Archive for mai, 2014

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01. Difficile de l’imaginer mais pour quelqu’un qui découvrirait BRAINSTORM avec cet album, que peux-tu nous dire sur le groupe ?

Nous faisons vraiment du heavy métal, une musique avec beaucoup de force, de puissance, un chant qui hurle, des guitares aussi qui hurlent également. Et si tu veux toucher du doigt l’essence du heavy métal, tu te dois d’écouter et de donner sa chance à cet album, Firesoul. Selon moi, nous proposons vraiment un album typique, représentatif du style heavy métal ancré dans les années 80. J’ai moi-même grandi avec cette musique. C’est un album très pur.

 

02. Si l’on revient un moment sur la période On The Spur Of The Moment. Que retiens-tu de cette époque ?

Je pense que ce disque, On the Spur of the Moment était la bonne voie à prendre, dans la bonne direction après beaucoup d’essais et de choses assez différentes sur Downburst (2008) et Memorial Roots (2009). Tout n’était pas parfait mais il fallait que nous continuions alors à avancer. On the Spur of the Moment est un pas de plus. Tu trouveras sure ce disque de supers chansons mais en même temps d’autres titres auraient pu être encore bien meilleurs. Il est évident pour moi que nous aurions dû consacrer plus de temps à ces chansons dans notre local de répétition, travailler encore et encore même sur d’autres chansons. Avant d’entrer en studio, nous avions environ soixante-dix pour cent des chansons composées et nous pensions que c’était suffisant, que nous pourrions boucler le reste en studio directement.

Mais ce ne fut pas si simple. Quand tu es en studio et que tu enregistres, tout sonne très bien avec le matériel disponible, tu manques finalement de recul pour te rendre compte si tel ou tel titre n’est pas si bon. Et nous avons changé cela pour le nouveau disque Firesoul où nous avons fait mieux, nous avons progressé. Nous sommes restés en répétition jusqu’à ce que nous soyons sûrs que chaque note était bien à sa place et que nous proposions des chansons qui mettent en valeur tout ce qui fait BRAINSTORM. Nous avons fait beaucoup plus de démos, avec beaucoup de plus de détails et le tout en répétition, pas en studio. Et nous avons réservé le studio pour une période plus longue que précédemment, pour justement éviter la pression et avoir le temps de ciseler chaque titre et soigner la production.

Mais rien que la période en répétition a duré facilement six mois, nous avons joué encore et encore ces nouvelles compositions jusqu’à être persuadé que nous avions épuisé tout le potentiel. La tournée et les festivals autour de On the Spur of the Moment ont été géniaux, très cool pour être honnête. Et cela a confirmé que malgré ses imperfections, ce disque était venu au bon moment et représentait un pas dans la bonne direction.

 

03. De mon point de vue, vous avez une certaine apogée artistique et également commerciale avec l’album Liquid Monster (2005). Après cela, comment continuer encore à progresser avec les albums suivants ?

Liquid Monster a été effectivement en termes de succès et de vente le sommet de notre carrière en particulier avec le single « All Those Words » à ce moment-là en 2005 à sa sortie. Et c’est pourquoi nous avons voulu ensuite évoluer, nous dire que pouvons-nous changer dans notre musique pour ne pas répéter encore et encore le même disque. Donc nous avons changé de producteur, que nous sommes allé vers Wolfsburg et nous nous sommes rapprochés des producteurs locaux comme Sascha Paeth et Miro. Et je pense que Downburst reste un super album mais à mes oreilles, certaines parties m’apparaissent comme surproduites, nous allons trop loin dans la veine symphonique. Et puis Memorial Roots est arrivé l’année suivante et là nous avons péché, selon moi, à l’inverse avec un disque sous-produit. Parfois le son était très brut, trop brut pour nous BRAINSTORM. A la fin nous ne finissions que par réagir face à notre album précédent.

