Archive for mai, 2015

oshy_18052015_Secr_SpherLes amateurs de power métal symphonique ont forcément suivi les aventures des transalpins de SECRET SPHERE au début de la décennie 2000. Dans la foulée des LABYRINTH et VISION DIVINE, les italiens avaient su marquer les esprits en montrant un beau potentiel à travers ses deux premiers opus. La suite allait s’avérer un peu moins flamboyante et des une alternance de hauts et de bas forcément préjudiciable. Histoire peut-être de recapturer la magie des débuts, SECRET SPEHERE a pris la décision de réarranger et réenregistrer son deuxième album, A Time Never Come, publié à l’origine en 2001. Et puis le label de l’époque, Elevate Records, a disparu depuis bien longtemps. Assez bizarrement, les transalpins semblent avoir totalement occulté leur premier disque, Mistress of the Shadowlight (1999). Il s’agissait en effet d’une repompe en règle de leurs compatriotes de RHAPSODY qui cartonnaient alors et pourtant la qualité était vraiment au rendez-vous. L’album n’apparait même pas dans leur discographie officielle sur leur site internet.

Portrait Of A Dying Heart (chronique ici) s’était avéré être une sortie assez convaincante, et les curieux pouvaient se demander le chanteur actuel, Michele Luppi, allait s’approprier ces chansons. Roberto "Ramon" Messina est un très bon chanteur et sa succession ne sera pas simple. Sur la forme, la pochette a été entièrement redessinée par Nathalia Suellen (DARK MOOR, ALMAH). Le résultat est honnête mais il me semble moins convaincant que le visuel de l’édition originale. Le mixage quant à lui a été assuré par Simone Mularoni (DGM) aux Domination Studios. Sur la balance, cette version 2015 accuse environ quatre minutes de plus. A l’écoute, les différences sont nombreuses mais n’attendez pas non plus de révolution. Je dois bien avouer rester circonspect devant cette démarche. SONATA ARCTICA a tenté le pari récemment avec son cultisme Ecliptica (chronique ici), et le résultat s’est avéré être une déception. Rien de tel ici car A Time Never Come conserve toutes ses qualités mais l’impression que finalement ce coup de ravalement de façade quinze ans après ne se justifie que moyennement. Luppi est plutôt bin, il l’a déjà prouvé par le passé mais encore une fois Messina avait lui aussi super bien assuré à l’époque. Le titre le plus fort de l’album « Under The Flag Of Mary Read » reste très bon et l’approche plus mélodique et moins directe, rock de Luppi n’apporte pas une valeur ajoutée évidente. A ce jeu-là, tout le monde pourrait multiplier les versions alternatives, chaque chanteur apporte forcément un peu sa patte.

Avec le recul, je trouve que cette tendance à vouloir réenregistrer les disques du passé est un très mauvaise idée à moins que l’original ne souffre de grosses tares liées à un manque de moyen ou d’accès à certaines technologies à l’époque. Cela pourrait éventuellement être acceptable pour résoudre des problèmes de droits liés à d’anciens labels déraisonnables mais à part cela, la démarche ne peut mener qu’à la déception des fans. Et je ne suis pas sûr que cela puisse vraiment attirer à un groupe un nouveau public. Vieux con et nostalgique, je préfère l’original et je ne suis donc pas malheureux de le posséder dans ma collection. Sinon You tube reste mon ami. Si vous êtes fan, conserver précieusement votre exemplaire de l’époque.

Oshyrya (05/10)

 

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Scarlet Records / 2015

Tracklist (58:26 mn) 01. Gate Of Wisdom 02. Legend 03. Under The Flag Of Mary Read 04. The Brave 05. Emotions 06. Oblivion 07. Lady Of Silence 08. The Mistery Of Love 09. Paganini's Nightmare 10. Hamelin 11. Ascension 12. Dr. Faustus

Raven – ExtermiNation

oshy_15052015_RaveLe 21 juillet 1798, le général Napoléon Bonaparte s’adresse aux officiers de l'armée française au début de la bataille des Pyramides, au pied des pyramides de Gizeh et dit « Du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent ». Toute proportion gardée, voici mon sentiment à l’entame de cette chronique du nouvel album des britanniques de RAVEN.

