FRONTA la lecture des différentes péripéties auxquelles a été confrontées le groupe depuis la sortie de son premier album, on se dit que la vie n’a pas franchement été un long fleuve tranquille pour DEATHDESTRUCTION. Toutes les bonnes nouvelles ont à chaque fois été contrebalancées par des galères. Ils décrochent une tournée avec IN FLAMES ? Leur management se barre. Ils souhaitent battre le fer tant qu’il est chaud après cette tournée ? Leur tourneur puis leur chanteur les quitte. Il y avait vraiment de quoi se poser des questions quant à l’évenir immédiat du groupe pour Henrik Danhage et Jonas Ekdahl. Tout semblait plus simple au sein d’EVERGREY… Mais contre vents et marées nos amis suédois sont des passionnés et grâce à leur carnet d’adresse très fourni, ils ont su se relever et avancer à chaque fois. La preuve avec ce deuxième album, sobrement titré II.

Avec son premier album, DEATHDESTRUCTION avait marqué les esprits avec un métal direct, puissant, bourrin même leur musique s’avérait être un vecteur d’énergie et de colère impressionnant. Il était difficile de résister au groove et à la débauche d’adrénaline impulsée par Jimmie Strimell (DEAD BY APRIL). Avec II, les bases sont les mêmes mais l’approche a vraiment évoluée pour s’adapter au style et aux capacités du nouveau chanteur. Tony Jelencovich, l’heureux élu, est bien connu des amateurs pour son rôle au sein de TRANSPORT LEAGUE, groupe lui aussi originaire de Göteborg. Autant Strimell avait un growl puissant mais moins de capacité en chant clair, autant Jelencovich possède une palette vocale complète. Et les suédois ont donc eu plus de facilité pour essayer un maximum d’option avec un nouveau frontman plus versatile. Si besoin, le chant clair est utilisé comme sur sur le mid-temp « Towards the Light » pour donner plus d’émotions au chant.

En même temps, la patte DEATHDESTRUCTION reste présente avec des chansons très simples mais ultra directes, en mode rouleau compresseur comme « Divine Justice ». Avec Jelencovich, les suédois brouillent les cartes et étonnent alors que nous pensions avoir fait le tour du groupe après le premier opus. Le côté simplement bourrin, basique mais jouissif laisse petit à petit la place à des compositions plus subtiles, plus réfléchies à même d’intéresser un public plus large. Il s’agit là sans aucun doute d’un progrès même si DEATHDESTRUCTION perd alors une partie de son attrait et rentre dans le rang. La qualité, le savoir-faire est là mais les salves se font moins violentes et laissent moins de traces que précédemment. L’auditeur aura sans aucun doute un effort d’adaptation et ne devra pas écouter ce disque avec des idées préconçues.

Plus subtil, moins bourrin, plus sombre et moins immédiat, II redistribue les cartes et laisse apparaitre un nouveau DEATHDESTRUCTION. Vous pensiez connaître les suédois ? Vous serez pourtant surpris par ce disque. Maintenant il est dommage que la majorité des chansons soient nettement moins catchy que sur le premier, ce déferlement d’énergie manque ici.

Oshyrya (6,5/10)

 

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Gain Music / 2014

Tracklist (53:38 mn) 01. Divine Justice 02. Dead Pilot 03. Money, Blood, Crucifixus 04. Towards The Light 05. I Am The Plague 06. Set The Sail 07. Give It A Try 08. False Flag 09. I Promised You Nothing 10. Taste The Mud 11. A Shelter From Harm 12. Epilogue 13. Insane Stays Sane