Archive for mars, 2015

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01. Pour quelqu’un qui découvrirait le groupe avec ce nouvel album, que pouvez-vous nous dire vous concernant ?

Nous sommes un groupe de mecs et nous écrivons de la musique sans nous soucier des genres et des frontières musicales. Nous mélangeons diverses influences et nous y apportons notre patte, un twist personnel qui, nous l’espérons représente bien ce qu’est BLEEDING.

 

02. Si vous deviez résumer le groupe en trois mots, quels serait-ils et pourquoi ?

Ouvert d’esprit: tout est possible (et nous aimons cela)

Lourd: nos chansons sont construites autour des riffs

Aérienne: nos chansons contiennent des parties franchement atmosphériques

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03. Quelle était votre idée, votre ambition au moment d’entamer le travail sur votre nouvel album ?

Notre concept se résume justement en l’absence de concept. 😉 En réalité tout est possible et vaut le coup d’être essayé et travaillé.

 

04. Que pouvez-vous nous dire de la composition et de l’enregistrement de cet album ?

Toutes les chansons ont été composes par Jörg, Marc Nickel and Haye. Même si l’on d’entre nous vient avec une chanson presque finalisée, les morceaux et ajouts intégrés par les autres (aussi Marc Kriese and Michael) sont importants afin que la chanson grandisse et puisse atteindre sa pleine maturité. Nous enregistrons tous chez nous, dans notre propre home studio. Nous changerons peut-être notre démarche à l’avenir.

 

05. Quels sont vos attentes et vos espoirs pour le groupe ?

Nous n’aspirons pas à devenir numéro 1 à tout prix. Nous écrivons avant tout la musique qui nous parle et nous plait. Si nous pouvons ainsi toucher et atteindre les gens qui apprécient et aiment ce que nous faisons, c’est plus que nous pouvons espérer. Si toutes les portes s’ouvrent devant nous, nous nous engouffrerons mais il ne s’agit pas là d’une quête désespérée de notre part.

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Et enfin "Le Quizz De Metal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview:

01. Quelle est votre chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

Jörg: DEPECHE MODE, “Walking in my shoes”

 

02. Premier album acheté ?

NENA – s/t (1983)

 

03. Dernier album acheté ?

SANCTUARY – The Year the Sun Died

 

04. D’où est venue l’étincelle qui t’as donné envie de devenir musicien ?

Tout est venu du Master of Puppets de METALLICA et en particulier de la performance de James Hetfield sur scène. \m/

 

Tous nos remerciements à BLEEDING et Michaela de Pure Steel Records.

 

Site internet

albumLes amateurs de Journey savent que le batteur actuel du groupe américain, Deen Castronovo, est largement aussi assez l'aise derrière les fûts que derrière le micro. Preuve en sont les versions live de « Still The Ride » ou « Mother Father », où il vole presque la vedette a Pineda. Comme Journey est relativement désœuvré actuellement, il était tentant pour les dirigeants du label Frontiers de lancer le projet d'un album où Deen Castronovo tiendrait cette fois totalement le micro. On reste en terrrain connu cependant : la musique de ce Revolution Saints est très proche de celle de Journey, ne serait-ce que du fait de la voix de Castronovo extrêmement similaire de celle de Steve Perry. La référence est si forte qu'on remarque l'apparition de Neal Schon sur un solo et d'Arnel Pineda sur le fort réussi « You're Not Alone ».  

Certes, le propos n'est pas totalement identique, puisque Jack Blades (Nightranger) et Doug Aldrich (ex-Whitesnake) épaulent Castronovo à la basse et à la guitare. Les deux musiciens apportent ainsi un son plus brut que ce que propose Castronovo avec Journey et ce alors que les claviers d'Alessandro Del Vecchio ne sont pas mis en avant. Toutefois ces deux musiciens n'ont pas composé de manière importante sur l'opus et on n'y trouvera pas la trace des influences de Nightranger ou de Whitesnake. Jack Blades est en fait assez discret, même s'il a co-composé le très bon single « Turn Back Time » qui lui octroie une place au micro. Doug Aldrich amène surtout son son agressif et quelques très bons solos (« Here Forever »). 

En fait c'est largement Alessandro Del Vecchio qui est le maître d'œuvre de tout ceci, fréquemment épaulé par Erik Martensson d'Eclipse. Il est d'ailleurs significatif qu'un morceau du deuxième disque d'Eclipse, « To Mend A Broken Heart » soit repris ici, dans une version peut-être meilleure. Ils ont toutefois fait un bon travail. Car les chansons de Revolution Saints sont fichtrement bien troussées, si on admet qu'il ne s'agit pas jusqu'à ce jour d'un vrai groupe mais d'un projet solo plus ou moins habilement déguisé. 

Il fera largement patienter les fans de Journey et ce d'autant plus qu'il n'est même pas sûr que l'original fasse mieux que cet premier essai très réussi.

