oshy_22062014_VannVANNA réussit l’exploit de dégouter l’auditeur bienveillant que je suis en moins de trente secondes. Le titre d’ouverture « VOID » s’avère être en effet assez déplaisant et laisse deviner des lendemains difficiles. C’est bien gentil d’hurler dans son micro et de multiplier les riffs de guitares distordus mais encore faut-il que tout cela recèle une certaine cohérence. Espérons que la suite de cet album soit plus convaincante où cette chronique risque de tourner à la boucherie.

Donc pour revenir à nos moutons, VANNA est un groupe de post-hardcore originaire de Boston, Massachusetts (cela explique peut-être le premier paragraphe ci-dessus). L’origine du groupe date de décembre 2004 grâce à l’initiative des deux guitaristes Nicholas Lambert et Evan Pharmakis. Malgré les très nombreux changements de line-up, les américains, sous la coupe de Lambert, ne chôment pas et sortent des albums ou des EPs avec un rythme effréné. VOID est déjà leur cinquième disque en une décennie d’existence.

Les inquiétudes nées de la première chanson de ce nouvel album vont malheureusement être très largement confirmées par la suite des débats. VANNA se complait à proposer des chansons à chaque fois calquées sur le même moules, avec quelques riffs très tranchants mais surtout particulièrement peu esthétique et un chant hurlé bêtement par Davey Muise derrière son micro, à notre plus grand déplaisir. Fier rejeton de cette scène deathcore/post-hardcore stérile et sans grand intérêt, VANNA enfile les perles déjà entendues, sans magie ni inspiration. L’agression sonore est un credo qui ne trouve pas vraiment grâce à mes yeux et l’écoute de ce VOID devient véritable chemin de croix. Une fois les sauts hormonaux de l’adolescence passés, la musique proposée devient plate et sans saveur. Si vraiment je devais sauver quelques chansons du naufrage, je préciserai que « Holy Hell » ou encore « Bienvenue » surnage au-dessus de la limite du médiocre. Mais cela fait bien peu après une demi-heure de souffrance.

Eclatant représentant de cette scène machincore inutile, VANNA fait le boulot et parvient à se faire détester en quelques minutes. Si vous êtes boutonneux et que vous passez le bac cette années, essayez, tout est calibré pour plaire à votre génération, sinon passez votre chemin et allez plutôt écouter le chant des oiseaux dans le parc. Vous y gagnerez largement.

Oshyrya (3,5/10)

 

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Pure Noise Records / 2014

Tracklist (36:24 mn) 01. VOID 02. Toxic Pretender 03. Holy Hell 04. Digging 05. Yuth Decay 06. Personal Cross 07. Humaphobia 08. Piss Up A Rope 09. Pornocopia 10. All American’t 11. Bienvenue