Drôle de démarche que cet album live acoustique de Donnie Vie. Pour ceux qui, comme moi, ne savaient pas qui est ce monsieur, rappelons qu’il a été le chanteur, compositeur et leader du groupe ENUFF ZNUFF. A part ce nom un peu ridicule, nos amis n’auront pas fait de grandes étincelles même dans leur pays d’origine, outre-Atlantique. Leur chanson « Fly High Michelle » un de leurs rares succès à être classé dans les palmarès américains. En France, il s’agit de parfaits inconnus. Il faut dire que leur rock facile et parfois pop ne brille pas par son attractivité et son originalité. Un groupe sympathique mais qui évolue clairement en deuxième division.
Son chanteur, donc, poursuit une carrière en solo et semble réussir régulièrement à se produire dans des clubs d’Illinois. Goodbye Enough Znuff constitue donc un témoignage de ce dont est capable le chanteur de nos jours. Il reprend bien sûr de nombreux classiques de son groupe dans le plus simple appareil. Il assure lui-même le chant et joue du piano et de la guitariste acoustique. Parfois, il vient se faire épauler pour une deuxième voix assurée par Baz Francis. Ce tout de chant a été enregistré lors de la tournée Magical History Tour de 2013 et joue entièrement sur la fibre nostalgique des (rares) fans. Ainsi présentées, la plupart de ces chansons passent avec succès l’épreuve de la version acoustique mais vous ne trouverez quand même pas ici de quoi vous relever la nuit. Ces compositions s’avèrent être sympathiques mais sans grand éclat ni réelle magie. Le son de cet enregistrement est assez brut de décoffrage et manque nettement de lissage. Donnie Vie possède un certain talent de compositeur le rappelle à tous à travers ce disque.
Pas désagréable en fond sonore, Goodbye Enough Znuff peine à convaincre sur le long terme. Si vous n’êtes pas fan absolu de ce chanteur et de son groupe, j’ai du mal à imaginer ce qui pourrait vous faire acheter ce disque. Si le cas ENUFF ZNUFF vous intéresse, mieux vaudrait acheter les albums originaux du groupe. Donnie Vie s’en sort ici avec les honneurs mais n’appartient pas à la catégorie des chanteurs d’exception. Disons qu’il s’agit là d’une amusante mise en bouche avant la sortie de son nouvel album solo, All In, plus tard cette année.
Oshyrya (05/10)
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Livewire – Cargo Records / 2014
Tracklist (49:21 mn) 01. For Now 02. Holly Wood Ya 03. These Daze 04. You Got a Hold of Me (feat. Baz Francis) 05. The Beast 06. Rainy Day 07. You and I 08. Fly High Michelle 09. If I Can't Have You 10. There Goes My Heart 11. New Thing (feat. Baz Francis) 12. Time to Let You Go 13. Someday (feat. Baz Francis) 14. Goodbye (feat. Baz Francis)
C’est vrai, vous avez raison, nous avons pris notre tempos pour rédiger cette chronique nous arrivons un peu après la bataille mais que voulez-vous, les sorties s’enchaînent à un rythme effréné et les journées ne comptent que vingt-heures. Après ces lapalissades et ces pâles excuses, voici enfin notre chronique de Cosmic Obedience, troisième album de nos compatriotes de MIND WHISPERS. Ce texte est tardif et va peut-être prendre la forme d’une épitaphe tant l’avenir du groupe semble désormais compromis. MIND WHISPERS est un groupe originaire de Bergerac qui propose depuis 2003 un mélange assumé entre thrash/death, mélodies seventies et tendances atmosphériques. Son initiateur s’appelle Olivier Simon et il mène tant bien que mal ce projet en s’entourant de nombreux musiciens aux grés des changements de line-up. Malgré l’adversité, le groupe publie fin 2004 son premier album Beyond the Scarlet Opening, en 2007 un second opus Ite Misa Est…, en 2009 c'est A Near Death Experience puis en 2013 le disque que je tiens dans les mains, Cosmic Obedience. Mais gros coup dur depuis, en mars 2014, Louis (guitare-chant), Fabien (batterie) et Firouze quittent le groupe et Olivier Simon se retrouve donc à nouveau tout seul pour poursuivre l’héritage.
Pour être honnête avec vous cher lecteur, j’ai mis aussi beaucoup de temps à rédiger cette chronique car je voulais laisser sa chance à ce disque alors que les premières écoutes n’ont pas été des plus positives. Il est franchement ardu de s’enthousiasmer pour ces chansons. On devine les moyens du groupe limités mais la première chose qui pêche c’est le son de l’album. L’effet bocal est assez présent et en particulier les voix peinent à décoller dans le mix. Les compositions s’avèrent être assez basiques et l’auditeur a toute les chances de s’ennuyer sec au bout de quelques chansons. MIND WHISPERS a tenté de proposer une musique hypnotique à travers des rythmes martiaux mais la puissance de feu manque nettement à l’appel. Louis de Luca offre une prestation honnête derrière le micro mais le fardeau est trop lourd pour ses épaules. Il ne peut compenser tout seul la faiblesse du propos mélodique qui l’entoure. MIND WHSIPERS n’a pas un choix stylistique clair et fini par avoir le cul entre deux chaises. Le côté thrash/death se voit compléter par des riffs, des passages plus techniques et mélodiques avec un manque flagrant de cohérence. Cette impression de patchwork s’avère au final très désagréable.
