oshy_17042015_Winds_DrivJusqu’à ce jour, les américains de WINDSOR DRIVE n’avaient proposé à leurs fans que des EP. Il faut dire que cette tendance semble s’imposer pour les nouveaux groupes, cela permet de nourrir plus régulièrement l’actualité, cela soutient le buzz tout en étant parfois moins cher (surtout pour des sorties parfois uniquement digitales). Mais cela n’est valable qu’un temps et il faut bien un jour passer par la case album pour conserver sa crédibilité. C’est maintenant chose faite avec ce premier opus éponyme. Rappelons que WINDSOR DRIVE est un groupe qui se qualifie d’indie rock, né en 2008 à Wausau dans le Wisconsin. Ils semblent déjà être bien introduits dans les milieux médiatiques américains, apparaissant dans divers talk-shows outre-Atlantique. Ils n’ont pas non plus économisé leur peine en prenant part à de nombreuses tournées en Amérique du Nord et l’année dernière au Japon. Faire son trou en Europe risque d’être un sacré défi, pas sûr que le quatuor soit suffisamment armé pour cela. Les américains ne déméritent pas mais cet album sonne de façon très polie, calibrée. Cela se veut très mélodique, accessible, toutes les aspérités ayant été consciencieusement supprimées pour ne déplaire à personne. L’écoute de ces onze chansons se fait donc sans déplaisir ni enthousiasme débordant.

Il faudrait être particulièrement insensible ou de mauvaise foi pour ne trouver aucun charme à des compositions comme « Going Under » ou encore « Bridges » mais vous ne vous relèverez pas la nuit avec l’irrépressible envie d’écouter WINDSOR DRIVE. La voix fluette et aigue de Kipp Wilde s’adapte parfaitement à la légèreté du propos mais cela manque décidemment nettement de caractère. En fond sonore d’une autre activité pourquoi pas mais sinon vous risquez de rapidement vous assoupir. Ces chansons très popisantes peinent à convaincre sur la longueur car il manque la touche de magie qui fait d’une jolie chanson un tube qui vous rentre dans la crâne sans en sortir pendant des semaines. Et puis je trouve un petit côté années 80 à ces titres. Ce n’est pas pour me déplaire mais cet album s’apparente malheureusement à ces produits vites consommés, vite jetés, vite oubliés.

Oshyrya (5,5/10)

 

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AOR Heaven / 2015

Tracklist (42:48 mn) 1. Going Under, 2. Sleepwalking, 3. Bridges, 4. Under the Weather, 5. Wish Me Well, 6. Skin to Skin, 7. In Dreams, 8. Wide Eyed at Midnight, 9. Fall, 10. Everything I Have, 11. Chasing Shores