Si tu regardes On the Spur of the Moment sonne de façon très bruyant, simplement fort et bruyant. Mais à la fin, avec le recul, Firesoul me semble être un de nos tout meilleurs albums, parmi les meilleurs que nous ayons jamais enregistrés et produits. Mais il fallait avoir d’autres expériences, dans d’autres lieux, avec d’autres personnes pour que puissions revenir vers ce qui nous a rendu fort dans le passé. Donc retravailler ici avec Achim Köhler nous a beaucoup aidé et nous a permis d’obtenir un résultat fantastique. C’est cool de l’avoir avec nous à nouveau en studio, il a su vraiment nous aider. Nous avons vraiment refait les choses comme à la bonne époque Soul Temptation (2003) et Liquid Monster. Nous sommes restés longtemps en répétition, la même équipe nous entoure. Pour avancer de deux pas, il peut être nécessaire parfois de faire un pas en arrière d’abord. Firesoul est excellent de mon point de vue et prend vraiment la suite de Liquid Monster en terme d’énergie.

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04. Quelle était votre idée à l’aune de la composition de Firesoul ?

C’est n’est pas vraiment nécessaire d’avoir de longues réunion entre nous pour savoir quelle direction nous allons prendre pour le prochain disque. Notre musique est en nous et sortira que cela sera nécessaire. Par contre avoir le ressenti ou l’avis des fans restent important à nos yeux. En tant qu’artiste, tu as toujours une vision forcément un peu particulière sur ta propre création et recueillir l’avis des autres est précieux. Donc nous prenons bien le temps en tournée et lors des festivals pour parler avec les gens et savoir ce qu’ils pensaient de On the Spur of the Moment par exemple. Ils disaient à chaque fois avoir bien appréciés nos derniers disques mais ils leur manquaient sur super album, l’étincelle. Comme sur Liquid Monster, une claque, un vrai « whouaah ! ».

Et donc là tu t’interroges, tu cherches pourquoi ces trois derniers albums n’ont pas eu le même impact que les précédents. Qu’est-ce qu’il pouvait bien manquer ? Et donc en parlant entre nous sommes posé encore et encore la question et certains ont répondu qu’ils regrettaient le temps où nous passion énormément de temps dans notre local de répétition à peaufiner encore et encore les chansons à l’époque. C’est comme cela que nous avions commencé, c’était alors notre façon de faire. Et donc nous avons essayé de revenir à cette idée, rester en répétition, essayer, jammer, improviser longtemps avant d’envisager le studio. Revenir à nos racines et cela était aussi en plus quand enfin nous étions prêts à enregistrer. Le sentiment alors est très étrange, différent de nos expériences récentes mais si proches de notre approche vieille de quinze ans. J’avais alors à nouveau 25 ans…

 

05. Si nous prenons un peu de recul sur les dix dernières années, as-tu modifié ton approche au niveau de ton chant, ta façon de travailler ?

Oui j’ai un peu changé. Que ce soit en studio, mais surtout en tournée, je me déplaçais avec une valise remplie de pilules diverses, des vitamines… J’étais vraiment une pharmacie ambulante. Mais depuis quelques années, je crois vraiment dans la bonne forme physique, un « fitness » s’avère nécessaire. Et donc si tu bois beaucoup d’eau et être que tu es en bonne santé au niveau physique doivent te permettre d’assurer l’enregistrement ou la tournée à venir. Je fais beaucoup de sport, comme du jogging par exemple, cela te donne une deuxième bouffée d’oxygène sur scène et te permet de donner vraiment le meilleur. Etant en forme, je n’ai pas besoin de pousser à la limite ma voix et donc je conserve ce capital sans avoir à forcer. Parfois dans le cadre de festival, tu vas jouer avec des températures de trente-cinq ou quarante degrés. Tu n’as rien fait que tu commences déjà à transpirer.

Si ta forme laisse à désirer, tu forces ta voix et tu le paieras le lendemain. En plus de cela, il faut bien entendu faire attention à ce que tu manges et ce que tu fais la veille. Encore une fois boire beaucoup beaucoup d’eau. Je n’utilise plus de pilule et donc je fais de sacrées économies aussi de ce côté-là ! Les tournées et les festivals ont toujours, depuis mes débuts, représentés une grosse source de stress pour moi. Les autres mecs sont très heureux et enthousiastes car cela dignifie des semaines de fêtes et de beuveries. Pour moi, cela représente des semaines d’une discipline assez stricte. Se réveiller, ne pas trop parler, boire de l’eau… le cauchemar serait de ne pas pouvoir assurer le concert du soir même.

