24 ans après la sortie du mythique album "Beg To Differ",  un dixième effort du groupe Prong débarque dans les bacs. Un poil d'appréhension survient en apprenant qu'il s'agit d'un album de reprises, le genre d'exercice dont raffolent les maisons de disques pour conclure un contrat avec les habituelles sorties d'albums live en tous genres… Mais ici, pas de concert frelaté, ou des reprises baclés pour faire sonner le tiroir caisse sans effort. Dans ce cas précis, le groupe nous rassure sur le ce qui l'a conduit à enregistrer cet opus, comme l'explique justement le frontman Tommy Victor, cet album de reprises explore les racines musicales et géographiques qui ont inspiré le groupe Prong.
Elles sont évidentes dans l'ensemble, et s'imposent d'elles mêmes, en commençant par le titre ravageur en ouverture, une déflagration de Discharge bien menée. De tous les registres, c'est le punk hardcore qui se taille la part du lion,(Discharge, Butthole Surfer, Fugazi, Bad Brains et Black Flag) dont l'énergie est fidèlement retranscrite par Prong, en passant par l'hommage à l'indus à travers la reprise de Killing Joke. Une reprise attendue de la part du groupe, compte tenu de son histoire partagée avec la Killing Joke. Rappelons pour l'anecdote que Paul Raven fut bassiste des deux groupes entres autres choses. Les influences  des groupes qui figurent dans l'album font qu'ils ont tous une bonne raison d'être présents.
Les reprises passent toutes l'épreuve du son à la sauce Prong, signature unique en son genre.  Prong surprend tout de même en choisissant un titre calme de Neil Young en guise de conclusion. Une reprise fidèle qui garde la griffe du groupe. A l'évidence, tout amateur du groupe ne peut passer à côté de cet album de reprises, en revanche un auditoire moins accroc y sera sans doute moins sensible.

Hamster (08/10)

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Steamlhammer Tracklist (42:09)

1. Doomsday (Discharge cover) 2. Vision thing (Sisters Of Mercy cover) 3. Goofy's concern (Butthole Surfers cover) 4. Kids of the black hole ( Adolescent cover) 5. Bars (Black Flag cover) 6. Seeing red (Killing Joke cover) 7. Don't want to know if you are lonely (Husker Du cover) 8. Give me the cure (Fugazi cover) 9. Banned in D.C. (Bad Brains cover) 10. Cortez the killer (Neil Young cover)

Le groupe sudois pourra toujours argumenter à ce propos, mais quand on passe de Napalm Records au label plus obscur Cyclone Empire, cela laisse l'impression que le combo vient de descendre une marche dans l'escalier qui mène à la gloire éternelle. Au delà de cette péripétie, Isole n'a rien changé ou presque, on note le remplacement de la section rythmique avec l'arrivée de Jimmy Mattson à la basse et du batteur Victor Parri. La musique respecte le cahier des charges du Doom Death classique avec une dose de metal épique histoire de se sortir de la torpeur ambiante. "The Eye Of Light " est un morceau très représentatif de la recette que le groupe Isole s'acharne a défendre alors que nombre de pères fondateurs du genre sont passés de vie à trépas, ou sont passés à autre chose.

La formule est connue, une pelletée de riffs lourds et forcément lents, puis on dynamite le tout à coup de chant épique, clair et démonstratif, sans oublier un poil d'accélération pour achever l'auditeur. L'exécution est au poil, la production propre sur elle et lisse, quand à l'originalité du propos elle demeure une fois encore un mystère, cce qui à force est une constante de la part du groupe qui poursuit sa quête du graal de l'album tribute ultime aux dinosaures disparus du Doom Death. Reconnaissons pour autant que le quatuor creuse son sillon avec talent à défaut de bouleverser la donne, et qu'une fois n'est pas coutume, le disque est suffissamment accrocheur pour ne pas susciter l'envie de l'éjecter sans espoir de retour sur la platine. Avis aux amateurs.

Hamster (06.5/10)

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Cyclone Empire / 2014

Tracklist (51:02) 01. The Calm Hunter 02. Dead To Me (The Destroyer Part I) 03. Into Oblivion 04. The Eye Of Light 05. Perdition 06. Alone In Silence 07. My Regret (The Destroyer Part II) 

On pourra dire que les suédois de MARYSCREEK auront pris sérieusement leur temps pour se rappeler à notre bon souvenir et donner un successeur à Some Kind of Hate, leur premier album paru en 2007 chez MTM Music. A l’époque, nos amis avaient mis les petits plats dans les grands en faisant appel à Fredrik Nordström (IN FLAMES, SOILWORK, OPETH…) pour assurer la production de ce premier opus. Et ensuite plus rien jusqu’à ce nouvel EP, Incubic Twin. Pas d’explications à l’horizon, le mystère reste entier…

Mats Nilsson & Stefan Halldin, les géniteurs du groupe en 2004 restent les deux solides capitaines de ce navire. Ne vous fiez pas à la mention de Nordström cité ci-dessous, MARYSCREEK navigue sur des eaux plus calmes que les autres groupes mentionnés. Les suédois évoluent dans une veine heavy rock/métal très mélodique est accessible, la mélodie prend le pas sur l’agressivité même si quelques riffs ici et là montrent que nos amis en gardent sous le pied. Nous sommes plus proches d’un STRATOVARIUS (l’omniprésence des claviers en moins) que d’un death metal mélodique made in Göteborg. Incubic Twin démarre sur les meilleurs auspices avec un « Forever Lost » assez accrocheur et bien maîtrisé. Le refrain, pop dans l’esprit, fait mouche et la chanson s’écoute avec plaisir. Même chose pour « Remission of Sin » Les choses se compliquent un peu avec un « Incubic Twin » moins convaincant. La trame mélodique peine à convaincre et le chanteur Mats Nilsson montre quelques limites. Et ainsi de suite, cet EP souffle le chaud et le froid entre le bon et le très moyen.

Les suédois ne déméritent pas mais ils devront faire preuve de plus de constance et d’un peu plus de caractère pour leur deuxième album à venir cette année. Quand MARYSCREEK se montre ambitieux comme sur « Never Walk Alone », un certain potentiel apparait mais cela reste encore bien trop fragile pour céder à un enthousiasme débridé. A suivre.

Oshyrya (6,5/10)

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MarysCreek Records / 2014

Tracklist (22:06 mn) 01. Forever Lost 02. Incubic Twin 03. Remission of Sin 04. Never Walk Alone 05. Black Tie Suicide