oshy_20042014_Ia_AndersoNous voici devant le nouvel album d’un monument de la scène rock mondial. TOUT LE MONDE a au moins une fois écouté à la radio un titre de JETHRO TULL. Et n’oublions pas qu’Ian Anderson, chanteur, compositeur et musicien britannique tient fermement la barre du groupe de rock progressif depuis 1967. Ces quarante-sept années de carrière forcent le respect. Sa carrière solo en marge de son groupe principal ne date pas d’hier puisque Walk into Light est sorti en 1983. Homo Erraticus est son sixième album en solitaire, deux ans seulement après un Thick As A Brick 2 (2012). Pour ce dernier album, Anderson s’était replongé dans le passé de JETHRO TULL pour donner une suite au légendaire Thick As A Brick publié en 1972. Cette expérience lui a permis de renouer avec Gerald Bostock, personnage de fiction créé pour le disque.

On n'apprend pas aux vieux singes…

Ces retrouvailles entre le créateur et sa créature semblent avoir été fructueuses puisque le musicien britannique remet le couvert sur Homo Erraticus. À travers le concept proposé sur ce disque, Anderson examine des événements clés de l’histoire de la Grande-Bretagne et proposent quelques prophéties pour les décennies à venir. Il n’y a pas que sur la forme que notre ami assure une continuité complète avec son œuvre au sein de JETHRO TULL. On n’apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces et les fans d’Anderson via son groupe principal se retrouveront ici comme des poissons dans l’eau. La marque de fabrique du britannique, l’utilisation de la flûte, apparait dès les premières secondes de la première chanson. Ajoutez à cela cette voix si caractéristiques ainsi que cette guitare acoustique et vous aurez un enchantement pour les amateurs. Anderson a choisi de présenter cet album sous son propre nom, mais il aurait pu y accoler tout aussi naturellement le nom de JETHRO TULL.

Une musique magnifique tout simplement

Le choix a été fait de proposer une multitude de chansons assez courtes (quatre minutes au maximum) pour illustrer chaque chapitre de cette histoire. Sage décision tant les différentes compositions s’avèrent finement ciselées pour illustrer avec grâce les différents chapitres de cet album. Le savoir-faire est indéniable, magistral et Homo Erraticus évolue avec volupté et douceur sous nos yeux. Tout cela n’est que miel pour l’auditeur qui a toutes les raisons de s’enthousiasmer. Cette musique à la fois rock et folk est d’une simplicité désarmante mais d’une fraîcheur dingue. Et pourtant Anderson s’évertue à nous plaire depuis plus de quarante ans. Mais il n’a rien perdu de sa touche magique. Comment résister à un « Heavy Metals » entrainant et joyeux ou un « Enter The Uninvited » bourré de feeling ? J’ai parfois eu l’impression de réécouter du GENESIS époque Peter Gabriel ou du ANGE des débuts tant Anderson joue la comédie plus qu’il ne chante. Et tout cela avec un feeling et un ressenti très moderne. C’est une joie immense pour moi. TOUT LE MONDE est à même de tomber sous le charme de ces chansons, une musique magnifique tout simplement.

Finalement le constat pour Homo Erraticus est simple. Vous aimez JETHRO TULL ? Achetez ce disque et vous adorerez. Vous ne connaissez pas JETHRO TULL ? Achetez ce disque et vous adorerez. Vous n’aimez pas JETHRO TULL ? Achetez ce disque et vous adorerez. Ok j’exagère un poil pour cette dernière affirmation mais vous pourriez être surpris et redécouvrir le talent immense de Ian Anderson. Un album indispensable, suis-je assez clair ?

Oshyrya (09/10)

 

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Calliandra Records – Kscope / 2014

Tracklist (51:57 mn) PART ONE: CHRONICLES 01. Doggerland 02. Heavy Metals 03. Enter The Uninvited 04. Puer Ferox Adventus 05. Meliora Sequamur 06. The Turnpike Inn 07. The Engineer 08. The Pax Britannica PART TWO: PROPHECIES 09. Tripudium Ad Bellum 10. After These Wars 11. New Blood, Old Veins PART THREE: REVELATIONS 12. In For A Pound 13. The Browning of the Green 14. Per Errationes Ad Astra 15. Cold Dead Reckoning