L’avenir nous dira si Cosmic Obedience constitue le chant du cygne de MIND WHISPERS. En tout cas nos amis de Bergerac peinent à convaincre et je suis resté sur ma faim avec ce nouvel album. Le groupe a fait la preuve de son talent et de sa maîtrise à travers les très nombreux concerts qu’il a donnés ces dernières années. Par contre, en studio, les difficultés sont réelles. Nous souhaitons à Olivier Simon de pouvoir continuer l’aventure malgré tout mais une sérieuse remise en cause est devient nécessaire.
Oshyrya (05/10)
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Autoproduction / 2013
Tracklist (44:13 mn) 01. Number 02. Here is your decline 03. Drawnash 04. Negative Sphere 05. Infinity 06. Vicious Waters 07. Cosmic Obedience
Il est difficile de ne pas éprouver un grand respect et une certaine affection pour les transalpins de KLOGR. Pour les avoir rencontré deux fois, je peux témoigner de la passion et la conviction que ces musiciens mettent dans leur musique. Ils n’économisent pas leur peine et malgré les difficultés de ce musique business, ils tracent leur chemin sans rien demander à personne. Il faut vraiment souhaiter qu’ils rencontrent le succès tant recherché.
Comme pour Till You Decay (chronique ici) et Till You Turn (là) précédemment, le guitariste et chanteur Gabriele “Rusty” Rustichelli mène de main de maître ce projet. Il reste ici le principal compositeur et assure également les parties de chant lead. Sur ce dernier aspect, il n’impressionnera pas grand monde, il est loin d’être un chanteur extrêmement doué mais il assure avec honnêteté et conviction. Il accueille dans ce projet un nouveau membre le guitariste Eugenio.
L’approche musicale et la philosophie générale de KLOGR n’a pas vraiment variée depuis les débuts du groupe en 2010. Blacksnow continue d’évoluer dans cette veine rock alternatif ou métal alternatif très américaine, assez influencée par la scène d’outre-Atlantique. Les chansons se veulent être très fortes, avec beaucoup de caractère et d’énergie. Dès les premières notes de « Zero Tolerance » la subtile machinerie italienne se met en place avec une grosse section rythmique, des riffs rapides et un chant assez agressif de Rusty. Les refrains se doivent être accrocheurs, souvent supportés par des chœurs ou une voix féminine. Cette première chanson, finalement très simple et basique peine un peu à convaincre. Les choses s’arrangent avec un « Refuge » mid-tempo beaucoup plus réfléchi, marquant pour l’auditeur. L’oreille accroche parfois malheureusement sur l’accent du chanteur mais ce petit écueil est vite oublié devant l’attractivité générale de cette chanson. Suit ensuite « Draw Closer », le premier single extrait de ce nouvel album. Là encore, KLOGR maintient un très bon niveau et les fans de rock alternatif pourraient trouver ici leur compte. Le refrain claque et la musique se fait soudainement assez séduisante. Et ainsi de suite, l’auditeur se laisse un peu secouer comme dans des montagnes russes.
Avec un peu de recul, Blacksnow laisse une impression plutôt positive même si le voyage n’aura pas été de tout repos. Le moyen côtoie quand même le très bon et cette hétérogénéité desserre à posteriori KLOGR. L’auditeur se surprendra a apprécier la douceur d’un « Heart Breathing » mais s’ennuiera un peu à l’écoute de la furia d’un « Zero Tolerance ». Le groupe continue à progresser mais donne l’impression de partir dans tous les sens. KLOGR croit en sa bonne étoile et fait tout pour parvenir à ses fins. Blacksnow est sans conteste un pas dans la bonne direction.
Oshyrya (6,5/10)
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Autoproduction – Zeta Factory / 2014
Tracklist (49:45 mn) 01. Zero Tolerance 02. Refuge 03. Draw Closer 04. Hell of Income 05. Life is Real 06. Heart Breathing 07. Failing Crowns 08. Guilty and Proud 09. Plunder 10. Room to Doubt 11. Severed Life 12. Ambergrises
Drôle de démarche que cet album live acoustique de Donnie Vie. Pour ceux qui, comme moi, ne savaient pas qui est ce monsieur, rappelons qu’il a été le chanteur, compositeur et leader du groupe ENUFF ZNUFF. A part ce nom un peu ridicule, nos amis n’auront pas fait de grandes étincelles même dans leur pays d’origine, outre-Atlantique. Leur chanson « Fly High Michelle » un de leurs rares succès à être classé dans les palmarès américains. En France, il s’agit de parfaits inconnus. Il faut dire que leur rock facile et parfois pop ne brille pas par son attractivité et son originalité. Un groupe sympathique mais qui évolue clairement en deuxième division.
