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supercastor
Oct
5
Un groupe suédois de death metal qui joue dans le mélo avec des lignes de chants heavy/power et dont le chanteur à la gueule de Saroumane, voilà sur le papier ce qu’est Gormathon qui nous présente ici son deuxième album. Mais se limiter à cela serait plus que réducteur.
Alors certes le mélange entre les passages death gras avec growls caverneux et les mid-tempos où le chanteur pousse dans les aigus (genre spandex trop serré), c’est très déconcertant et énervant de prime abord mais il vous faudra passer ce « détail » car musicalement parlant, le groupe fait montre d’un gros talent et d’un gros potentiel. Les riffs sont gras, très variés, avec un gros passif death pur et dur, les mélodies sont très soignées et développées, les rares soli sont intelligemment placé et le tout fourré dans des compos jamais lassantes tant les changements de rythme ou d’ambiance sont nombreux. Que demander de plus me direz-vous ?
Gormathon a également le don de vous faire passer d’une impression tout Grave-esque sur un passage pour tomber sur une impression Lordi-esque sur un autre passages. Oui, ca ratisse très large et c’est fait avec une aisance rare. Ca risque même de devenir limite énervant pour d’autres groupes qui veulent eux aussi mélanger les éléments de différents genres et qui n’y arrivent pas en rester cohérent comme Gormathon. Côté chant, la partie la plus désarmante pour un fan de death gras et couillu pur souche comme moi, j’avoue que j’ai été finalement plus que séduit par ces lignes de chants épiques, même dans les passages « clairs » typés heavy ou très aigus typés power. Gormathon m’aura finalement quelque peu réconcilié avec les groupes proposant un chant clair aigu.
Sur le papier, Gormathon semblait partir avec un handicap (pour les fans de death pur et dur) mais à force d’écouter, Following The Beast dévoile tout le potentiel et le talent surtout de ce combo suédois. Dommage peut-être qu’il faille de très nombreuses écoutes pour s’habituer à ces contrepieds entre les passages death mélo suédois à chant caverneux et ceux à chant clair pour pouvoir apprécier pleinement leurs différentes compos.
(08/10) Supercastor
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Napalm Records / 2014
Tracklist : 1. Remedy 2. Land of the Lost 3. Hellbender 4. Break the Chains 5. Celestial Warrior 6. In Benevolence 7. World of Sin 8. Remember 9. Absence of Trust 10. Warlords of Doom 11. Into Oblivion 12. Silent Walk
Soyons très clair, NO BRAGGING RIGHTS est le projet d’un homme, ce chanteur Mike Perez. Ce groupe est sa chose, son bébé et il reste le seul maître à bord. En quinze années d’existence, différents musiciens se seront succédés, à tous les postes, sauf derrière le micro où Perez règne sans partage. Tout a commencé en 1999 à Riverside en Californie alors que notre ami n’avait que quinze ans. Depuis, beaucoup d’eau à couler sous les ponts et les américains peuvent s’enorgueillir d’avoir sorti depuis leurs débuts quatre albums et un EP.
La démarche n’a pas changé en quinze ans, NO BRAGGING RIGHTS continue de porter la bonne parole du hardcore mélodique sur toutes les scènes, surtout outre-Atlantique. Cela passe pour cette cuvée 2014 par dix nouvelles chansons resserrées, calibrées pour ne garder que le meilleur. Musicalement parlant, prenez une musique rock burnée mais franchement accessible, aux accents punk parfois et ajoutez dessus un chant hurlé. Le résultat est disons moyennement convaincant tant le contraste entre la musique accessible et Perez qui s’égosille avec enthousiasme dessus peine à convaincre. Les riffs et les mélodies proposées manquent d’attrait et finissent par rapidement lasser. Quelques saillies ici et là illumineront une soirée bien morne mais cela ne suffit pas à donner l’envie d’y revenir. Les titres les plus bourrins comme « Right Minded » s’avèrent être les plus réussis mais la grâce ne dure que quelques minutes. Dès la chanson suivante, le soufflé est déjà retombé.
The Concrete Flower dépasse à peine la demi-heure, il a intérêt à être proposé à un prix compétitif sous peine de voir l’auditeur se sentir particulièrement floué. Sur la boutique US du label, il faudra s’acquitter de quinze dollars, vous pariez combien que cela va devenir quinze euros par la magie du music business ? A ce tarif-là, cela fait cher la minute de hardcore mélodique tout juste dans la moyenne.
Oshyrya (5,5/10)
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Pure Noise Records / 2014
Tracklist (30:36 mn) 01. Strength Through Struggle 02. The Concrete Flower 03. Outdated 04. Right Minded 05. Bottoms Up 06. Fallen Masters 07. Attention 08. Brave Hearts 09. Downhearted 10. Damage / Recover
La précipitation et l’insouciance sont de belles qualités de la jeunesse mais dans la concurrence féroce que se livre depuis quelques années les groupes souhaitant se faire une place au soleil de la scène rock / métal européenne, cela devient vite un fardeau rédhibitoire. Les (jeunes) allemands se sont joyeusement fracassés contre cette réalité l’année dernière avec un premier album franchement raté (chronique ici). Comme le suggérait notre chroniqueur, avant de rêver de hautes études universitaires, il faut s’abord faire ses preuves et franchir la haie du baccalauréat.
La première écoute de ce second opus, Obsession, laisse planer quelques doutes sur l’assiduité en classe de nos redoublants allemands. Toujours dans cette même veine sleaze/glam, REBELLIOUS SPIRIT se complait à reproduire les ficelles déjà vingt mille fois entendues, les mêmes clichés éculés qui finiront par lasser même les plus courageux. Alors ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain, quelques progrès ont quand même été accomplis avec un Jannik Fischer un peu plus convaincant derrière le micro et des compositions plus abouties. Les mélodies semblent avoir été particulièrement travaillées pour ne conserver que les plus accrocheuses, même chose du côté des refrains qui touchent un peu plus souvent la cible. Nous sommes loin d’atteindre le Nirvana mais l’impression brouillonne et mal maîtrisée de Gamble Shot s’est un peu atténuée. Reste que la musique proposée n’est pas originale pour un sou et que les chansons s’enchainent sans grâce en conservant un encéphalogramme désespérément plat. Dans un style assez proche, le disque récent de leurs compatriotes de KISSIN’ DYNAMITE (chronique ici) sonne nettement plus enthousiasmant.
Avec Obsession, les allemands de REBELLIOUS SPIRIT méritent à peine la moyenne, un « élève en progrès mais qui peut largement mieux faire ». Maintenant que le précieux sésame est en poche, le nouvel étudiant va devoir se réveiller pour espérer connaître des succès à l’échelon supérieur. Sans vouloir leur porter la poisse, il est nécessaire de rappeler que plus d’un étudiant sur deux échoue lors de sa première année universitaire. Ils sont désormais prévenus.
Oshyrya (05/10)
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Steamhammer – SPV / 2014
Tracklist (49:57 mn) 01. Obsession 02. Lost 03. Silent Scream 04. Walls Of Lies 05. Summer Moved On 06. Confidence Men 07. Look What I've Become 08. Between The Highs And Lows 09. Together 10. Forever And Ever 11. In My Dreams 12. Breakout