Archive for octobre, 2014

Electric Wizard – Time To Die

On avait de bonnes raisons de s’inquiéter après le dernier EP des Sorciers Électriques et ses deux titres presque anecdotiques. Electric Wizard sombrait dans la redite, Electric Wizard ne faisait plus autant vibrer, Electric Wizard masquait son incapacité à secouer nos tignasses derrière un gros rideau de fumée. Deux ans et un changement de label plus tard (adios Rise Above Records, ze label doom d’outre-Manche), Electric Wizard revient avec Time To Die qui marque un retour gagnant.

Dès l’opener « Incense For The Damned », Jus et ses deux compères nous servent un doom enfumé de qualité supérieure, avec supplément de riffs king size au son bien grésillant. Les cervicales s’échauffent, les têtes dodelinent, le tempo est un poil plus énervé qu’à l’accoutumée. Niveau textes, on navigue dans l’archi-convenu, la Mort, Satan, la drogue, « I wanna get high before I die », mais un album d’Electric Wizard sans cette ambiance serait-il bien un album d’Electric Wizard ? Le titre éponyme lève un peu le pied, avec un ajout d’orgue Hammond bien pensé et une mélodie de guitare qui rappelle les efforts précédents sans que l’on puisse pour autant facilement identifier le morceau d’origine (pas comme « Legalise Drugs And Murder » qui affichait honteusement sa filiation avec « The Chosen Few »). Et la suite ? Un album solide, cohérent, avec un interlude presque parfait avec ses samples et ses lignes d’orgue et son outro qui reprend les éléments de l’intro pour venir boucler la bouche. On regrettera juste quelques petites longueurs sur « We Love The Dead » (les autres morceaux ont beau être aussi longs, ils parviennent à maintenir une certaine tension, à ne pas sombrer dans l’ennui), mais dans l’ensemble, Time To Die vient remettre les pendules à l’heure.

Mister Patate (8/10)

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Spinefarm Records / 2014
Tracklist (65:26) 1. Incense for the Damned 2. Time to Die 3. I Am Nothing 4. Destroy Those Who Love God 5. Funeral of Your Mind 6. We Love the Dead 7. SadioWitch 8. Lucifer's Slaves 9. Saturn Dethroned

 

Work Of Art – Framework

1411070537_XBnC70PlFramework fait partie de ces disques dont on eût préféré qu'ils n'existent pas. Car il ne propose que peu de plaisir et beaucoup de déception. Commençons par la déception. Cette dernière ne se conçoit évidemment qu'en référence à des attentes. Et vu le pedigree de Work Of Art, elles étaient importantes puisque Work Of Art était jusque là ce qu'il se faisait de mieux dans l'AOR contemporaine : un groupe jeune, brillant et en rien passéiste. In Progress avait ainsi été sans doute une plus grosses réussites dans le genre depuis longtemps. 

Trois ans plus tard, le trio suédois accouche d'une grosse déception : un disque secondaire et sans franche inspiration. Certes, la mise en place et la production sont excellentes. Et la voix de Lars Sarfsund toujours un must. Mais qu'est-il arrivé au pourtant généralement excellent Robert Sall au niveau des compositions ? Car elles se succèdent sans aucune passion ni vrai tube en perspective. Une rapide écoute du single « Can't Let Go » est vite significative : c'est bien fait mais rien ne décolle. Et le refrain pèche par une trop grande platitude comme d'ailleurs tous les autres du disque. Un comble pour de l'AOR ! 

D'où un plaisir bien rare qui tient surtout à quelques solos bien sentis ou à un titre ou deux plaisant (le break de « Can't Let Go », ou le très Toto, « How Will I Know », voire un « The Machine » plutôt nerveux), mais c'est bien en-deçà des attentes importantes. Un disque à réserver aux fans ultimes du groupe. Les autres attendront un sursaut pour le quatrième album.

Baptiste (5/10)

 

Frontiers / 2014

Tracklist : 01. Time To Let Go 02. How Will I Know 03. Shout Till You Wake Up 04. Can't Let Go 05. How Do You Sleep At Night 06. Over The Line 07. The Machine 08. Hold On To Love 09. Natalie 10. The Turning Point 11. My Waking Dream

bt4wImpressionnant… Après des années de disettes ou les sorties vidéos du groupe se comptait ce comptait sur les doigts d’une main en plus d’une décennie, les américains de DREAM THEATER font désormais feu de tout bois et enchaine à vive allure les publications live au plus grand plaisir de ses fans. Alors que de longue période reste peu ou pas documentée en dehors des bootlegs vendus sous le manteau (la période Awake par exemple) nous pouvons désormais témoigner des performances live pour chaque tournée. Après le récent Live at the Luna Park, voici le Breaking the Fourth Wall.

Si vous êtes un habitué des concerts du groupe, vous savez qu’ils ne font pas les choses à moitié et nous voici donc avec un bien beau témoignage de la dernière tournée. Avec vingt-deux chansons interprétées et largement plus de deux heures de concert, ce Breaking the Fourth Wall aura de quoi contenter les plus exigeants. Surtout que la setlist proposée n’est pas piquée des hannetons. Bien sûr le dernier opus éponyme se voit mis en valeur avec de nombreux titres mais des compositions plus anciennes comme « Space Dye-Vest » issues d’Awake et composée par Kevin Moore aura été une vraie surprise enchantée. Même chose pour les rappels centrés autour de Metropolis Pt. 2: Scenes from a Memory. Et n’oublions pas la présence ce soir-là du 25 mars 2014 au Boston Opera House du The Berklee College of Music Orchestra and Choir venu enrichir et magnifier encore la musique proposée.

A une exception près (Chaos in Motion: 2007–2008) les américains ont rarement déçu avec leur albums live. Encore une fois ici tout a été extrêmement bien fait, le résultat s’avère très professionnel et agréable. Le concert a été capté et mis en scène par Pierre et François Lamoureux, le mixage ayant été assuré par Richard Chycki. Les images sont très belles et la réalisation reste dynamique et efficace. Chaque musicien le voit mettre en valeur et sans surprise cela reste au top au niveau des performances techniques. James LaBrie est en voix et tout se passe pour le mieux. Il suffit alors de presser la touche play et de se laisser envouter pendant plus de deux heures. Si une (petite) critique devait être émise, nous pourrions qualifier les bonus de très chiches, voire inexistants. Ce n’est pas le plus grave mais peut-être quelques minutes sur les coulisses de ce concert auraient été les bienvenues.

Si je reste cohérent avec moi-même, ayant beaucoup aimé le concert de DREAM THEATER le 31 janvier dernier au Zénith de Paris (Live report ici) et ce Breaking the Fourth Wall étant un fidèle témoignage de cette tournée, je ne peux être que comblé par cette nouvelle sortie. Il est satisfaisant pour chaque fan de pouvoir conserver un témoignage de chacune des tournées auxquelles il aura participé. Pourvu que cette heureuse tendance soit pérenne. Si vous aimez le groupe ou si vous voulez découvrir sa magie sur scène, Breaking the Fourth Wall est fait pour vous.

Oshyrya (8,5/10)

 

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Roadrunner Records / 2014

Tracklist

DVD1:

01. Enemy Inside 02. Shattered Fortress 03. Backs of Angels 04. Looks Glass 05. Trial of Tears 06. Enigma Machine 07. Along For The Ride 08. Breaking All Illusions

DVD2:

01. The Mirror 02. Lie 03. Lifting Shadows Off A Dream 04. Scarred 05. Space Dye Vest 06. Illuminate Theory 07. Overture 1928 08. Strange Déjà vu 09. Dance of Eternity 09. FInally Free