Archive for février, 2014

oshy_23022014_BattleaxBATTLEAXE ou le retour sur les projecteurs d’un vieux groupe de heavy métal britannique depuis longtemps oublié de (presque) tous.

En 1981, BATTLEAXE enregistre des démos aux Guardian Studios avant d’être signé par Roadrunner/Music for Nations pour la publication d’un premier album. Ces démos deviennent alors l’album Burn this Town à la pochette ridiculement laide. En décembre 1983, les britanniques enregistrent un second opus Power from the Universe avant que les choses ne se détériorent entre les membres du groupe. Le guitariste Steve Hardy rentre alors en conflit ouvert avec ses camarades. Ils avaient pourtant pu accrocher une première partie lors de la tournée outre-Manche de SAXON et ainsi joué avec ANVIL et TWISTED SISTER. Sans avoir rencontré un grand succès dans leur pays et donc sans argent, ils tentent sans succès d’enregistrer un troisième disque. Le groupe renait en 2007 pour l’enregistrement d’une vidéo et se produit en 2010 au Headbangers Open Air festival en Allemagne. Revigoré par la réponse du public, BATTLEAXE décide d’enregistrer finalement ce troisième album.

Décidemment, depuis ce matin, je suis en plein revival. Après WELLE : ERBALL me voici de retour au début des années 80 avec ce métal classique ancré dans la vague NWOBHM, veille de trente ans. Les britanniques ont repris les choses là où ils les avaient laissées faisant fi des tendances et évolutions de ces dernières décennies. Après tout, c’est bien ce que les fans attendaient d’eux. Donc tout est là, les riffs, les mélodies et le chant râpeux de Dave King. Les ressemblances avec les premiers opus de SAXON sont assez frappantes. Tout est là pour rappeler cette époque que certains qualifie de glorieuse du début des années 80. Avec sa voix entre Biff Byford et Brian Johnson, Dave King joue parfaitement son rôle derrière le micro et donne de sa personne pour donner vie à ces compositions assez simples. N’attendez pas ici de maestria technique mais des riffs costauds et quelques soli bien foutus. Les plus anciens d’entre nous pourrait être sensibles à des hymnes NWHBHM comme « Heavy Metal Sanctuary » ou « Hail to the King ». Les plus jeunes risquent de trouver que cela sonnent particulièrement passé et vieillot pour un disque sorti en 2014. Ils n’auront pas tords car la production est plus que moyenne, faiblarde et sans grand punch. Les moyens financiers ont manqué encore une fois et BATTLEAXE a fait au mieux sans le soutien d’une maison de disque. Saluons le courage et la persévérance des britanniques.

Nous comprenons bien l’envie de BATTLEAXE de boucler la boucle et d’effacer ce sentiment d’inachevé laissé au début des années 80. Ils peuvent être fiers du travail accompli, sans grande faute de goût, avec leurs moyens. Heavy Metal Sanctuary parlera au plus nostalgiques d’entre nous et leur rappellera de bons souvenirs. Les britanniques se produiront au Keep It True Festival en avril prochain.

Oshyrya (06/10)

 

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Steamhammer – SPV / 2014

Tracklist (47:15 mn) 01. Heavy Metal Sanctuary 02. Shock and Awe 03. Hail to the King 04. Rebel with a Cause 05. Give it More 06. Too Hot For Hell 07. Revolution 08. A Prelude To Battle / The Legions Unite 09. Spirits of the Fallen 10. Devil Calls 11. Kingdom Come 12. Romeo

oshy_23022014_Well_ErdbaEn avril dernier, un EP titré Computerklang (chronique ici) annonçait la sortie de ce nouvel album. Ce retour 25 ans en arrière m’avait fait un bien fou, un peu de nostalgie ne fait jamais de mal. L’enjeux de ce disque est de savoir si le charme agit pour la durée d’un album complet ou si le gimmick finit rapidement par lasser. Sept ans après Chaos Total, les amateurs de musique électronique vintage fourbissent leurs armes et espèrent obtenir leur dose de bips.

L’efficacité de WELLE: ERDBALL vient de sa capacité à propose des chansons aux mélodies et aux refrains ultra simples mais diablement efficaces. Sur l’EP précédent, la chanson « Zombies im Kaufhaus » m’avait trotté dans la tête pendant des semaines. Les premières écoutes de Tanzmusik Für Roboter laisse penser que le phénomène va sans aucun doute se reproduire. Je n’ai pas pu résister à « Gib Mir Meine Zunkunft Wieder » et surtout « Der Flipperkönig » que je me passe en boucle depuis quelques jours. La plupart d’entre vous seront atterrés par ces chansons mais moi j’adore. Si vous n’avez pas joué aux jeux vidéo pendant votre adolescence, vous ne pourrez pas me comprendre. Chaque chanson est construite autour de sons venus du passé, ils sotn égénrés par des vieux ordinateurs comme les Commodore 64. J’ai l’impression de retrouver parfois des musiques de jeux de l’époque Amiga ou Atari ST (PC powa !). Les mélodies des Bitmap Brothers (Xenon 2, Gods, Speedball) ne sont vraiment pas loin. Chacun sa madeleine de Proust…

