oshy_15062014_NightmarEn France, il est de notoriété commune que nous adorons brûler les idoles, en particulier si elles viennent de chez nous. Reconnaissons le travail réalisé pendant toutes ces années ainsi que la détermination des membres de NIGHTMARE. Nos compatriotes ont pu autant nous décevoir que nous ravir à travers leurs albums. La dernière livraison en date, The Burden of God (chronique ici) s’était avérée plutôt convaincante à nos oreilles et nous espérions que The Aftermath allait poursuivre sur la même lancée. Rappelons pour les plus jeunes de nos lecteurs que NIGHTMARE est né en 1979 et que les premières aventures discographiques datent de 1984 avec la sortie de Waiting For The Twilight. Sa longévité est remarquable mais il ne faut peut-être pas non plus exagérer. AFM Records se paluche en affirmant qu’il s’agit du plus grand groupe de heavy metal de l’hexagone, affirmation gratuite et sans grand intérêt. Sachons rester raisonnable.

Ce nouvel opus débute sur les chapeaux de roues avec un « Bringers Of A No Man's Land » puissant et rageur. Les fans seront heureux de retrouver la patte du groupe, ce power métal racé et trachant à souhait. Les guitares de Franck Milleliri et Matt Asselberghs tronçonnent joyeusement et assurent avec talent aussi bien en lead qu’en rythmique. Ils savent se faire agressifs ou subtils quand il le faut. Véritable ossature de chacune de chansons, les guitares tracent le sillon et fixent le cap en cela bien épaulées par une section rythmique au diapason, Yves Campion et David Amore semblent être en pleine forme. Jo Amore n’est pas en reste au chant et propose encore une fois une belle prestation.

Les onze chansons de The Aftermath s’enchainent avec naturel, sans temps mort ni faute de goût. On n’apprend pas à un singe à faire la grimace et depuis tout ce temps, NIGHTMARE s’y connait pour pondre des brûlots à même de ravir les metalheads les plus exigeants. Comme pour les précédent opus, l’ambiance générale est assez sombre et inquiétante et ces chansons sauront parler aux fans de JUDAS PRIEST, ICED EARTH ou encore NEVERMORE. Il a toujours été périlleux de maintenir la même intensité et la même tension sur la longueur. Et The Aftermath n’échappe pas à ce problème avec un petit coup de mou au milieu. Les compositions finissent par beaucoup se ressembler l’auditeur aura l’impression de rentrer dans un long tunnel. L’album fini par manquer de variété avec des chansons menées pied au plancher sans véritable espace de respiration.

Rien à redire par contre sur la forme avec son de qualité tout au long de l’album. Le mixage et le mastering de cet album ont été assurés par Mario Lochert aux Dreamsound Studios de Munich. NIGHTMARE a fait ici le boulot et propose un album solide à défaut d’être génial, dans la continuité de The Burden of God. N’hésitez pas à la soutenir lors des tournées à venir et en particulier au Wacken cet été. The Aftermath offre au groupe de nouvelles cartouches prometteuses.

Oshyrya (7,5/10)

 

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AFM Records / 2014

Tracklist (49:39 mn) 01. The Aftermath (Intro) 02. Bringers Of A No Man's Land 03. Forbidden Tribe 04. Necromancer 05. Invoking Demons 06. I am Immortal 07. Digital DNA 08. Ghost In The Mirror 09. The Bridge Is Burning10. Mission For God 11. Alone In The Distance