Archive for mars, 2015

Stömb – The Grey

oshy_08032015_StomAvant de devoir rédiger à longueur d’année des chroniques, je ne me rendais pas compte à quel point il peut être rassurant et sécurisant de recevoir le énième nouvel album de tel groupe déjà bien connu et installé publié par tel label lui aussi déjà bien connu et installé. En effet, l’auditeur que nous sommes avant tout se retrouve alors en terrain connu et la chronique s’écrit souvent toute seule. L’album répond-t-il aux critères du groupe en question, montre-t-il une progression quelconque… Mais quand nous recevons le cd d’un petit label indépendant ou pire, en autoproduction, le mystère reste entier avant d’avoir enfourné la galette dans le lecteur. Et là le meilleur comme le pire peut sortir des enceintes et il nous faudra deux fois plus de temps et d’écoutes pout se forger une réelle opinion avant de coucher ces mots sur le papier.

Je me suis retrouvé dans cette situation en recevant chez moi ce The Grey des parisiens de STÖMB. L’objet est plutôt joli tout en restant mystérieux. Saluons l’effort réalisé par nos compatriotes pour proposer, sur la forme au moins, un disque attrayant via ce joli digipak. Ce disque prend la succession d’un premier EP, Fragment, sorti en avril 2013. Après un gros travail et histoire d’enfoncer le clou et de confirmer le potentiel dévoilé via l’EP, les parisiens s’en reviennent avec dix nouvelles compositions sous le bras. On ne vous ment pas sur la marchandise, la pochette de ce disque vous donnera une bonne idée sur le voyage qui vous attend au moment où vous prendrez votre courage à deux mians et que vous accepterez de vous immerger dans The Grey.

Les premières écoutes de cet album sont franchement bluffantes, STÖMB frappe très fort d’entrée et risque d’en scotcher plus d’un. Le quatuor fait preuve d’une maitrise et d’un savoir-faire très impressionnant. Le talent est évident et le groupe se fait un malin plaisir à tisser sous nos yeux ébahis une tapisserie sonore à la fois sombre, complexe et diablement séduisante. Alors oui il s‘agit d’un métal progressif très technique, virevoltant, mais l’exercice n’est pas du tout stérile. L’affiliation à la sphère djent semble évidente tant les parisiens font feu de tout bois avec une jolie maestria. L’ambiance est loin d’être joyeuse même si une certaine lumière apparait ici et là au bout du tunnel comme sur « Veins of Asphalt ». Beaucoup de fans fuient les albums instrumentaux de peur de s’ennuyer à cent sous de l’heure. Et il est difficile de leur donner tort tant cet exercice s’avère casse-gueule. Mais sur The Grey, STÖMB a su intelligemment éviter cet écueil en alternant les atmosphères, les rythmes et les ambiances. Malgré une durée totale de plus d’une heure, le disque passe avec naturel. L’auditeur sortira de cette écoute passablement secoué mais avec le sourire, prêt à replonger dans ce maelström.

Les influences sont assez évidentes et le quatuor ne s’en cache pas. Citons entre autres MESHUGGAH, TOOL et TESSERACT. Mais ces modèles ont été intelligemment digérés et réinterprétés pour accoucher d’un The Grey à la fois, riche, complexe et d’une effrayante efficacité. Si comme moi les circonvolutions stériles d’un PERIPHERY vous ennuyent eu plus au point, STÖMB saura vous rassurer et vous redonner un peu de foi dans cette scène djent plus portée sur l’auto-masturbation égoïste que sur le plaisir de l’auditeur. Un sacré disque !

Oshyrya (08/10)

 

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Autoproduction / 2015

Tracklist (68:56 mn) 01. The Complex 02. Rise from Nothing 03. Veins of Asphalt 04. Corrosion Juncture 05. The Crossing 06. Under the Grey 07. Terminal City 08. The New Coming 09. Genome Decline 10. Only an Echo

Rappelons aux plus jeunes que MOTHER'S FINEST est un groupe de hard rock funk culte, formé au début des années 1970. Il peuvent afficher une belle carrière et une discographie longue comme le bras. Un des premiers groupes de fusion.

