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Mister Patate
Mar
7
C’est moche. Vraiment, vraiment moche. Parce que là, à un élément près, je tenais une galette qui me hérissait le poil dans le bon sens du terme, qui me filait des frissons de contentement et me bluffait par sa maîtrise et son sens de la mélodie. The Flesh Prevails avait tout pour me combler. Et il aura fallu que la batterie vienne tout gâcher.
Parce que le problème est bel et bien là : je ne comprends pas quelle mouche a bien pu piquer les gars de Fallujah pour venir coller une batterie aussi omniprésente sur cet album. En tendant bien l’oreille, on entend, derrière un feu nourri de coups de caisse claire, une performance guitare/basse à tomber à terre. C’est beau, c’est aérien, avec quelques envolées supersoniques et un sens de la mélodie poussé à l’extrême, sans oublier, bien entendu, quelques passages plus pesants. Mais voilà, il faut tendre l’oreille et faire abstraction d’un batteur envahissant. Le mix est mal équilibré, à tel point qu’on frise rapidement le mal de crâne vu qu’on est tenté de pousser le son pour entendre les autres instruments. Au final, ce sont donc les quelques passages où la guitare se fait moins aérienne qui s’apprécient le plus, parce que la dentelle de riffs se transforme alors en complément idéal au tabassage de la section rythmique.
Avec un meilleur mix et/ou une prestation moins exubérante à la batterie, The Flesh Prevails aurait vraisemblablement été une réussite éclatante. Ici, on se retrouve au final avec un album qui colle la migraine. Vraiment dommage…
Mister Porn (4,5/10)
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Unique Leader Records / 2014
Tracklist (41:32) 1. Starlit Path 2. Carved from Stone 3. The Night Reveals 4. The Flesh Prevails 5. Levitation 6. Alone with You 7. Allure 8. Sapphire 9. Chemical Cave
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Mister Patate
Mar
7
Angleterre, son de batterie en plastoc, growl ultra guttural et pig squeals, riffs lourds et saccadés… Vous l’aurez compris, on ne va pas faire dans la dentelle avec Acrania. Dès « Hollow », on sent que l’écoute peut rapidement tourner au calvaire si le Deathcore est du genre à vous coller des boutons sur le gland. Et pourtant, récemment, je vous parlais en bien d’une autre formation typée Deathcore en provenance de la perfide Albion, à savoir Ingested… Mais ici, la sauce ne prend simplement pas.
Tout d’abord, il y a le chant, qui aligne les clichés avec entrain. Le growl guttural est particulièrement guttural, les passages en chant criard me font penser à un Mitch avec un bout de gingembre pelé enfoncé dans l’anus, sans oublier le pig squeal artificiel en diable. Après 4 morceaux, le frontman me donne déjà envie d’appuyer sur Eject. Pas bon signe.
Et la musique ? J’ai bien peur qu’elle soit tirée du même tonneau, à croire qu’il doit exister un générateur de morceaux Deathcore et qu’il suffit d’y mettre une pièce et d’ajouter sur « Random » pour se voir proposer un break pataud, un riff saccadé et un growl rectal. Plutôt que d’écrire des chroniques, je devrais développer cette machine. Je me ferais des burnes en or.
Totalitarian Dystopia ne laisse pas d’impression durable. Même après quelques écoutes, je ne serais pas en mesure de pointer un passage qui m’a marqué. À ce petit jeu, Ingested était bien plus efficace. Acrania aligne simplement les mêmes poncifs éculés, sans réflexion.
Mister Porn (2/10)
Facebook officiel
Unique Leader Records / 2014
Tracklist (36:42) 1. Hollow 2. Festering with Dishonesty 3. Totalitarian Dystopia 4. Servants of Hypocrisy 5. Survival Sequence 6. A Gluttonous Abomination 7. Susceptible to Retinal Reprogrammability 8. Lobotomise, Dehumanise, Negate. [LDN] 9. Messiah of Manipulation 10. Disillusion in a Discordant System
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Mister Patate
Mar
7
L’Italie, terre de Death Metal ? Cette affirmation avait beau sonner faux il y a des années, il faut reconnaître aujourd’hui que les Transalpins ont rattrapé leur retard avec une rapidité et une facilité déconcertantes, et on ne compte plus aujourd’hui le nombre de formations qui méritent le détour. Parmi ces formations plutôt ambitieuses, nous épinglerons aujourd’hui Septycal Gorge, dont le nouvel album remonte déjà à quelques mois. Hélas, faute de temps, je n’avais pas encore eu le temps de m’y intéresser. Il faut vraiment que je fasse quelque chose au niveau de ma gestion des priorités, ça m’éviterait de me farcir de la merde pendant des mois pour finalement découvrir que j’avais aussi des pépites dans mes arrivages…
Septycal Gorge, donc, fait du Death technique et brutal comme on l’aime : le chant est juste assez guttural, à la limite entre l’intelligible et le yaourt au mucus, le riffing est bourrin tout en conservant une petite touche de subtilité et la section rythmique ne se limite pas à un simple tabassage linéaire. Au contraire – et c’est peut-être ça qui me plait le plus sur cet album, la batterie apporte son lot de variations, de cassures de rythmes… en bref, tout ce qu’il faut pour éviter le syndrome de la moissonneuse-batteuse. Tout cela a beau ne pas donner une impression d’originalité folle, le propos n’en est pas moins bien exécuté, avec un son aux petits oignons et un artwork sympa.
Scourge Of The Formless Breed n’est certes pas révolutionnaire, mais il est d’une efficacité rare. Une fois de plus, la scène italienne nous livre un album de Death de qualité supérieure qui ravira les fans du genre.
Mister Porn (8/10)
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Autoproduction / 2014
Tracklist (32:20) 1. Living Torment of the Sleeping God 2. Urizen – The Burning Sun 3. Slaughter Conceived 4. No Spawn No Reign (Sons of Enoch Pt.1) 5. Breed of the Rejected (Sons of Enoch Pt.2) 6. Anabasis/Paralysis 7. Deeds of Eternity 8. Coil of Nothingness 9. Awakening of the Seven Serpents