Et cela m’est arrivé une seule fois, la première date de la tournée, ce devait être pour Memorial Roots. Nous étions au Danemark et nous avions donc voyagé en bus et au moment de prendre le ferry vers Copenhague, je sens que ma gorge se contracte et s’assèche. Toute la journée mon état a empiré et j’ai dû tout arrêté après trois chansons. J’étais alors incapable même de parler. J’avais choppé quelque chose comme une grippe et il m’a fallu deux jours pour me remettre sur pied. Cela a failli m’arriver plus tard en allant à Osnabrück et là j’ai vu un docteur qui comptait aussi parmi ses patients Klaus Meine (THE SCORPIONS).

 

06. L’album devait à l’origine sortir en mars pour être finalement décalé à avril. Que s‘est-il passé ?

Vraiment à l’origine, la sortie était prévue pour novembre dernier, six mois plus tôt. Puis la sortie fut fixée à janvier etc… Et ce retard et de notre fait, ce n’est pas la décision du label. Nous avons dit, tant que nous ne serons pas satisfaits entièrement, nous ne le sortirons pas. Nous avons repoussé le moment d’entrer en studio et donc la sortie d’autant. Les gens du label commençaient à s’inquiéter. Je leur ai dit : « nous avons beaucoup de bonnes nouvelles mais aussi une mauvaise ». J’ai commencé par la mauvaise en leur annonçant que nous ne pourrions être prêts pour une sortie en janvier, en février ou en mars. Et j’ai dû leur expliquer que tout n’était pas encore à notre goût.

Et avec le recul, ce fut la bonne décision et nous sommes supers fiers de Firesoul. Le label peut comprendre notre point de vue tant que tu ne joues pas trop à ce jeu de repousser sans cesse la date de sortie. A un moment, les managers du label se seraient inquiétés de mon santé mentale.

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07. A quoi peuvent s’attendre les fans en ce qui concerne les release shows en Allemagne début avril ?

Nous leur proposerons une grosse surprise, nous travaillons dessus justement. Bien sûr ce sera un nouveau show au niveau visuel mais pas seulement. A chaque fois, avant la tournée, nous sommes tous réunis dans notre local de répétition et nous devons définir les chansons que nous allons interpréter sur la tournée. Et souvent nous décidons d’inclure dans le set quatre chansons du nouvel album. Mais chacun de nous avait un choix différent et c’est un problème. Et donc nous avons décidé d’agir différemment pour ces concerts de lancement: commencer par trois de nos hits plus anciens ensuite jouer le nouveau disque en totalité et finir par des hits plus anciens à nouveau. Nous n’avons jamais fait cela, nous sommes trous très excités et impatients de voir la réaction du public.

Quand tu rentres en studio, tu sais déjà que certaines des chansons que tu t’apprêtes en mettre en boite, tu ne les rechanteras plus jamais. Et c’est un triste car tu travailles si dur sur chacune d’elle. Nous pensons graver dans le marbre ces concerts en les enregistrant pour une prochaine sortie. Nous ne prendrons pas la même option pour la tournée à venir mais en ayant ainsi joué ces dix chansons sur scène déjà, nous pourrons modifier les quatre nouvelles chansons interprétées chaque soir de la tournée selon notre envie. Certains de fans nous suivent sur plusieurs dates et ils ne verront donc pas à chaque fois le même show. Donc cela rendra cela beaucoup plus intéressant de notre point de vue et aussi surtout pour les fans.

 

08. En plus de ces concerts organisés pour fêter la sortie du disque, peut-on espérer voir BRAINSTORM assurer une tournée en Europe à la rentrée ?