Ils se rappellent cette année à notre bon souvenir avec la sortie tout prochainement d'un nouvel album, Goody 2 Shoes & The Filthy Beast, à paraitre chez SPV. Ils se produiront le 27 mars prochain au New Morning à Paris !

 

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oshy_08032015_Franken_RoostJe discutais récemment de l’importance du nom pour un groupe avec les britanniques de STONEGHOST et au moment d’entamer la rédaction de cette chronique, je m’interroge sur la drôle d’idée qui a bien pu passer par la tête de nos deux camarades transalpins pour choisir le sobriquet de FRANKENSTEIN ROOSTER comme patronyme. Vous m’accorderez que le « coq Frankenstein » risque d’en laisser plus d’un dubitatif. L’aventure a débuté en 2008 sous l’impulsion du guitariste transalpin Raffaello "Rafahel" Indri (ELVENKING, HARDUO) rejoint, dans un deuxième temps, par le batteur Camillo Colleluori (HOLLOW HAZE. Ils ont travaillé sur ce disque avec l’idée de mélanger différents genres musicaux au sein de ce projet annexe. Ils n’en sont pas à leur premier méfait puisque FRANKENSTEIN ROOSTER possède déjà à son actif un premier opus, The Mutant Tractor, publié en 2009.

Et on reprend les mêmes pour offrir aux fans un deuxième chapitre de cette aventure iconoclaste. Toutes les compositions sont instrumentales et naviguent sur des rivages très variés, entre funk, jazz, et gimmicks plus rock, le tout sur une base heavy métal. Après plus de cinq années, FRANKENSTEIN ROOSTER a évolué vers un sn plus lourd et complexe, enrichi par divers arrangements électroniques. Cela part vraiment dans tous les sens et les italiens n’ont pas hésité à piocher divers éléments ici et là au risque de proposer un patchwork parfais franchement hétérogènes. Le voyage musical ainsi proposé révèlera bien des surprises, citons par exemple ces extraits de films (dont Star Wars) sensés donné ce ton décalé et bizarre qui semble faire le délice des deux instigateurs de ce projet. Dans l’ensemble, The Nerdvrotic Sounds' Escape s’apparente à un OVNI musical qui ravira certains et remplira les autres d’un doute bien compréhensif. Il serait quand même dommage de ne pas tenter sa chance car certaines mélodies s’incrustent très aisément dans la tête et vous aurez toutes les peines du monde à vous en débarrasser (« Elektro Raptor »). Cette approche sans limite et complétement barrée, « out of the box », n’est pas sans rappeler la démarche d’un FREAK KITCHEN ou d’un WALTARI, le côté virtuose de la guitare en moins même si Indri est loin d’être un manchot.

Il s’avère ardu de statuer sur le cas de FRANKENSTEIN ROOSTER. La moitié du public devrait rester insensible aux charmes des transalpins pour le côté instrumental et déjanté de la démarche. Mais le pari est loin d’être gagné car l’autre moitié, plus curieuse et ouverte, risque quand même de rencontrer beaucoup de difficultés à s’immerger dans l’univers du groupe. Ces chansons, à l’image du nom du groupe et de la pochette, ne manquent pas d’atouts. L’innovation et la prise de risques devraient se voir récompensés dans un monde idéal. VDM !

Oshyrya (07/10)

 

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Scarlet Records / 2015

Tracklist (53:30 mn) 01. The Nerdvrotic Sounds’ Escape 02. Elektro Raptor 03. The Spirit Of Shawn (Lat In Metal) 04. Beastly Dancing 05. Walking Shred 06. Mullog 07. The Phantom Of The 13th Orange 08. Cthulhu Racing 09. Flying In A Yoda’s Dream 10. Sevean Argagn Dance