Archive for octobre, 2014

Hammerfall – (r)Evolution

Après une année sabbatique ayant pour objet un rechargement de batteries rendu nécessaire par vingt années d’une carrière ayant alterné de façon ininterrompue tournées et enregistrements d’albums, Hammerfall a prévu pour 2014 un retour en grande pompe.

L’ensemble de la communication était basée sur une volonté de retour aux sources. Le groupe lui-même aurait pris conscience de la piètre qualité de l’infect  « infected » (2011), qu’il n’en aurait pas été autrement…

Donc le projet marketing est en place :  Une superbe pochette rappelant le premier album du groupe (« Glory to the Brave » (1997)), un titre évocateur s’il en est avec ce « (r)Evolution » ; l’ensemble est bien alléchant pour les fans de la première heure qui peu à peu se sont vus démobilisés par la qualité des disques proposés par les templiers Suédois qui suivait une pente comparable à la côte de popularité de notre Président de la République.

Le titre d’ouverture de ce renouveau, le bien nommé « Hector's Hymn », démarre sur un très bon rythme et laisse présager que l’objectif va être atteint avec brio. La production est excellente et  Joacim Cans est très en voix.

Malheureusement dès le second morceau la platitude tant éprouvée fait son grand retour… 

Sur la quasi-totalité du disque nous avons droit à un empilement de compositions téléphonées, de riffs usés jusqu’à la corde, et de refrains mièvres. Seuls les soli de bonne facture viennent égayer cet océan de platitude.

A noter néanmoins que “We Won't Back Down” et “ Origins”, sans être exceptionnels, viennent sauver l’album du naufrage complet.

Les départs successifs des musiciens historiques du groupe (de l’excellent batteur Patrik Räfling, au guitariste Stefan Elmgren en passant par le bassiste Magnus Rosén) coïncident au déclin régulier du groupe, et sont pour moi la raison principale du mal qui ronge Hammerfall : le manque de créativité.

Même si « (r)Evolution » est en définitive plus écoutable que son prédécesseur (ça n'est pas un exploit), il est à des kilomètres des promesses et surtout des attentes des fans… Les trois titres les plus réussis auraient fait un single bien plus convainquant que « Bushido », mais une chose est acquise : celui qui aura eu l’imprudence d’acheter ce disque le rangera prestement sur l’étagère consacrée aux opus destinés à prendre la poussière… 

Murder-One (03/10)

 

PS : pourquoi une note aussi faible qu’ « Infected », simplement car bout d’un moment faut arrêter de prendre les fans pour ce qu’ils ne sont pas !

 

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Nuclear Blast / 2014

Tracklist (49:06): ​01.Hector's Hymn 02.(r)Evolution 03.Bushido 04.Live Life Loud 05.Ex Inferis 06.We Won't Back Down 07.Winter Is Coming 08.Origins 09.Tainted Metal 10.Evil Incarnate 11.Wildfire

Lord Volture – Will to Power

oshy_28092014_Lor_VolturRappelons à tous que la sauce hollandaise est une émulsion chaude de jus de citron et de beurre, quelquefois clarifié, dans laquelle le jaune d'œuf sert d'agent émulsifiant. La sauce fut inventée sous le règne de Louis XIV, pour en finir avec les sauces grasses. Elle fut créée pendant la guerre de Hollande, d'où son nom. Rapport à avec notre chronique du jour ? Eh bien le lien est simple, LORD VOLTURE présente le visage du heavy metal classique à la sauce hollandaise (admirez le savoir-faire d’un chroniquer doué et expérimenté pour trouver une introduction originale…). Les bataves ne sont pas à leur coup d’essai puisqu’ils comptent déjà à leur actif deux albums : Beast Of Thunder (2010) et Never Cry Wolf (2011). Après trois ans consacrés à d’incessantes tournées, ils se sont remis au travail pour accoucher de neuf nouvelles chansons.

Pour bien faire, il faut des riffs de guitares bien acides, des rythmiques bien grasses et un chant puissant qui servira de liant pour faire de tout cela une sauce homogène et gouteuse. La couleur est annoncée dès les premières secondes de « Where The Enemy Sleep » qui positionne le groupe d’entrée dans le sillage des grands noms de la NWOBHM, IRON MAIDEN ou JUDAS PRIEST pour ne citer que les plus évidents. Les hollandais ne s’en cachent pas et font le boulot sérieusement. Les mélodies sont simples et accrocheuses, les refrains percutent et impulse une belle dose d’énergie. Les progrès par rapport à Never Cry Wolf sont assez impressionnants, à l’époque le groupe nous avait semblé malhabile et pataud. La cuvée 2014 s’avère beaucoup plus convaincante, le headbanging vient assez naturellement. David Marcelis derrière le micro fait la preuve de son talent et de sa large palette vocale. Il a su intelligemment alterner les montées dans les aigus et les démonstrations de puissance. Pas de temps mort sur Will to Power, l’album est mené tambour battant du début à la fin.

LORD VOLTURE surprend agréablement avec Will to Power. De simples seconds couteaux de la scène heavy metal européenne, les néerlandais se replacent dans la catégorie des groupes prometteurs à suivre dans les mois et les années qui viennent. Les classiques sont bien digérés ce qui permet au groupe de proposer une musique sans surprise mais pas sans plaisir.

Oshyrya (07/10)

 

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Mausoleum Records – Rock N Growl Promotion / 2014

Tracklist (47:29 mn) 01. Where The Enemy Sleep 02. Taklamakan 03. The Pugilist 04. Will To Power 05. My Sworn Enemy 06. The Great Blinding (feat. Chris Poland) 07. Omertà 08. Badajoz (1812) 09. Line 'em Up!

Ophis – Abhorrence In Opulence

ophis-abhorrencePour les amateurs de Doom Death metal éclairés, Ophis n'est pas un groupe obscur. Il est vrai que le groupe allemand originaire de Hambourg roule sa bosse depuis 2001. Pas de tergiversations, ce troisième album devrait interpeller tout amateur d'Evoken, ou Ataraxie pour ne citer que ceux là. Le groupe se situe dans cette veine ou le Doom un poil funéraire étouffe sa proie, avant de claquer une accélération digne du Death Metal d'antan de Morbid Angel.
Une chose est sure, la durée de l'album et le nombre de compositions ne vous prendra pas au dépourvu, avec 5 titres pour une durée d'une heure, on sait d'emblée à quoi on à affaire…  Une recette somme toute classique mais toujours efficace, et ce d'autant plus lorsqu'elle est bien menée. Le groupe fait preuve de savoir faire et domine tous les registres auxquels il se frotte, on retient notamment la performance du vocaliste Philipp Kruppa aussi à l'aise dans le chant d'outre tombe que dans le chant hurlé à la sauce Black Metal.

Abhorrence In Opulence accrocheuse sérieusement les conduits auditifs grâce à une production brut de décoffrage, une ambiance glauque avec juste un poil de passages mélodiques dans la veine de ce que composaient les groupes de Doom britanniques du Yorkshire (My Dying Bride, Anathema, Paradise Lost) lors de leurs débuts dans les années 90. Adeptes de la noirceur musicale, Ophis livre un album de Doom Death metal solide et captivant qui mérite votre attention.

Hamster (07.5/10)

www.ophisdoom.de

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Cyclone Empire / 2014

Tracklist (60 minutes) 1. Disquisition of the Burning 2. Among the Falling Stones 3. A Waltz Perverse 4. Somnolent Despondency 5. Resurrectum

http://youtu.be/ZRcRuQxYLm4