Nous sommes en plein dans les discussions pour monter effectivement cette tournée européenne à la rentrée après les festivals estivaux. Pour la France, trois concerts sont sur nos tablettes : Paris, Strasbourg et Lyon. Rien n’est encore confirmé mais la France est bien présente au contraire de l’Espagne. Cela représente de longues heures de voyage et beaucoup d’argent pour un nombre réduit de concerts. L’Espagne s’avère assez éloignée des autres pays que nous traverserons. Comme des dates à Bordeaux ou Toulouse ne sont pas programmées, cela devient difficile. Comme il y a deux ans de cela, nous ferons l’Espagne séparément, en dehors de la tournée principale. Nous prenons l’avion, assurons les shows là-bas et rentrons à la maison.

 

09. Le line-up du groupe est étonnamment stable. Comment l’expliques-tu ?

Pas sûr que d’autres groupes pourraient nous supporter ! Nous avons que nous pouvons compter les uns sur les autres et c’est très important pour nous et pour l’équilibre dans un groupe. Nous avons chacun notre rôle défini dans le groupe à côté de la musique. Par exemple, je m’occupe de toute la partie promo ainsi que du marketing, merchandising, du design de la scène, Torsten (Ihlenfeld – guitares) gère la partie tournée et le bus, Milan (Loncaric – guitares) gère notre local de répétition, Dieter (Bernert – batterie) gère les aspects financiers, Antonio (Ieva – basse) gère le site web… Nous sommes tous complémentaires les uns des autres et chacun contribue au groupe. Les fans s’intéressent au chanteur ou aux guitaristes mais l’ensemble fonctionne grâce à la combinaison de notre travail à tous les cinq. Si tu retires l’un de nous, le groupe ne sonnera plus de la même façon. Nous sommes des amis.

 

10. A l’époque tu menais de front de nombreux projets en parallèles (SYMPHORCE, IVANOE…).Ne risques-tu pas de t’ennuyer avec simplement BRAINSTORM ?

Cette image que je peux avoir n’est pas tout à fait exacte. J’ai surtout mené un projet à la fois. Au début je chantais uniquement au sein d’IVANOE, puis j’ai fait SYMPHORCE pour un ou deux disques et enfin j’ai rejoint BRAINSTORM. Donc au maximum, j’ai assuré deux groupes en parallèle, rien de plus. J’ai fait attention de ne pas me disperser alors que j’ai reçu de nombreuses offres. Mais j’ai toujours choisi de me concentrer sur quelques projets pour pouvoir vraiment donner le meilleur de moi. Entrer en studio et assurer simplement son chant sans plus d’investissement, cela ne me convient pas.

Donc j’ai arrêté SYMPHORCE il y a quelques années de cela car j’ai senti que nous avions fait le tour de la question après de supers albums mais j’ai ressenti le besoin de me concentrer alors sur BRAINSTORM. Mais je comprends que les fans me voient partout pendant une certaine période. Si je fais le compte j’ai sortis près de dix-sept albums… donc à certains moments, un album par an sortait avec mon chant. On verra ce que l’avenir me réserve, j’ai parfois un peu de temps libre et je compose, si tu vois ce que je veux dire (rires)… !

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11. La pochette est très réussie. Vous avez travaillé avec Felipe Machado Franco. Comment cela se passe-t-il en général avec l’artiste en charge de la pochette ?

C’est la première fois que nous travaillons avec lui, avant nous avions collaboré principalement avec Tom Thiel. Felipe Machado Franco est un gros fan de BRAINSTORM, il nous propose ses services depuis des années. En fait pour nos pochettes, je fais un petit schéma de ce que je voudrais et je l’envoie à l’artiste en lui expliquant vers quoi je tends. Felipe a fait la pochette mais aussi des visuels à l’intérieur de la pochette, pour illustrer chaque chanson. Ces visuels internes sortent de son imagination à partir des paroles des chansons. C’est assez génial.

Les pochettes des premiers albums d’IVANOE étaient de véritables peintures donc très peu modifiables finalement. C’est avec Soul Temptation que je me suis rendu compte de l’apport des techniques digitales au niveau du graphique. Si tu prends le personnage féminin sur ce disque, elle arborait une énorme poitrine et je trouvais cela génial, je la voulais encore plus grosse. Mais les promoteurs américains nous ont dit que cela allait être alors difficile à sortir outre-Atlantique et donc nous avons fait machine arrière. Là j’ai compris que tout pouvait être facilement modifié selon le besoin. Pour Firesoul, je voulais que le visage soit très beau, très soigné avec de nombreux détails. 

