​ADRENALINE MOB a décidé de battre le fer tant qu’il est chaud et nous revient déjà avec un nouvel album. Ils n’ont pourtant pas chômé depuis la sortie en 2012 su premier LP, Omertà. Ils ont écumé les routes européennes et américaines et même publié un EP de reprises, Covertà l’année dernière. Mais le groupe voulait continuer à accélérer et le batteur d’origine Mike Portnoy ne parvenait plus à concilier son agenda entre ses (trop) nombreux projets. Accaparé par THE WINERY DOGS ou encore TRANSATLANTIC, Portnoy quitte l’aventure ADRENALINE MOB et se voit remplacer par une figure bien connue des métalleux, AJ Pero (ex-TWISTED SISTER).

Le guitariste Mike Orlando (SONIC STOMP) reste encore et toujours le principal compositeur du groupe et s’est encore une fois surpassé avec l’aide de Russel Allen (SYMPHONY X). Tous les deux, ils ont repris les bases d’Omertà, un heavy métal puissant, rapide et technique en poussant tous les curseurs d’un cran encore plus loin. Les riffs complexes et tranchants du premier se mêle admirablement bien au chant grave et vigoureux du second. Dès les premières secondes de la première chanson, « Mob Is Back » le ton est donné et les américains rappellent à tous qu’ils ne sont pas là pour épater la galerie. L’énergie déployée est assez phénoménale, subtilement enrichie d’un sacré groove et d’une ligne de basse étonnante. John Moyer (DISTURBED) et AJ Pero s’en donnent à cœur joie et élèvent leur niveau de jeu au niveau de celui de leurs camarades. Orlando fait une nouvelle fois la preuve de sa belle maîtrise technique et shred à tout va. « Come On Get Up » reprend les mêmes bases et constitue un nouvel uppercut pour l’auditeur.

Le son de Men of Honor est hyper massif et toute la hargne d’ADRENALINE MODE illumine chacune de ces chansons. N’espérez pas de répit, les compositions s’enchainent sans temps mort jusqu’au KO final. Les américains ont su intelligemment varié les rythmes et les ambiances entre un « Come On Get Up » rouleau-compresseur et un « Dearly Departed » plus technique et subtil. Chacune des chansons tournent autour des quatre ou cinq minutes et évitent ainsi les longueurs stériles. Le groupe sait aussi se faire plus doux via un « Fallin' To Pieces » dans une veine NICKELBACK. Les talents sont multiples et ADRENALINE MOB se fait plaisir à déployer toute la palette dont il est capable. Ces multiples facettes retardent d’autant le moment où une petite pointe de lassitude s’installe, au deux-tiers de l’album.

Le départ de Portnoy n’a pas changé grand-chose et n’a surtout pas freiné ADRENALINE MOB dans son élan. Men of Honor reprend les choses là où Omertà les avait laissées et confirme l’impression plus que positive laissée en 2012. Alors que leurs autres groupes semblent en sommeil (DISTURBED) ou très lent à travailler (SYMPHONY X), les quatre mafieux roulent à tombeau ouvert. La marchandise attendue a été livrée et il s’agira désormais de ne pas les rater lors de la tournée à venir en Europe.

Oshyrya (7,5/10)

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Century Media / 2014

Tracklist (51:30 mn) 01. Mob Is Back 02. Come On Get Up 03. Dearly Departed 04. Behind These Eyes 05. Let It Go 06. Feel The Adrenaline 07. Men Of Honor 08. Crystal Clear 09. House Of Lies 10. Judgment Day 11. Fallin' To Pieces

​Il semble bien que le phénomène VOLBEAT fasse des émules au Danemark, leur pays d’origine. Il faut bien avouer que leur succès quasi planétaire doit générer des jalousies et des envies et que d’autres groupes tentent de surfer la même vague. Dans le lot, voici le troisième album de SUPERCHARGER. Ils ne sont pas à leur premier méfait puisque Broken Hearts And Fallaparts d’avère être le troisième album du groupe après Hand Grande Blues en 2009 et That's How We Roll publié en 2011. Chacune de ces sorties a été saluée comme il se doit à travers divers prix et nominations au sein de cérémonies prestigieuses. Ajoutez à cela une intense activité sur scène et vous obtenez un groupe au top de sa forme, racé et prêt à en découvre avec ce nouvel opus.

