Archive for février, 2015

oshy_22022015_Las_Autum_DreaIl semble que la vie serait plus simple pour nous chroniqueurs et pour les fans de rock/métal en général si les labels ne se plaisaient pas régulièrement à créer des groupes ex-nihilo en agglomérant le talent de musiciens venant d’horizons différents. Frontiers Records est le spécialiste européen de ce petit jeu mais il est loin d’être le seul, pour le pire et le meilleur. LAST AUTUMN'S DREAM qui nous occupe aujourd’hui a connu cette mésaventure puisque le projet est né de la rencontre arrangée de Mikael Erlandsson (SECRET SERVICE) et Andy Malecek (FAIR WARNING). Neuf ans après ses débuts, il ne reste que le premier sur la bateau, tous les autres ayant abandonné le navire pour se concentrer sur les autres projets (en particulier Ian Haugland, Mic Michaeli et John Leven accaparés par le comeback d’EUROPE).

Comme tout le monde le sait, la Suède ne manque pas de musiciens talentueux et voici donc LAST AUTUMN'S DREAM de retour avec Erlandsson et de nouveaux camarades de jeu: Nalley Påhlsson (TREAT, THERION) à la basse, Jamie Borger (TALISMAN, TREAT, SECRET SERVICE) derrière les fûts et enfin Peter “Pac” Söderström à la guitare. Et tout ce beau monde sait de quoi il parle en publiant un Level Eleven solide. Il faut reconnaître que la majorité des titres proposés ici tiennent très bien la route dans un style rock mélodique hyper accrocheur et facile d’accès. L'audituer risque de tomber d’entrée sous le charme de ces ritournelles très catchy comme « Kiss Me » qui ouvre l’album. Après un riff super mastoc, la douceur émerge, Erlandsson prend l’auditeur par la main et l’entraine avec lui de sa voix rock et éraillée. Le chanteur éclabousse de sa classe et de son savoir-faire cet album. On croirait parfois entendre Johnny Gioeli (AXEL RUDI PELL), une belle référence. Les compositions se veulent directes et efficaces, calibrées pour avoir un impact immédiat et rentrer dans le crâne en une écoute. L’ensemble prend parfois l’option d’un rock très mielleux et le sucré, dommage que LAST AUTUMN'S DREAM soit ainsi tombé dans la facilité avec un « Fight The World » ou un « I'll B There 4 U » pas loin du ridicule avec ces « ouh ouh ouh » assez malvenus.

Level Eleven a été mis en boite aux XTC Studios de Stockholm sous la houlette du producteur Ulf Wahlberg. (SECRET SERVICE). Avec Erlandsson, ce dernier n’a rien laissé au hasard et aura su construire un album propre et bien pensé. L’album commence extrêmement bien mais l’enthousiasme ne dure malheureusement pas devant l’alternance de titres trop faciles ou trop mièvres. Il n’y a pas ici mensonge sur l’étiquette les chansons sont aussi festives, sucrées et colorées que le suggère la pochette. Mais c’est surtout votre taux de cholestérol qui risque d’atteindre des sommets.

Oshyrya (06/10)

 

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AOR Heaven / 2015

Tracklist (50:34 mn) 01. Kiss Me 02. Follow Your Heart 03. Fight The World 04. I'll B There 4 U 05. Losing You 06. Go Go Go – Get Ready For The Show 07. Delirious 08. Made Of Stone 09. Stick Around 10. Star 11. PLZ (+hidden track)

Saxon – The Saxon Chronicles

Initialement sorti en 2003, « The Saxon Chronicles » est à plusieurs titres un de mes DVDs de référence et certainement l’un de ceux que j’ai le plus visionné.

Tout d’abord le packaging somptueux en simili cuir, papier de qualité et calques, matérialise ce qui peut se faire de mieux dans le domaine.

Deuxièmement le concert présent sur le premier disque immortalise le fabuleux concert donné par Saxon au Wacken Open Air 2001. Ayant la chance d’avoir été présent, les Anglais avaient tout déchiré et avaient même ressorti pour la première fois depuis bien longtemps leur fuckin’ pigeon. Sortant d’années de galères et de désintérêt du public (souvenez-vous que Saxon avait joué dans une Loco quasiment vide à peine un an auparavant !!!), boostés par leur excellent album « Metalhead » (1999), c’est à partir de ce moment-là qu’ils sont revenus sur le devant de la scène. La qualité des images du dit DVD était optimum pour l’époque et le rendu sonore parfaitement fidèle. La setlist était à tomber (commencer le concert par « Motorcycle Man » c’est la classe !) et la communion avec le public incroyable (« Denim And Leather » est d’anthologie !). Ce disque était complété par une interview de Biff Byford (chant) sous-titrée en Français.

