Archive for mars, 2015

6h33 – Deadly Scenes

Je souhaite présenter toutes mes excuses auprès de Kaotoxine Records, du groupe ainsi que de la rédaction car cela fait maintenant un bon moment que nous avons reçu Deadly Scenes et de par ma faute nous le traitons que maintenant. Je vais tenter de m’expliquer sur les raisons qui ont fait que cette chronique arrive si tardivement. Comme vous le devinez très certainement mon avis en ce qui concerne ce dernier album est assez mitigé et j’ai préféré laisser mijoter un certain temps avant de me lancer dans une chronique dont je n’aurais pas été entièrement satisfait ou qui aurait été tronquée. Je prends l’exercice qui consiste à chroniquer un album quelque qu’il soit très au sérieux et ai toujours privilégié l’écoute et l’analyse approfondie sur le long terme. C’est d’ailleurs un dogme chez moi qui peut bien souvent et c’est ici le cas, se heurter à la réalité de l’effervescence de l’univers musical dans son ensemble. En effet il devient de plus en plus difficile de se poser et de prendre son temps, je m’en pique de le savoir depuis que j’écris ici. Il faut coller à tout prix au timing des labels si on veut avoir de la crédibilité ainsi que leurs attentions. J’ai du mal avec cet état de fait et je déplore certaines situations qu’il occasionne. Comme certaines choses que je n’arrivais pas forcément à expliquer me chiffonnaient, j’ai décidé de prendre sur moi et ai donc pris tout mon temps !


L’impression que Deadly Scene m’a laissée lors de la première écoute fut assez bonne. Il faut dire que pour ce qui est de la forme 6h33 a soigné son propos jusque dans le moindre détail ! L’artwork est absolument somptueux tout comme le traitement du son et ce de la prise jusqu’au mixage : tout ici est très impressionnant ! Quand en plus on sait que nous avons à faire à du total Do It Yourself on ne peut qu’applaudir la prouesse ! Les arrangements sont à se taper les couilles au plafond ! Sérieusement le rendu est bluffant et je vous encourage à lire l’excellente interview réalisée par notre superman/chroniqueur Oshyrya (interview ici) qui je pense sera un très bon complément à cette modeste chronique.


J’ai aussi beaucoup apprécié le travail d’arrangements sur tous les vocaux de l’album. Deadly Scenes est assez exceptionnel dans ce domaine-là aussi !  Que ce soit le gospel de la première plage  « Hellalujah » ou les chœurs et interventions de chants féminins sur « I'm a Nerd » tous les titres de l'album sont enlevés et hauts en couleurs dans ce domaine. On sent d'ailleurs que certains morceaux vont faire un malheur sur scène : ils sont directs, très dépouillés et diablement exécutés. Là encore la technique individuelle de tous les musiciens ainsi que la belle prestation de Rorschach qui réalisait son baptême de l’air pour 6h33 en succédant à Arno Strobl, est très convaincante. Quand on connait la réputation de tueurs que le groupe s’est taillé ces dernières années, ça laisse présager de très bons spectacles et surtout une ambiance de feu !


Pour ce qui est des choses qui m’ont chiffonné après deux mois d’écoutes régulières, je vais tenter de les expliquer dans ces derniers paragraphes. Deadly Scenes est arrivé à la rédaction avec deux autres productions : le World Metal. Kosmopolis Sud de Solefald (chronique ici) et Enter the Playground de Human Vacuum (chronique ici). Avec le recul je peux dire tranquillement que 6h33 malgré toutes les qualités que j’ai mentionnées plus haut, ne possède pas encore ce que ces deux autres groupes ont et qui fait toute la différence en étant la force de leurs musiques.  A savoir : un fil conducteur et une identité propre.

 
Je vais peut-être paraître dur mais je vais faire simple et direct : comme je l’ai expliqué assez clairement dans les deux chroniques respectives de Solefald et Human Vacuum : le Nawak Metal ou Fusion Metal est un exercice périlleux. 6h33 vire trop souvent dans le vulgaire mimétisme d’autres groupes références du genre et on a souvent l’impression lorsque l’on écoute sa musique qu’il se contente de combler/remplir en multipliant les clins d’œil très/trop poussés à des groupes comme Faith No More, Franck Zappa, Magma, Mr. Bungle, Stolen Babies, Diablo Swing Orchestra ou Carnival in Coal. Ce sentiment est trop prégnant à l’écoute de Deadly Scenes et il ne lâche pas l’auditeur en venant tout gâcher ! A plusieurs reprises j’ai laissé tomber l’écoute de l’album pour aller écouter les originaux ! Ça peut peut-être faire illusion chez le publique de jeunes metalheads mais le baroudeur ne s’y trompera point ! Je pense aussi que le fait que Nico ne délègue pas ou peu la composition à ses camarades peut expliquer ce malaise (cf interview).