Baptiste (7,5/10)

 

Frontiers / 2015

Tracklist : 1. Back On My Trail 2. Turn Back Time 3. 03. You're Not Alone (feat. Arnel Pineda) 04. Locked Out Of Paradise 05. Way To The Sun (feat. Neal Schon) 06. Dream On 07. Don't Walk Away 08. Here Forever 09. Strangers To This Life 10. Better World 11. To Mend A Broken Heart 12. In The Name Of The Father (Fernando's Song)
 

oshy_21032015_Blac_Bom_ANous sommes ici, chez Métal Chroniques, une rédaction qui aspire à promouvoir la paix et l’amour entre les peuples. Nous voici donc réconciliés avec LOUDBLAST (interview ici) et (un peu) ONE-WAY MIRROR (interview) et donc pour coller à cet esprit pacifique je colle directement un 09/10 à ce nouvel album de nos compatriotes de BLACK BOMB A. J’espère que vous appréciez à sa juste valeur cet effort de promotion de la scène hexagonale. Merci à tous ! Euh… ayant été menacé d’excommunication métallique par la frange la plus extrême de la rédaction je me vois contrains de creuser un peu plus la question de ce Comfortable Hate.

Je dois bien avouer croiser le nom du groupe depuis bien des années maintenant sans vraiment m’y être intéressé jusqu’à maintenant. La page Wikipédia du groupe précise que BLACK BOMB A est un groupe de punk / métal / hardcore français formé fin 1994 à Viroflay (Yvelines). Leur premier méfait discographique date de 1999 avec la parution du EP, Straight In The Vein. Depuis, bien du chemin a été parcouru avec cinq albums fièrement accroché au tableau de chasse avant celui-là. Saluons la longétivité du groupe qui n’a pas été épargné par les galères. Mais contre vents et marées, Poun (chant) et Snake (guitares) tiennent solidement la barre du navire. Mentionnons également la présence, depuis bien des années maintenant, d’Hervé Coquerel (LOUDBLAST) derrière les fûts. Pour le reste, les musiciens vont et viennent, entre Djag et Arno au chant et le poste de bassiste qui semble particulièrement instable. Comfortable Hate marque en tout cas le retour d’Arno dans les rangs des franciliens.

Le premier contact avec le disque n’est pas des plus glamour avec une pochette totalement ratée. Oui bien sûr ce n’est pas le plus important mais si cela ne tenait qu’à moi, le groupe perdrait déjà trois points dans la note rien que pour cela. Speech of Freedom, Enemies of the State ou From Chaos avaient, à leur époque, quand même bien meilleure allure. Une fois la touché play enfoncée, l’enthousiasme n’est guère plus évident. BLACK BOMB A possède un vrai talent pour prendre l’auditeur à la gorge et ne pas le lâcher pendant plus de quarante-huit minutes. Reconnaissons que de ce côté-là, le pari est gagné même si les efforts déployés sur cet album apparaissent brouillons. BLACK BOMB A possède autant de subtilité qu’un camion trente-six tonnes lancé à vive allure sur nos routes de campagne. Si vous cherchez un dose massive et éphémère d’adrénaline, oui pourquoi pas mais au dehors de cela, point de salut. Cette dimension-là fait effectivement partie de l’ADN de la scène hardcore mais nous avons déjà vu des groupes un peu plus inspirés que nos camarades.

L’alternance du chant, dans des registres différents, entre Poun et Arno a beau constituer la marque de fabrique de BLACK BOMB A, la démarche ne parait pas complétement judicieuse. L’auditeur pourra parfois avoir l’impression qu’ils se marchent plus sur les pieds qu’ils ne se complètent. Quelques riffs font mouche mais cela manque d’attractivité sur la longueur. L’écoute de Comfortable Hate s’est rapidement transformé en traversée d’un (long) tunnel sombre et monotone aiguayé ici et là de rares touches de lumière. BLACK BOMB A de tenté de sortir des chemins balisés comme sur « Rescue From This World » mais le résultat n’est pas totalement convaincant. Les franciliens auront eu moins essayé et il faut les y encourager. Les chansons sont calibrées autour des trois ou quatre minutes et, très bon point, ne se perdent pas en développement inutile. Nous aurions aimé rencontrer plus de titres du calibre de « Land Of Bastards » mélangeant habilement groove et agressivité. Techniquement parlant, rien à redire, les musiciens offrent tous de solides performances et la production de Comfortable Hate tient largement la comparaison des meilleures sorties européennes. Clin d’œil en particulier au travail d’Hervé Coquerel qui semble prendre ici son pied. Mon petit doigt m’a dit qu’il apprécie particulièrement de jouer au sein de BLACK BOMB A, il est alors capable de se lâcher un peu plus à travers ces rythmiques plus simples et directes. Son jeu au sein de LOUDBLAST est remarquable mais bien plus exigeant en terme de concentration.

Les fans devraient être heureux de retrouver leur groupe en pleine forme avec Comfortable Hate. Le retour d’Arno semble faire l’unanimité. Votre serviteur ne partage pas complétement cet enthousiasme même si le sérieux du travail réalisé ici est à saluer. Et puis gardons à l’esprit que BLACK BOMB A est avant tout un groupe de scène et que les franciliens montrent en concert un visage bien plus séduisant.

Oshyrya (6,5/10)

 

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Verycords / 2015

Tracklist (48:39 mn) 01. Here Comes The… 02. Comfortable Hate 03. Let's Start Again 04. The Point Of No Return 05. Rescue From This World 06. Land Of Bastards 07. Rise Up 08. Into The Void 09. On Fire 10. The Poison 11. Tears Of Hate 12. They Say 13. As A Lion