SUPERCHARGER colle bien volontiers l’étiquette de « swinging rock n'roll » avec à sa musique et se rapproche donc pas mal de ses compatriotes de Volbeat. Vous trouverez ici le même souci du riff tranchant et de la mélodie accrocheuse, le tout mené tambour battant par une rythmique endiablée. Disons que SUPERCHARGER est plus rentre-dedans, presque punk que VOLBEAT. Le côté rockabilly est moins présent. Mais l’énergie et les influences restent globalement les mêmes, un rock/métal bien burné. Et SUPERCHARGER fait la preuve d’un vrai savoir-faire un et d’un talent certain pour pondre des titres à même de plaire au plus grand nombre. Il suffit de voir le titre des chansons pour s’apercevoir que nos amis ne sont pas des poètes mais de vrais rockers dans l’âme. Tous les réglages sont poussés à fond et les danois avancent pied au plancher.

Il faudrait avoir un sang particulièrement froid pour ne pas secouer la tête et taper du pied à l’écoute de ces chansons rapides et faciles d’accès. Il n’y a pas de quoi hurler au génie ici mais passer un vrai bon moment rock, une bière à la main. Ils ont beaucoup tourné avec NASHVILLE PUSSY et MUSTASCH et tous ces groupes partagent le même esprit, un musique qui parle aux tripes sans prise de tête. Pas facile de prendre SUPERCHARGER en défaut, les chansons s’enchainent avec naturel et chaque nouveau refrain s’imprime au fer rouge dans la tête. « Like A Pit Bull » et « Blood Red Lips » font particulièrement mouches et invitent à un solide headbanging. Sur la longueur, les chansons finissent un peu par se ressembler mais la soirée avançant et le taux d’alcoolémie grimpant doucement, vous ne vous en rendrez pas compte.

La musique proposée par SUPERCHARGER semble taillée spécifiquement pour la scène. Cette énergie et cette bonne humeur rock s’avère être extrêmement communicative et promet une belle soirée. Cet album est un indispensable pour les patrons de bar, une garantie que la bière coule à flot toute la soirée. Broken Hearts And Fallaparts est un complément idéal du récent NASHVILLE PUSSY (chronique ici).

Oshyrya (06/10)

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Gain Music – Sony / 2014

Tracklist (40:59 mn) 01. Like A Pit Bull 02. Supercharged 03. Blood Red Lips 04. Hold On Buddy 05. Five Hours Of Nothing 06. Yeah Yeah Yeah 07. Suzi The Uzi 08. Hung Over In Hamburg 09. Get What You Deserve 10. The Crash 11. From The Gutter 12. Goodbye Copenhagen

​Cet EP des Gallois de MANHATTAN COAST pourrait s’avérer être la parfaite bande son d’un dimanche matin réussi. Le soleil se lève à peine, nous nous attendons à une journée de pluie comme tant d’autres en ce début 2014 et pourtant le moral est au beau fixe. Nos amis britanniques n’y sont peut-être pas totalement étrangers. Né en 2011 de l’autre côté de la Manche, MANHATTAN COAST possède déjà deux EP à son tableau de chasse : Never Tell Me The Odds et Beg, Borrow, or Steal publiés en 2012. Pas pressés de sortir un véritable premier album, nos gaillards proposent encore un fois ce This One's For You sous la forme d’en EP. Démarche un peu étrange car avec tout le matériel accumulé ils auraient de quoi remplir un LP. Manque de financement peut-être…

A défaut d’enregistrer un album complet, MANHATTAN COAST a beaucoup tourné en Grande-Bretagne aux côtés de BLITZ KIDS ou encore KIDS IN GLASS HOUSES. Et cela s’entend sur ce nouvel EP qui offre cinq nouvelles chansons très efficaces et rentre-dedans, un mélange subtil entre mélodie et agressivité. Les britanniques évoluent dans un style rock couillu, parsemé ici et là touches punk. Les compositions se veulent être directes et accrocheuses. N’attendez pas de révolution mais des chansons simples et des refrains facilement mémorisables. Et le résultat est appréciable, des titres comme « War On The Weekend » ou « This One's For You » s’écoutent avec un certain plaisir même si ces chansons ont déjà été entendues des dizaines de fois.

Pour un groupe aussi jeune, MANHATTAN COAST montre un vrai talent. A l’écoute de This One's For You, difficile de ne pas penser à la scène rock américaine avec des groupes comme GREEN DAY pour n’en citer qu’un. Il suffit de voir la pochette pour deviner que nos amis ne se prennent pas trop au sérieux et vivent leur passion. Bonne musique et bon esprit, nous n’en demandons pas plus.

Oshyrya (6,5/10)

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Autoproduction / 2014

Tracklist (19:54 mn) 01. War On The Weekend 02. Monsoon Season In Machine City 03. This One's For You 04. Dreams Are For The Dreamers 05. Carpe Diem