Les amoureux des ancêtres de la musique électronique comme KRAFTWERK seront aussi comblés. Les références sont nombreuses avec même une reprise de « Dir Roboter » extrait de Die Mensch Maschine publié en 1978 par le groupe culte allemand. La culture geek est également évoqué avec par exemple un « Die Liebe Der 3. Art » reprenant la célèbre mélodie de Rencontre du Troisième Type. Le résultat est froid, un peu clinique mais j’adhère à cent pour cent. Selon les titres, le chant est assuré par un homme ou une femme et cela évite la lassitude. Tanzmusik Für Roboter propose de nombreuses occasions de prendre du plaisir mais si tout n’est pas parfait. Certaines chansons tombent à plat et me laissent de glace comme « Ich mach mich schön » ou un « Mensch Gegen Maschine » trop basiques.

J’ai pris un plaisir fou à écouter trois quart de ce disque. Ces mélodies électroniques mignonnes sont irrésistibles pour moi et parlent directement à mon cœur de geek. Tout n’est pas génial mais WELLE: ERDBALL fait preuve d’un vrai talent et sait ce qui va faire plaisir à ses fans. OVNI absolu dans ces pages consacré à la musique métal, Tanzmusik Für Roboter ne pourra séduire qu’une frange réduite de nos lecteurs. Ce n’est pas grave, un petit plaisir solitaire de temps en temps ne fait pas de mal.

Oshyrya (08/10)

 

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Synthetic Symphony – SPV / 2014

Tracklist (60:33 mn) 01. Welle:Erdball 02. Gib Mir Meine Zunkunft Wieder 03. Der Flipperkönig 04. Die Liebe Der 3. Art 05. Mimikry 06. Ich mach mich schön 07. Die Roboter 08. Computersex 09. Herzschlag Alarm 10. Computerklang 11. Mensch Gegen Maschine 12. Das Passwort 13. Des Wahnsinns Fette Beute 14. Ich Bin Aus Plastik 15. Die Gedanken Sind Frei 16. Tanzmusik Für Roboter

oshy_23022014_Vanish_poiJe n’espérais pas revoir de sitôt les australiens de VANISHING POINT. Nos amis avaient disparu de nos radars depuis la sortie en 2007 de leur quatrième album, The Fourth Season. Déjà à l’époque cette sortie avait été relativement discrète, loin du buzz généré au début des années 2000 par Tangled in Dream. Sans être nostalgique, VANISHING POINT faisait à l’époque preuve d’un beau potentiel aux côtés de groupes comme SUPERIOR, aujourd’hui disparu. Ils n’avait pas eu la chance ou le talent de concrétiser ce potentiel pour atteindre de nouveaux sommets. En 2014, les australiens se donnent une nouvelle chance avec la sortie de ce cinquième album, Distant Is The Sun.

On reprend presque les mêmes et on recommence. Depuis 2007, le groupe a un peu changé même si les têtes pensantes Silvio Massaro au chant et Chris Porcianko à la guitare, restent solidement à la barre. Du côté musical, la continuité est aussi assurée avec un power/speed métal mélodique classique mais efficace. Guitares et claviers mènent ici les débats et impulsent les principales lignes mélodiques. Ajoutez à cela une solide section rythmique et le chant convaincu de Massaro pour obtenir un bonne idée du voyage proposé. Chaque détail a été soigné pour un résultat convaincant à défaut d’être très original ou inattendu. Les mélodies tiennent la route et accrochent même bien souvent l’attention de l’auditeur positivement disposé par ce qu’il entend. Les chansons ne sont pas trop longues, elles permettent au groupe de développer ses idées dans tomber dans le remplissage creux, inutile. Les différentes chansons s’enchainent avec naturel, sans faute de goût. La chanson bien speed « Circle of Fire » fait son petit effet avec la participation de Tony Kakko, chanteur de SONATA ARCTICA aux côtés de Silvio Massaro. Les deux groupes sont assez proches, les finlandais ont enregistré une reprise de «Two Minds One Soul » pour l’EP Don’t Say A Word et ont invité les australiens à les accompagner quelques années plus tard sur leur tournée européenne. Vous ne tomberez pas de votre chaise à l’écoute de Distant Is The Sun mais ces compositions solides et accessibles sauront plaire à un large public. La belle pochette est un plus non négligeable.

Pour son retour sur le devant de la scène, VANISHING POINT propose un album de qualité, bien réalisé, avec des chansons agréables. Il fallait bien cela pour se reconnecter aux fans qui avait pu oublier le groupe après ces années de silence. Les australiens ont progressé mais ont joué ici la sécurité. Il faudra veiller à ne pas s’endormir sur ses lauriers.

Oshyrya (07/10)

 

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AFM Records / 2014

Tracklist (63:10 mn) 01. Beyond Redemption (Intro) 02. King Of Empty Promises 03. Distant Is The Sun 04. When Truth Lies 05. Circle Of Fire 06. Let The River Run 07. Denied Deliverance 08. Story Of Misery 09. Era Zero 10. Pillars Of Sand 11. As December Fades 12. Handful Of Hope 13. Walls Of Silence 14. April (Instrumental)