La deuxième galette renfermait les clips du groupe (certains très kitchs sont savoureux), de même que plusieurs apparitions TV (dont une dans la cultissime émission Top of the Pops) et un documentaire sur le groupe en tournée.

Autant dire que l’on en avait pour son argent !

Saxon étant désormais chez UDR, ce label a décidé de rééditer le back-catalogue du groupe, et avec la compilation « Heavy Metal Thunder » (2002) ce « The Saxon Chronicles » fait donc partie de la premier fournée.

Pour attirer le chaland, un CD bonus a été ajouté. Il s’agit du live « Rock n' Roll Gypsies » initialement sorti en 1989. La seule différence est désormais la présence de « The Eagle Has Landed » et « Just Let Me Rock ». De bonne qualité, ce live souffre néanmoins de fade out et in pénibles qui empêchent de réellement s’immerger dans le concert.

Pour ceux qui ne possèdent pas les premières éditions de ces DVD et disque, l’achat de cette version actualisée de « The Saxon Chronicles » se justifie amplement. Pour les autres, claquer 25 euros pour deux titres inédits se résume à prendre les fans pour des moutons désireux d’être tondus…

Murder-One (09/10 pour ceux qui n’ont pas les versions originales / 02/10 pour les fans qui ont déjà tout)

Site officiel : www.saxon747.com

Facebook officiel : www.facebook.com/saxon

Tracklist : DVD 1 : 01.Motorcycle Man 02.Dogs Of War 03.Heavy Metal Thunder 04.Cut Out The Disease 05.Solid Ball Of Rock 06. Metalhead 07.The Eagle Has Landed 08.Conquistador (Drum Solo) 09.Crusader 10.Power And The Glory 11.Princess Of The Night 12.Wheels Of Steel (Guitar Solo) 13.Strong Arm Of The Law 14.20,000 Ft. 15.Denim And Leather Bonus Stuff : Interview with Biff Byford

DVD 2:  Saxon on Tour / Saxon Official Videos: 01.Suzie Hold On 02. Power And The Glory 03.Nightmare 04.Back On The Streets Again  05.Rockin' Again 06.(Requiem) We Will Remember 07.Unleash The Beast + Behind The Scenes 08.Killing Ground / Saxon on TV Interviews, History, TV-Appearances: 01.And the Band Played On 02.Back on the Streets 03. Never Surrender 04.Denim And Leather 05.Wheels of Steel / Bonus Stuff: Text & Photo Gallery

CD : 01.Power And Glory 02.And The Bands Played On 03.Rock The Nation 04.Dallas 1PM 05.Broken Heroes 06.Battle Cry 07.Rock 'N Roll Gypsies 08.Northern Lady 09.I Can't Wait Anymore 10.This Town Rocks 11.The Eagle Has Landed 12.Just Let Me Rock

Après la jolie fessée Brutal Death Metal de Recueil Morbide que j’ai chroniqué la semaine dernière (chronique ici) c’est au tour de  Maleficentia avec son Black Metal Symphonique de m’infliger une belle correction. Je suis vraiment heureux de faire partie de Metalchroniques qui me donne la possibilité d’écouter de tels albums ! J’en profite pour remercier Dooweet Records & Khaos Division Productions ainsi que le groupe qui nous ont envoyé le skeud à la rédaction, on a beau dire mais c’est bien plus agréable de chroniquer des albums physiquement que par le biais de vulgaires fichiers audio.

 
Comme je le disais en introduction, je suis vraiment content d’avoir la possibilité de m’exprimer sur de tels albums. Tout d’abord parce qu’il s’agit de formations française et quoi qu’en disent certains d’entre nous à la rédaction,  je suis un ardant défenseur de notre scène Metal nationale. Deuxièmement car la musique qui nous est présentée ici me fait renouer de belle manière avec un courant du Metal Extreme que j’ai beaucoup écouté à la fin des 90s et dans la première moitié des 2000s : le Black Metal Symphonique. Troisièmement parce que dans les deux cas il s’agit de vieilles connaissances et quand je me rends compte de la qualité de leur musique, je me demande bien pourquoi je n’ai pas été plus assidu à leur encontre.