Rappelons pour moi et les plus jeunes d’entre vous, RAVEN est un groupe de heavy metal anglais associé au mouvement New Wave of British Heavy Metal (NWOBHM). Originaires de Newcastle Upon Tyne dans le nord-est de l’Angleterre, l’aventure a débuté en 1974. Quatre décennies plus tard, les frères sont toujours là même si la vie ne les a pas épargnés. Ils sont accompagnés encore et toujours, avec fidélité, par Joe Hasselvander (ex-PENTAGRAM) depuis 1987. Comme le bon vin, RAVEN se bonifie avec le temps. L’année dernière fut particulièrement intense pour eux avec une performance devant 70 000 fans à Sao Paolo au Brésil en ouverture de METALLICA et la réalisation d’un tournée de près de quarante-trois dates en tête d’affiche outre-Atlantique. Pas mal pour des vétérans non ? Histoire d’enfonce le clou, les voici de retour avec un treizième album sous le bras, ExtermiNation.

Musicalement parlant, pas vraiment de surprise, on n’apprend pas aux vieux singes à faire la grimace. Pas de death metal mélodique avec chant féminin ici mais un heavy métal des familles, traditionnels, ancré dans l’école NWOBHM comme JUDAS PRIEST, IRON MAIDEN ou encore SAXON. Le trio n’a ici rien perdu de son savoir-faire, l’intro et le premier riff assassin de « Destroy All Monsters » vous le prouveront aisément. Malgré le poids des décennies sur leurs épaules, nos amis britanniques font feu de tout bois et montrent aux jeunes qu’ils conservent de beaux restes. Pas si bizarrement que cela en fait, l’écoute de ce premier titre m’a fait furieusement penser à LORDI. Ilo faut dire que les finlandais se sont très largement inspiré de cette scène NWOBHM et se sont fait une spécialité d’aborder les thèmes monstrueux. En tout cas, très bon point pour RAVEN, la production de ce disque s’avère de belle qualité, aux petits oignons, à la fois claire et puissante. Chapeau également à John Gallagher qui risque d’en impressionner plus d’un derrière le micro avec certaines montées dans les aigus pas piqué des hannetons. Cela reste une des marques de fabrique du groupe qui reste ainsi fidèle à lui-même. Beaucoup d’autres ont dû, avec l’âge, revoir à la baisse leurs ambitions.

ExtermiNation se veut particulièrement copieux avec pas moins de quinze chansons au programme pour près d’une heure de musique. Comme d’habitude, les britanniques ont privilégiés la concision avec des compositions autour des quatre/cinq minutes maximisant ainsi l’efficacité et l’impact de la musique proposée. Le métal devrait souvent être aussi simple que cela, des riffs tranchants, une belle section rythmique et un refrain accrocheur. Pour mettre en boite ExtermiNation, RAVEN a choisi de collaborer à nouveau avec l’ingénieur du son Kevin '131' Gutierrez après Walk Through Fire en 2009. Riche idée tant ce dernier a su faire des merveilles et donner un son moderne et contemporain à ce groupe de vétérans.

