Archive for mai, 2014

Xandria – Sacrificium

oshy_1102014_XandrEnfin ce long tunnel de sortie du nouvel album des principaux groupes de métal symphonique à chanteuse semble s’achever avec ce disque de XANDRIA. Après DELAIN, WITHIN TEMPTATION, EVENOIRE, DIABULUS IN MUSICA et EPICA, un peu de repos ne sera pas du luxe. Vous allez me rétorquer que cette concomitance des sorties n’a pas grande importance si les albums sont bons. Ce n’est pas faux mais l’overdose n’est pas loin malgré l’appétit que l’on peut avoir pour ce type de musique et la qualité des produits.

En ce qui concerne XANDRIA, les nombreux changements de chanteuse ces dernières années ont de quoi laisser perplexes les fans les plus acharnés. Si je résume très brièvement: Lisa Middelhauve, chanteuse et figure emblématique du groupe, quitte XANDRIA en avril 2008. Lui succède Kerstin Bischof qui ne reste pas longtemps et reprend sa liberté en février 2010. Le 20 décembre 2010, une nouvelle chanteuse est enfin officiellement annoncée, dix mois. Il s'agit de Manuella Kraller. Et patatras à nouveau en 2013 avec le départ de Kraller et l’arrivée de la néerlandaise Dianne van Giersbergen (EX LIBRIS – aucun rapport avec Anneke). Ouf !

Musicalement parlant, on ne change pas les bonnes habitudes et Sacrificium reprend là où Neverworld’s End (chronique ici) c’était arrêté. La base métal avec quelques jolis riffs st bien présente mais se voit encore et toujours complété, magnifiée diront certains, par de nombreuses couches d’orchestrations. Cette approche donne un côté très accessible et lisse à la musique des allemands. Ajoutez un cela un chant typé lyrique et vous obtenez des accents assez proches d’un WITHIN TEMPTATION ou d’un EDENBRIDGE. Pas de growls ici ni d’omniprésence des chœurs comme EPICA. XANDRIA ne s’est pas moqué de ses fans avec presque soixante-dix minutes de musique et douze chansons au compteur. Les allemands sont restés sages et raisonnables en ne tombant pas dans le cliché du titre fleuve de plus dix minutes. Cela évite de diluer inutilement le propos histoire de répondre aux canons du genre. Les chansons s’enchainent avec naturel, sans anicroche ni faute de gout. Les allemands livrent la marchandise attendue avec des standards de qualité tout à fait respectables que soit au niveau des titres rapides que des balades. Un « Stardust » fait son office et provoquera à n’en pas douter un headbanging justifié. Soulignons la très belle performance de Dianne van Giersbergen qui assure avec talent et n’a pas à rougir face à celles qui se sont précédés avant elle à ce même micro.

Rassurons-nous, malgré les péripéties relatives aux chanteuses du groupe, Marco Heubaum reste le capitaine du navire et tient fermement la barre. Il est le garant du son et de l’orthodoxie XANDRIA. Sacrificium impressionne sur la forme avec sa très belle pochette colorée et flamboyante, un peu moins sur le fond. Ce nouvel album reste de bonne qualité mais ne dévoile aucune surprise ni évolution. Un peu dommage même si les changements de line-up n’aident pas. Pour pouvoir grandir et progresser régulièrement, XANDRIA devra trouver de la stabilité. Ils seront sinon condamner à faire encore et encore leurs preuves. A choisir entre les candidats, les EPICA, WITHIN TEMPTATION et DIABULUS IN MUSICA semble avoir encore une longueur d’avance sur les allemands.

Oshyrya (07/10)

 

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Napalm Records / 2014

Tracklist (68:40 mn) 01. Sacrificium 02. Nightfall 03. Dreamkeeper 04. Stardust 05. The Undiscovered Land 06. Betrayer 07. Until The End 08. Come With Me 09. Little Red Relish 10. Our Neverworld 11. Temple Of Hate 12. Sweet Atonement

Epica – The Quantum Enigma

 

oshy_1102014_EpicIl était grand temps qu’EPICA redresse la barre et revienne avec un nouvel après la catastrophe industrielle représentée par un Requiem For The Indifferent (chronique ici) raté sur (presque) tous les aspects, de sa pochette bien moche aux chansons fourre-tout, sans âme. Mais comme le disait alors Clayman, tout le monde a le droit à un faux pas et les espoirs s’avèrent être assez élevé pour ce sixième opus, The Quantum Enigma. Notons un changement au niveau du line-up. Le bassiste Ives Huts a décidé de quitter le groupe est rapidement remplacé par Rob van der Loo (MaYaN/ex DELAIN).

C’est peut-être de la méthode Coué mais les astres semblent enfin alignés pour que le cru 2014 soit réussi. Il faut croiser les doigts mais la pochette, colorée et agréable donne envie d’en découvrir plus et de glisser la galette dans la platine. Les bataves ne se moquent pas de leur public en proposant treize nouvelles chansons pour presque soixante-dix minutes de musique. Passons rapidement sur l’introduction orchestrale habituelle (très sympathique) avec moult chœurs, pour attaquer le cœur du sujet avec une série de chansons assez courtes, entre trois et quatre minutes, comme « The Second Stone ».

Divine inspiration

Et là, c’est un vrai plaisir de retrouver la version d’EPICA tant aimée. Il semble que Mark Jansen ait retrouvé la divine inspiration. Ces compositions vont à l’essentiel avec des mélodies directes et simples magnifiées par le chant d’une Simone Simons en grande forme. Ajoutez à ce tableau la bonne dose de riffs bien sentis, les couches d’orchestrations, les chœurs caractéristiques du groupe et quelques growls ici et là et vous obtenez un hit potentiel. Il semble que Requiem For The Indifferent n’a jamais existé et les bataves ont repris leur chemin sur la lancée de Design Your Universe sans quand même atteindre les sommets de ce dernier.