 

Et enfin "Le Quizz De Métal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview:

1. Quelle est ta chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

« Photograph » de DEF LEPPARD. J’ai dû l’écouter des milliers de fois, j’adore !

 

2. Premier album acheté ?

No Rest for the Wicked par le groupe canadien HELIX.

 

3. Dernier album acheté ?

Hydra par WITHIN TEMPTATION

 

Tous nos remerciements à Roger WESSIER (Replica Promotion)

 

Chronique de l'album ici

Site internet

The Arkanes – W.A.R.

oshy_04052014_Th_ArkanLa genèse du groupe THE ARKANES peut paraitre bien clichée, des camarades de lycée qui décident de monter un groupe qui s’appelle alors SILVERCHILD et sui travaille dur pour constituer un véritable line-up autour d’eux et un répertoire de chansons fortes et originales. Et pourtant c’est bien le chemin emprunté à partir de 2007 par le gang de Liverpool autour du noyau dur constitué de Chris Pate et Lee Dummett. Nous sommes ici loin des strass et paillettes des The Voice et autres Nouvelle Star mais cette quête marque les véritables groupes de rock, pas des objets musicaux marketés à l’avenir éphémère. Après avoir trouvé leurs camarades de jeu, les anglais change de nom et prenne leur essor étrangement outre-Atlantique quand une de leur chanson « Crash and Burn » prend racine et rencontre un certain succès à Los Angeles. Poussant plus en avant leur avantage, ils multiplient les concerts et sortent un premier EP, Don’t Act Like You Know Me, qui les fait connaître plus largement en Allemagne et en Suisse. Enfin en 2013, les britanniques signent avec SPV Records et partent à la conquête du monde avec ce premier album, W.A.R.

Et alors, me direz-vous, qu’est-ce que cela vaut ? Et bien l’écoute de cet album permet de comprendre aisément pourquoi nos amis ont rapidement rencontré un certain succès. Dans cette veine Alternative/Rock, THE ARKANES a un talent certain pour proposer des chansons attrayantes et accrocheuses avec des riffs très simples mais super efficaces. Les refrains touchent la cible et les anglais développent une belle énergie. Et on trouve ce petit côté décalé, rock des années soixante (« Command:Turn:Revolt »), indé, dans un emballage et un son résolument moderne. Le fait que le single « Sharpshooter » soit nominé pour un People’s Music Award parait logique car cette composition possède tous les attributs d’un possible hit. La mélodie s’apprend en deux secondes, elle sonne bien rock avec des sonorités bien connues et fait son petit effet. Difficile de ne pas taper du pied et secouer la tête bêtement à son écoute avec cette basse au groove communicatif et ce refrain. Même constat pour « Onus » le titre d’ouverture de W.A.R. THE ARKANES n’invente rien de bien spécial mais ils utilisent intelligemment les ingrédients à leur disposition.

Les racines sont fondamentalement rock, aucun doute là-dessus. Ils se définissent au même comme un mélange d’influences, au centre d’un carré dont chacun des angles serait NIRVANA, WOLFMOTHER, THE STEREOPHONICS et enfin LED ZEPPELIN. Quoiqu’ils ne fassent ainsi pas preuve d’une grande modestie, ils n’ont pas fondamentalement tort tant l’e style de ces groupes se retrouvent à un moment ou un autre au sein de la musique de THE ARKANES. Le tout mis en valeur par une belle production, un son limpide et puissant à souhait. Sur le plan technique, rien à redire sur W.A.R., tout est propre.

Le potentiel de THE ARKANES sur scène semble franchement prometteur. Leurs chansons sont taillées pour donner leur plein effet sur scène et avec l’expérience que les liverpuldiens ont su accumuler, tous les feux sont au vert. Et puis on ne peut s’empêcher de sourire devant les accents entre THE BEATLES et OASIS d’un « Vampyre ». Et rien que cela, cette envie d’aller écouter les grands classiques de ces monstres sacrés est très précieuse. THE ARKANES constitue un vraie bonne surprise.