Il est finalement rassurant qu’après une si longue carrière, RAVEN reste dans le coup et propose un nouvel album solide et pêchu. ExtermiNation possède toutes les qualités d’un bel album NWOBHM cru 2015. Finalement, malgré bien des péripéties, la majorité des leaders de cette époque continue de fouler les planches. RAVEN n’a pas démérité et pourtant, les britanniques n’ont pas connu la carrière phénoménale de certains de leurs compatriotes malgré un talent évident. Il est heureux de constater qu’ils continuent de récolter le fruit de leur travail. METALLICA a eu la classe de leur rendre la pareille à Sao Paolo. Rappelons que Hetfield & co assuraient la première partie de RAVEN aux Etats-Unis en 1983… Les temps changent…

Oshyrya (07/10)

 

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Steamhammer – SPV / 2015

Tracklist (62:18 mn) 01. Destroy All Monsters 02. Tomorrow 03. It`s Not What You Got 04. Fight 05. Battle March/Tank Treads (The Blood Runs Red) 06. Feeding The Monster 07. Fire Burns Within 08. Scream 09. One More Day 10. Thunder Down Under 11. No Surrender 12. Golden Dawn 13. Silver Bullet 14. River Of No Return 15. Malice In Geordieland (bonus track)

oshy_15052015_Freedo_CalLes vérités matérielles s’imposent à tous, il faut bien réussir à gagner sa vie pour assurer le quotidien. Loin de l’image d’Epinal que donne les stars de la chanson, certains doivent multiplier les sorties et les concerts tout au long de l’année pour parvenir à joindre les deux bouts. Je me fais sans doute des idées mais c’est pour moi la raison principale de l’activité parfois frénétique d’un groupe comme FREEDOM CALL. Ne nous voilons pas la face, après des débuts tonitruants avec de de bons albums, l’horizon des allemands semblent s’être nettement obscurci. Dan Zimmermann est parti en 2010, les ventes chutent et les derniers albums n’ont pas été franchement convaincants. Je ne trouve pas de meilleures explications à la ressortie d’Eternity, publié à l’origine en 2002. Le concept des 666 mois depuis la sortie s’avère franchement ridicule.

Donc nous avons au programme l’album Eternity enrichi d’un deuxième cd bonus. Ce dernier contient un nouveau titre, « 666 Weeks Beyond Eternity ». Pas désagréable mais pas génial non plus, dans la plus pure tradition FREEDOM CALL avec le côté débordant habituel et les chœurs à foison. Sinon vous vous délecterez de divers titres enregistrés en live lors des tournées 2011, 2004 et 2013. Rien de nouveau ici puisque ces titres sont déjà dispo à travers certaines sorties précédentes des allemands. Même chose pour les reprises qui apparaissaient sur le cd bonus de Land of the Crimson Dawn. Bref, en résumer, tout cela ne risque pas de créer un enthousiasme débordant tant l’intérêt de cette réédition parait limitée. Les fans purs et durs seront déjà en possession de l’album et de la majorité des bonus hormis cette chanson inédite mais pas transcendante. Disons qu’il fallait bien avoir, pour FREEDOM CALL, des choses à vendre sur le stand merchandising de la tournée en cours aux côtés de SONATA ARCTICA. Business quand tu nous tiens…

Oshyrya (05/10)

 

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Steamhammer – SPV / 2015

Tracklist (43:57 mn – 45:48 mn)

CD 1 – ETERNITY – Re-Release / „666 Weeks Beyond Eternity“

01. The Spell 02. The Eyes of the World 03. Flying High 04. Island of Dreams 05. Bleeding Heart 06. Flame in the Night 07. Metal Invasion 08. Ages of Power 09. Turn back time 10. Warriors 11. Land of Light

CD 2 – BONUS CD

01. 666 Weeks Beyond Eternity 02. Metal Invasion – from „Live in Hellvetia“ 2011 03. Warriors – from „Live in Hellvetia“ 2011 04. Land of Light – from „Live in Hellvetia“ 2011 05. The Eyes of the World – from „Live Invasion“ 2004 06. Metal Invasion – from „Masqueraded“ 2013 07. Warriors – from „Unplugged & Masqueraded LIVE“ 2014 08. Flame in the Night (Powerworld) – from „Land of the Crimson Dawn-BONUS“ 2012 09. Land of Light (Neonfly) – from„Land of the Crimson Dawn-BONUS“ 2012 10. Warriors (Hannes Braun) – from „Land of the Crimson Dawn-BONUS“ 2012