Je tenais à le dire sans faire de pirouettes car mon reproche se veut constructif et surtout bien veillant. Le groupe gagnerait en stature et en assise si il cassait ce ressort assez fumiste à l’avenir.  C’est un jugement dur de ma part mais il est sincère et partagé par d’autres que ma modeste personne. C’est d’ailleurs ce qui m’a encouragé à en parler ici. Je pense que le groupe aurait tout intérêt à creuser la question s’il ne veut pas finir dans les oubliettes du Metal Fusion car pour ma part, la prochaine fois risque d’être sans moi s’il n’y a pas de remise en question de ce côté là ! C’est vraiment dommage car 6h33 possède un potentiel de malade et il pourrait sans problème jouer des coudes à l’international. A bon entendeur !


FalculA (premier effet Kiss Cool 8,5/10 deuxième effet Kiss Cool 6,5/20)

 
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Kaotoxin Records / 2015 
Tracklist (54:15) 01. Hellalujah 02. Ego Fandango 03. The Walking Fed 04. I'm a Nerd 05. Modus Operandi 06. Black Widow 07. Last bullet for a gold rattle 08. Lazy boy 09. Deadly scenes

https://www.youtube.com/watch?v=UQR7CwV5WqU

Krysantemia – Finis Dierum

oshy_23032015_KrysentemiAujourd’hui à l’occasion de la chronique du nouvel album des italiens de KRYSANTEMIA, je vais me permettre d’adapter une expression populaire hexagonale. En effet, l’écoute de ce Finis Dierum (fin du jour) fera regretter à plus d’un de ne pas encore « bouffer les chrysanthèmes par la racine ». Vous conviendrez que les pissenlits ne convenaient pas du tout ici. Nos amis du jour proposent un thrash métal mâtiné de death des plus énervés, à même de favoriser à toute allure votre passage dans l’au-delà. 

KRYSANTEMIA est un groupe né dans le nord de l’Italie à Pavullo nel Frignano sous l’impulsion de Lucio et Alessandro Secchi (batterie et basse). Ils voulaient tout simplement vivre leur passion et composer leur propre musique. Ils s’entourent de trois camarades de jeu et multiplie les concerts pour se faire connaître et accroitre leur expérience. Ce tout ce travail nait une première démo, This Is Resurrection en 2009. Les concerts continuent de s’enchaîner et les transalpins finissent par publier en 2012 un premier véritable album, Lay Down Forever, chez New Idols en 2012. Ils récoltent le fruit de leur travail et assurent en 2013 une tournée aux côtés des grecs de ROTTING CHRIST. Battant le fer tant qu’il est chaud, les voici de retour pour un nouveau cycle avec un deuxième album sous le bras, Finis Dierum, chez Memorial Records.

Le groupe ne cache pas ses influences et assument complétement de tirer son inspiration de la période faste de la scène thrash des années 80 : SLAYER, KREATOR ou encore AT THE GATES font partie des groupes de chevet des italiens et cela s’entend. Mais ne craignez pas une pâle copie de ces groupes, les italiens tentent d’évidence de se construire un son et une identité propre à partir de ces racines. Et ils ne ménagent pas leur peine pour proposer des chansons courtes mais bien rentre-dedans, allant à l’essentiel sans guimauve ni fioriture inutile. En trois minutes tout est dit sous la forme d’un uppercut à la fois vicieux et méchant. Les riffs saignants s’enchainent rapidement et ne feront pas de quartier. KRYSANTEMIA sait également se faire plus subtil avec quelques harmonies bien senties et lumineuses. Mais l’accalmie ne dure pas et la brutalité reprend rapidement ses droits. Le son général se veut assez râpeux et sale et constitue un écrin parfaitement adapté à la démarche du groupe. Chacun des musiciens proposent une solide performance même si Finis Dierum rencontre quelques difficultés à tenir la distance. Il faut bien avouer que le dernier tiers du disque est plus poussif et laisse s’installer une certaine lassitude.

KRYSANTEMIA ne démérite pas et laisse même entrevoir un joli potentiel même Finis Dierum montre un groupe encore fragile et incertain. Au lieu de monter crescendo, l’attractivité de l’album décroit chanson après chanson, écoute après écoute. L’énergie et la colère canalisées pour accoucher de ce deuxième album est tout à fait respectable mais manque encore de finition pour atteindre les sommets. Le groupe est encore jeune et les concerts à venir aux côtés des cultes MARDUK et BELPHEGOR seront de belles opportunités pour apprendre et progresser au contact des meilleurs.

Oshyrya (06/10)

 

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Memorial Records / 2015

Tracklist (33:36 mn): 01. In Corpus Diaboli 02. Finis Dierum 03. At Last 04. Not Alone 05. Sadistic Possession 06. Incarnation 07. When the Sun Dies 08. Shadow of Fault 09. Try to Get Lost 10. Six Feet Away 11. Saint Evil

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01. Pour quelqu’un qui découvrirait le groupe avec ce nouvel album, que pouvez-vous nous dire vous concernant ?

