dans la case thrash métal clouté à l'ancienne. Du thrash nucléaire selon eux. Ce premier album reprend les 4 titres qui figuraient dans la démo "liquidators" sortie en 2012. Pour mesurer l'importance phénoménale de l'impact de Slayer et ses retombées multiples sur le thrash, il suffit de jeter une oreille sur la foule de groupes qui lui empruntent les gimmicks, riffs et solis. L'air de rien, la vague rétro thrash est un immense hommage rendu au groupe californien… C'est le cas du groupe Pripjat, dont les compos rappellent furieusement le combo de la Bay Area à ses débuts, dans les années 80. Parfois c'est un poil trop proche, comme le début du titre " Sons of Tschernobyl" qui sonne comme "Dead Skin Mask"… Le groupe ne se contente pas de marcher fidèlement sur les traces de Slayer, il s'inspire également d'une vieille gloire locale, un "Born To Hate" n'est pas sans rappeller un Kreator rageux des années 80. On peut également penser à Destruction.
De l'énergie, du savoir faire, des influences assumées, les amateurs ou nostalgiques du trash teigneux des années 80 devraient y trouver leur compte. Direct et brut de décoffrage, le groupe vise l'efficacité maximale et atteint son but, comment résister à un défouloir percutant comme "Destruction Manifesto" ? Bien évidemment on peut faire la fine bouche sur le manque d'identité du groupe, mais pour une première carte de visite longue durée, Sons Of Tschernobyl incite sans peine au headbanging. C'est bien là l'essentiel.
Hamster (07/10)
www.facebook.com/PripjatBand
www.pripjat-thrash.de
Bret Hard Records / 2014
Tracklist (41 minutes) 1. Nuclear Chainsaw 2. Liquidators 3. Acid Rain 4. Born to Hate 5. Snitches Get Stitches 6. Red Disease 7. Destruction Manifesto 8. Toxic 9. Sons of Tschernobyl 10. Ликвидаторы (Liquidators)