En voilà qui ont été bercés sur les douces mélodies de Nasum et de Rotten Sound. Remarquez, comme influences, on a déjà plus dégueulasse. Quelque part dans ce monde, il y a peut-être d’ailleurs un gars qui espère devenir le nouveau Guillaume Bideau. Vous imaginez ça, vous ? Enfin, revenons-en à nos moutons, qui pour l’occasion s’appellent The Drip. Au menu, un premier EP chez Relapse, fournisseur officiel de défouloirs sonores depuis des années. Comme évoqué ci-dessus, les influences sont claires, on lorgne vers le grind scandinave passablement énervé, avec supplément de vociférations et de blast. En 6 morceaux, la messe est dite et on se retrouve avec des sentiments partagés.

Parce que bon, The Drip a beau être animé des meilleures intentions (en gros : nous enfoncer la face à coups de botte), il n’en reste pas moins que 1) on a pas grand-chose à se mettre sous la dent, même aux normes du grind et 2) on ne peut pas dire non plus que ces petits gars aient de nombreux arguments pour nous convaincre. Oui, il y a de l’énergie, il y a de l’envie… mais il y a aussi leurs grands frères, ceux qui ont forgé le genre il y a des années. Peut-être serais-je plus indulgent si The Drip nous avait proposé un album complet. Ici, j’ai à peine le temps d’entrer dans l’ep qu’il est déjà temps de réappuyer sur Play.

Avec cette première prise de contact, The Drip répond tout juste à mes attentes de base. Malgré le potentiel, il y a trop peu pour vraiment me séduire. J’attends donc avec impatience quelque chose de plus consistant, histoire de voir si ces gars sont en mesure de passer à la vitesse supérieure et de me convaincre pleinement.

Mister Patate (6/10)

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Relapse Records / 2014
Tracklist (xx:xx) 1. Catalyst 2. Rise to Failure 3. Bygones Only Burn Once 4. Black Screen 5. Siren 6. Lash in, Lash Out