Oshyrya (7,5/10)

 

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SPV / 2014

Tracklist (46:52 mn) 01. Onus 02. Sharpshooter 03. Command:Turn:Revolt 04. Vampyre 05. Terracotta 06. Stand Alone Inc. 07. Guilt Trip 08. Skeletons 09. Nuclear 10. W.A.R. 11. Paper Planes 12. Edge

Existance – Steel Alive

oshy_04052014_ExistancAvec EXISTANCE, tout sent bon le bon vieux heavy métal puissant et racé des grands anciens qui nous ont tous fait découvrir et aimer ce genre musical. Tombé dans le chaudron depuis qu’ils sont petits nos amis se font ici plaisir et se présente à nous sous leur plus beaux atours un premier album, Steel Alive, sous le bras à sortir chez Mausoleum Records. Murder serait ici aux anges, je devine qu’il s’immergerait avec délices au milieu de ces pépites qu’il affectionne tant.

Mais n’allons pas trop vite et rappelons d’abord qu’EXISTANCE est un groupe hexagonal créé en 2008 par Julian Izard (chant/guitares) et Tom Drouin (basse). En 2010, ils enregistrent une première démo quatre titres histoire d’avoir une belle carte de visite pour démarcher les promoteurs et décrocher des concerts. Quelques mois plus tard, ils enfoncent le clou via une seconde démo huit titres enregistrée au Boss Hog Studio (Ham en Artois) qui leur permet de jouer de plus en plus souvent. En 2012, malgré divers changements de line-up, EXISTANCE continue de progresser et voit sa démo être publiée par le label allemand High Roller Records au format Cd et vinyl. Finalement, nos amis franchissent le pas en 2013 et rentre à nouveau au Boss Hog Studio pour mettre en boite leur véritable premier album, Steel Alive que voici. Afin de mettre tous les atouts de leur côté, ils demandent à Maor Appelbaum (DOKKEN, HALFORD, ANGRA, SEPULTURA…) d’assurer le mastering à Los Angeles.

Après tous ces efforts, EXISTANCE peut enfin récolter les fruits de son travail. Bien que très très classique, l’écoute de Steel Alive se révèle être convaincante. Puisant auprès des meilleurs leurs influences, les français proposent un heavy métal ancré dans les années 80 du meilleur tonneau avec ce qu’il faut de refrains accrocheurs, riffs bien sentis et soli inspirés. L’ombre des grands de la NWOBHM est forcément présente mais les influences sont bien digérées et adaptées à la sauce EXISTANCE. Le niveau technique affiché est impressionnant pour un groupe finalement encore assez jeune et la performance de Julian Izard derrière le micro force également le respect. Il a su mettre la puissance nécessaire et ses quelques montées dans les aigus sont bien maitrisées. Tout le monde ne pas en dire autant. Difficile de résister à des brûlots comme « Legends Never Die » ou encore « Dead or Alive » dont les refrains font systématiquement mouches. L’auditeur n’aura qu’une envie, les reprendre à tue-tête au grand déplaisir de ses voisins. Il est simplement dommage que Steel Alive souffre d’un coup de mou au milieu avec quelques compositions un peu moins convaincantes.

Je ne vais pas vous faire croire que ce premier album de nos compatriotes d’EXISTANCE va beaucoup vous surprendre mais il donnera corps à l’adage qui veut que c’est dans les vieux pots que l’on fait la meilleure soupe. Sans réinventer l’eau chaude, le groupe a su réinterpréter les ingrédients classiques du heavy métal des années 80 pour le remettre au goût du jour et se l’approprier. Et le résultat est convaincant. De très nombreux concerts sont prévus dans les mois et les semaines à venir dans toute la France et également en Belgique toute proche. Une bonne soirée garantie ! Toutes les infos ci-dessous grâce au site internet du groupe.

Oshyrya (07/10)

 

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Mausoleum Records / 2014

Tracklist (49:15 mn) 01. Legends Never Die 02. Black Viper 03. The Siren 04. Dead or Alive 05. Slaughter 06. Burning Angel 07. Steel Alive 08. Get Away 09. Prisoner 10. Close to the End 11. From Hell