Après la jolie fessée Brutal Death Metal de Recueil Morbide que j’ai chroniqué la semaine dernière (chronique ici) c’est au tour de  Maleficentia avec son Black Metal Symphonique de m’infliger une belle correction. Je suis vraiment heureux de faire partie de Metalchroniques qui me donne la possibilité d’écouter de tels albums ! J’en profite pour remercier Dooweet Records & Khaos Division Productions ainsi que le groupe qui nous ont envoyé le skeud à la rédaction, on a beau dire mais c’est bien plus agréable de chroniquer des albums physiquement que par le biais de vulgaires fichiers audio.

 
Comme je le disais en introduction, je suis vraiment content d’avoir la possibilité de m’exprimer sur de tels albums. Tout d’abord parce qu’il s’agit de formations française et quoi qu’en disent certains d’entre nous à la rédaction,  je suis un ardant défenseur de notre scène Metal nationale. Deuxièmement car la musique qui nous est présentée ici me fait renouer de belle manière avec un courant du Metal Extreme que j’ai beaucoup écouté à la fin des 90s et dans la première moitié des 2000s : le Black Metal Symphonique. Troisièmement parce que dans les deux cas il s’agit de vieilles connaissances et quand je me rends compte de la qualité de leur musique, je me demande bien pourquoi je n’ai pas été plus assidu à leur encontre.


Comme je vous le fais remarquer Maleficentia n’est pas ce qu’on pourrait appeler un nouveau venu dans la scène Metal hexagonale. Finis Gloriae Mundi est de ce fait leur quatrième album et le groupe est en activité depuis 1999.  Les franciliens de Maleficentia œuvrent dans un registre proche de celui des renommés Carach Angren mais sa musique est cependant bien plus axée sur le jeu des guitares et si les claviers sont assez présent ils restent assez sobres dans leur ensemble. Ils ont aussi connu pas mal de changements de line-up et ont même vu passer en leur sein Balrog (Aosoth, Genital Grinder, The Order of Apollyon, VI, Antaeus (live), ex-Balrog, ex-Aborted, ex-Garwall). Je mentionne Balrog car le fait qu’il soit passé par Maleficentia entre 1998 et 2000 n’est pas étranger au fait que je me sois intéressé à eux à cette période. Le groupe s’articule aujourd’hui autour du guitariste Aragoth (ex-Mausoleum) et du batteur Molkhor qui martèle aussi les fûts dans Garwal. Ils sont présent depuis le début de l’aventure et ont été rejoints en 2001 par Daevhorn (guitare et chant) puis en 2010 par Arkorn à la basse qui sont tous deux issus de la formation Black / Death Metal Ave Tenebrae.


C’est un réel plaisir que de retrouver le jeu versatile et omniscient en matière de rebondissements rythmiques de Molkhor. En effet son blastbeat très véloce est toujours formidablement calé et c’est un des points forts de la musique du groupe ! Son jeu est très complet et installe une sacrée dynamique aux seins des compositions comme son utilisation des timbales ou des contre-temps par exemple. C’est bluffant dès la seconde plage sur le très représentatif  « Among Wilted Hellebores » où l’on peut aussi ressentir toute l’influence du Black /Death Metal de 90s.

 
C’est vrai j’ai beaucoup pensé lors de l’écoute de ce Finis Gloriae Mundi à Dissection pour les parties de guitares très ciselées et certains arpèges de guitares acoustiques ou à Nightfall. J’ai du mal d’ailleurs à exprimer mon ressenti en ce qui concerne Nightfall mais c’est une sensation très forte que j’ai quand j’écoute des morceaux comme « Among Wilted Hellebores », « The Light of the Temple » ou « The Colour of Emptiness » mais c’est vrai sur beaucoup de passages de l’album. Ça doit être cette forte emprunte Heavy Metal alliée aux blastbeat et à des claviers tantôt Atmospheric tantôt piano classique. Le tout me remémore le War Metal que Nightfall pratiquait sur un album comme Athenian Echoes. Je suis curieux d’avoir le sentiment du groupe à ce propos ! A d’autres moments j’ai beaucoup pensé à Anorexia Nervosa comme sur « Let the Vulture Sings My Empire » et ses claviers à l’emphase très Symphonique.

 
Pour ne rien gâcher les vocaux extrêmes du début à la fin sont bons et assez divers allant d’un registre Death Metal à un registre Black Metal. J’insiste sur le fait que tous les musiciens ont une maîtrise technique absolument parfaite et cette basse discrète mais omni présente est absolument jouissive ! Le travail de Andrew Guillotin au Hybreed Studios est en tous points remarquable et ce son organique qu’il a concocté à Maleficentia lui va à ravir ! Il évoque vraiment ce son des 90s et m’a séduit au plus haut point !

 
Très peu de groupes encore en activité sont arrivés à me captiver de la sorte dans le registre Black/Death Metal Symphonique ces derniers temps. Comme Ceremonial Castings, Maleficentia  a réussi à me séduire et ce n’était pas chose aisée. Je range donc cet album aux côtés des références que j’ai citées plus haut et avec mes albums de Liar Of Golgotha, Hecate Enthroned, Emperor ou les vieux Cradle of Filth et Dimmu Borgir. J’invite le publique Heavy metal à jeter une oreille attentive à Finis Gloriae Mundi car il se peut, pour peu qu’il fasse abstraction des vocaux extrêmes, qu’il se prenne une baffe monumentale ! A bon entendeur ! 


FalculA  (8,5/10)


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Khaos Division Productions / 2014 
Tracklist (49:43)1. Silence and Perdition 2 .Among Wilted Hellebores 3. The Light of the Temple  4 .The Colour of Emptiness 5. The Crimson Path 6. Let the Vulture Sings My Empire 7. Collapse by Memories 8. My Last Curse 9. Finis Gloriae Mundi.