EPICA a pris le parti sur et album de ne pas se disperser inutilement avec de très longs morceaux à tiroir. La majorité des chansons proposées sont ramassées et vont à l’essentiel tout en conservant l’identité propre et le style du groupe. Comme d’habitude, un énorme travail a été abattu du côté de la mise en forme. Les néerlandais n’ont encore une fois pas lésiné sur les chœurs et les couches d’orchestrations. Certains détesteront ces montagnes de fioritures et de guimauves mais cela fait partie de l’identité d’EPICA.

Un sacré voyage

Mais le naturel revient quand même rapidement au galop et nos amis ont laissé plus de liberté à leurs penchants sur un « Sense Without Sanity » et un « The Quantum Enigma » plus longs et touffus. Le talent est évidemment là et les bataves impressionnent encore une fois par leur capacité à développer de longues trames mélodiques tout en y intégrant tous les ingrédients savoureux de leur recette. Au sein de ces compositions, l’auditeur passera par de nombreux hauts et bas en termes d’intensité et de rythmes. Les atmosphères évoluent sans cesse et laissent l’auditeur exsangue, sur les rotules après un sacré voyage.

L’anomalie a été identifiée et corrigée, Requiem For The Indifferent est désormais un lointain souvenir et EPICA a su reprendre son bâton de pèlerin, faire marche arrière et reprendre le chemin là où il l’avait laissé après Design Your Universe. Les plus chagrins diront que le groupe tourne en rond et nous ressert sans cesse le même plat. C’est vrai que le style du groupe n’évolue pas mais il s’agissait ici avant tout de rassurer les fans forcément échaudés par les dernières sorties discographiques décevantes. Les camps resteront figés avec ce nouvel album, les fans adoreront et les détracteurs détesteront. Votre serviteur est soulagé et ne boude pas son plaisir avec The Quantum Enigma.

Oshyrya (08/10)

 

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Nuclear Blast / 2014

Tracklist (69:33 mn) : 01. Originem 02. The Second Stone 03. The Essence Of Silence 04. Victims Of Contingency 05. Sense Without Sanity 06. Unchain Utopia 07. The Fifth Guardian 08. Chemical Insomnia 09. Reverence 10.Omen 11. Canvas Of Life 12. Natural Corruption 13. The Quantum Enigma

Neptune – Prelude To Nothing

oshy_1102014_NeptunIl faut reconnaître une belle patience aux italiens de NEPTUNE. Ce nouvel album est prêt depuis des mois mais sûrs de leur fait, ils ont patiemment attendus de décrocher un contrat discographique pour pouvoir enfin présenter leur travail au public. Né en 2000 à Vérone, les membres du groupe ont su toutes ces années accumuler beaucoup d’expérience pour construire leur style et leur son et progresser tant au niveau de la composition que de l’enregistrement. Les débuts discographiques des transalpins datent de 2002 avec l’enregistrement de Synth –breed, une démo trois titres. Grâce à cette carte de visite, les opportunités de concerts se sont multipliés et deux ans plus tard, nos amis remettent le couvert avec Perfection and Failure, une démo six titres cette fois-ci. La consécration viendra en 2006 avec l’enregistrement d’un premier véritable album, Acts of Supremacy, sous la supervision d’Ettore Rigotti (DISHARMONIA MUNDI) et la signature sur le label autrichien Noisehead Records. La suite semblait évidente mais le chemin s’avère parsemé d’embûches. Ce second album, Prelude to Nothing, est prêt depuis au moins un an mais il faudra de long mois pour signer avec Earthquake terror noise.

Dès les premières minutes de ce second album, les italiens surprennent agréablement par la qualité des chansons et du son. Evoluant dans une veine death mélodique, NEPTUNE a su apprendre de ses nombreuses expériences et insuffler vie à des titres solides à défaut d’être originaux. La patte des maîtres suédois du genre comme IN FLAMES ET DARK TRANQUILITY est assez évidentes même si les italiens ont su faire évoluer leur son depuis le premier disque en prenant le parti de proposer des compositions plus simples mais directes. Ils visent clairement l’impact maximum et on retirer toutes les fioritures qui pouvaient alourdir inutilement le propos. A l’image d’un HATESPEHRE, les guitares se veulent particulièrement tranchantes et la section rythmique ne ménage pas ses efforts. Ajoutez à cela un chanteur, Mattia Nidini, qui donne le maximum avec un chant growlé assez convaincant et vous obtenez un cocktail assez sympathique. Par obligation, NEPTUNE a été ici adpete du DIY et a assuré tous les aspects de création et d’enregistrement de Prelude To Nothing. L’album a été produit, enregistré et mixé en 2011-2012 par Mattia Nidini & Neptune aux Death Lab Studios (Vérone). Le chanteur s’est également chargé de la pochette pour un résultat franchement professionnel.

La persévérance a payé pour NEPTUNE qui propose un deuxième album solide, à même de procurer du plaisir aux fans de death mélodique. Les influences sont évidentes mais les transalpins ne se cachent pas et ont su intelligemment digérer le modèles des maîtres suédois. Le fond comme la forme rendent hommage au travail accompli. Prelude to Nothing n’est pas forcément le disque de l’année.

Oshyrya (06/10)

 

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Earthquake Terror Noise / 2014

Tracklist (42:06 mn) 01. Leaving the Organic Age 02. Of Courage and Honor 03. Lost in a Lie 04. Extinction 05. Last Silent Riot 06. Renaissance 07. Rampage of Vengeance 08. In Collision 09. Drifting 10. Future Deliverance 11. The Healthy Downgrave