Comme je vous le fais remarquer Maleficentia n’est pas ce qu’on pourrait appeler un nouveau venu dans la scène Metal hexagonale. Finis Gloriae Mundi est de ce fait leur quatrième album et le groupe est en activité depuis 1999.  Les franciliens de Maleficentia œuvrent dans un registre proche de celui des renommés Carach Angren mais sa musique est cependant bien plus axée sur le jeu des guitares et si les claviers sont assez présent ils restent assez sobres dans leur ensemble. Ils ont aussi connu pas mal de changements de line-up et ont même vu passer en leur sein Balrog (Aosoth, Genital Grinder, The Order of Apollyon, VI, Antaeus (live), ex-Balrog, ex-Aborted, ex-Garwall). Je mentionne Balrog car le fait qu’il soit passé par Maleficentia entre 1998 et 2000 n’est pas étranger au fait que je me sois intéressé à eux à cette période. Le groupe s’articule aujourd’hui autour du guitariste Aragoth (ex-Mausoleum) et du batteur Molkhor qui martèle aussi les fûts dans Garwal. Ils sont présent depuis le début de l’aventure et ont été rejoints en 2001 par Daevhorn (guitare et chant) puis en 2010 par Arkorn à la basse qui sont tous deux issus de la formation Black / Death Metal Ave Tenebrae.


C’est un réel plaisir que de retrouver le jeu versatile et omniscient en matière de rebondissements rythmiques de Molkhor. En effet son blastbeat très véloce est toujours formidablement calé et c’est un des points forts de la musique du groupe ! Son jeu est très complet et installe une sacrée dynamique aux seins des compositions comme son utilisation des timbales ou des contre-temps par exemple. C’est bluffant dès la seconde plage sur le très représentatif  « Among Wilted Hellebores » où l’on peut aussi ressentir toute l’influence du Black /Death Metal de 90s.

 
C’est vrai j’ai beaucoup pensé lors de l’écoute de ce Finis Gloriae Mundi à Dissection pour les parties de guitares très ciselées et certains arpèges de guitares acoustiques ou à Nightfall. J’ai du mal d’ailleurs à exprimer mon ressenti en ce qui concerne Nightfall mais c’est une sensation très forte que j’ai quand j’écoute des morceaux comme « Among Wilted Hellebores », « The Light of the Temple » ou « The Colour of Emptiness » mais c’est vrai sur beaucoup de passages de l’album. Ça doit être cette forte emprunte Heavy Metal alliée aux blastbeat et à des claviers tantôt Atmospheric tantôt piano classique. Le tout me remémore le War Metal que Nightfall pratiquait sur un album comme Athenian Echoes. Je suis curieux d’avoir le sentiment du groupe à ce propos ! A d’autres moments j’ai beaucoup pensé à Anorexia Nervosa comme sur « Let the Vulture Sings My Empire » et ses claviers à l’emphase très Symphonique.

 
Pour ne rien gâcher les vocaux extrêmes du début à la fin sont bons et assez divers allant d’un registre Death Metal à un registre Black Metal. J’insiste sur le fait que tous les musiciens ont une maîtrise technique absolument parfaite et cette basse discrète mais omni présente est absolument jouissive ! Le travail de Andrew Guillotin au Hybreed Studios est en tous points remarquable et ce son organique qu’il a concocté à Maleficentia lui va à ravir ! Il évoque vraiment ce son des 90s et m’a séduit au plus haut point !

 
Très peu de groupes encore en activité sont arrivés à me captiver de la sorte dans le registre Black/Death Metal Symphonique ces derniers temps. Comme Ceremonial Castings, Maleficentia  a réussi à me séduire et ce n’était pas chose aisée. Je range donc cet album aux côtés des références que j’ai citées plus haut et avec mes albums de Liar Of Golgotha, Hecate Enthroned, Emperor ou les vieux Cradle of Filth et Dimmu Borgir. J’invite le publique Heavy metal à jeter une oreille attentive à Finis Gloriae Mundi car il se peut, pour peu qu’il fasse abstraction des vocaux extrêmes, qu’il se prenne une baffe monumentale ! A bon entendeur ! 


FalculA  (8,5/10)


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Khaos Division Productions / 2014 
Tracklist (49:43)1. Silence and Perdition 2 .Among Wilted Hellebores 3. The Light of the Temple  4 .The Colour of Emptiness 5. The Crimson Path 6. Let the Vulture Sings My Empire 7. Collapse by Memories 8. My Last Curse 9. Finis Gloriae Mundi.