Ronny: PROWLER est un groupe évoluant dans une veine métal fortement influencé par les classiques des années 80. Nous adorons ce que nous faisons, en particulier la scène.

Clemens: PROWLER a été fondé en 2008, Dave et moi sommes là depuis le premier jour et nous nous chargeons des guitares. Marv, qui tient la basse et Ronny notre chanteur nous ont rejoints en 2011. Michael est la petit nouveau de la bande et martyrise sa batterie. Après son intégration, nous avons donné de sympathiques concerts en Allemagne et enregistré notre album, Stallions of Steel.

 

02. Si vous deviez résumer le groupe en trois mots, quels serait-ils et pourquoi ?

Ronny: Energie, puissance et passion. Nous proposons un spectacle bourré d’énergie à travers des chansons puissantes et c’est notre passion d’ainsi faire découvrir notre musique.

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03. Quelle était votre idée, votre ambition au moment d’entamer le travail sur votre nouvel album ?

Ronny: Je pense que le but de chaque groupe est d’enregistrer et de publier un album. En fait il s’agit de notre tout premier disque et donc nous voulions qu’il soit le meilleur possible and je pense que nous avons vraiment fait un bon travail.

Clemens: Nous avons dû faire un choix, rester ou nous étions ou essayer de prendre les choses plus sérieusement. Ce fut un travail difficile, nous avons beaucoup appris mais nous referions la même chose si nous devions à nouveau faire ce choix.

 

04. Que pouvez-vous nous dire de la composition et de l’enregistrement de cet album ?

Ronny: C’est notre premier album et nous y avons donc mis les meilleures chansons composes jusqu’à présent. Certaines sont plus anciennes que d’autres, « Out of the Night » est le premier titre jamais composé par PROWLER alors que « A Maiden’s Funeral » a été finalisée simplement quelques semaines avant notre entrée en studio. J’ai beaucoup aimé les sessions d’enregistrement, tout le monde était très concentré et bien préparé. En plus, travailler avec Alex de Kame Audio a été assez amusant. Nous avons travaillé très dur et le mixage et le mastering ont nécessité du temps mais je suis heureux et fier du résultat.

Clemens: Dave et moi avons compose les différentes chansons et au fil du temps nous avons formé une très bonne équipe bien que notre démarche soit assez différente en termes de composition. Les autres membres du groupe ont alors ajouté leurs idées plus tard dans le processus de création. Ce que tu entends sur le disque est le résultat d’un véritable travail d’équipe, par un vrai groupe qui joue un vrai heavy métal et pas une merde artificielle.

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05. Quels sont vos attentes et vos espoirs pour le groupe ?

Ronny: Nous espérons obtenir le plus d’attention possible et nous espérons pouvoir multiplier les concerts et peut-être même nous produire dans certains festivals, pouvoir jouer en dehors de l’Allemagne serait génial.

Clemens: Nous avons tous un boulot en dehors du groupe et une vie à mener. PROWLER constitue notre bouffée d’oxygène lors de notre temps libre. Le nouvel album nous donne l’opportunité de voir jusqu’où nous pouvons aller. Nous jouons les chansons que nous aimons et je suppose que le rêve de tout musicien et de pouvoir vivre de son art et d’atteindre le statut professionnel avec son groupe. Ce serait génial mais j’aime l’idée de franchir les différentes étapes les uns après les autres. Je veux que la musique soit toujours prioritaire sur le business, il l’accompagne mais ne devient pas une priorité.

 

Et enfin "Le Quizz De Metal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview:

01. Quelle est votre chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

Ronny: Choix difficile mais ce serait probablement PINK FLOYD avec “Comfortably Numb” ou “Tears are Falling” de KISS

Clemens: Une de mes chansons favorites reste “Jawbreaker” de JUDAS PRIEST

 

02. Premier album acheté ?

Ronny: Je ne sais plus mais peut-être Killers, une compilation consacrée à KISS

Clemens: IRON MAIDEN, The Number of the Beast

 

03. Dernier album acheté ?

Ronny: THE CLASH – The Singles

Clemens: MANOWAR – Hail to England

 

04. D’où est venue l’étincelle qui t’as donné envie de devenir musicien ?

Ronny: J’ai toujours aimé écouter de la musique et chanter dessus. Quand j’ai entendu pour la première fois des groupes comme JUDAS PRIEST, IRON MAIDEN, KISS ou encore THE RAMONES, j’ai su que je voulais faire de la musique.

Clemens: J’ai été obligé de faire de la musique classique avant d’aller à l’école. Et en fait, je n’ai jamais vraiment su pourquoi.

 

Tous nos remerciements à PROWLER et Michaela de Pure Steel Records.

 

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