Certaines choses sont immuables. Vous aurez chaque année votre beaujolais nouveau aux saveurs mûres, kiwi ou bananes et chaque année vous aurez également votre AXEL RUDI PELL qui lui par contre ne change jamais de goût. La recette reste immuable malgré 25 ans de carrière. Et histoire de maximiser le potentiel commercial en pays teuton, Steamhammer/SPV respecte aussi la tradition d’entrecouper chaque sortie d’album par la parution d’un best-of ou d’un disque live. L’excuse cette cette année prend la forme d’un hommage au concert anniversaire proposé à l’occasion du 25ème anniversaire du groupe, Wild Obsessions ayant été publié en 1989. Ce spectacle unique a été donné le 11 juillet 2014 lors du Bang Your Head festival à Balingen outre-Rhin devant 15 000 fans.
Concert exceptionnel et donc setlist et invités exceptionnels eux-aussi en plus des musiciens habituels du guitariste allemand. Tout commence par une réunion exceptionnelle de STEELER pour quatre chansons. Le groupe originaire de Bochum avait proposé quatre albums avant de disparaître en 1988. Tout le monde était là, ainsi que Volker Krawczak qui a rejoint ensuite AXEL RUDI PELL en solo. Mais ce n’était qu’un début avec de nombreux autres visiteurs venus rendre hommage à la carrière d’AXEL RUDI PELL. Malheureusement Presque tous les anciens membres du groupe étaient présents : Rob Rock (1991), Jeff Scott Soto (1991-1997), Jörg Michael (ex-RUNNING WILD, ex-STRATOVARIUS). Le groupe actuel n’est pas resté dans l’ombre non plus en interprétant un best-of des classiques de l’allemand via l’interprétation entre autres de “Mystica“, “The Masquerade Ball“, “Casbah“ ou “Into The Storm“. Certaines reprises viennent aussi enrichir le spectacle comme ce “Hey Hey My My“ de Neil Young. Les festivités ne s’arrêtent pas là alors que les invités de prestige se multiplient à nouveau sur la scène. Jugez plutôt : Jeff Scott Soto, Vinny Appice, Ronnie Atkins, John Lawton, Tony Carey, Doogie White, Graham Bonnet ou Michael Voss. Les covers se multiplient en hommage à ces guests : “Sympathy“ (URIAH HEEP), “Tush“ (ZZ TOP), “Since You Been Gone“ ou “Long Live Rock´n´Roll“ de RAINBOW… Finalement, après de trois heures ce concert, il fallait finir en beauté avec tous les participants réunis sur la scène pour interpréter “Smoke On The Water“.
Comme d’habitude avec les albums/DVD/Blu-ray d’AXEL RUDI PELL, les fans en ont pour leur argent et ce concert représente, forcément, de leur point de vue un bien bel événement. Reconnaissons que le témoignage s’avère riche et fidèle. Maintenant, si vous n’êtes pas un fan invétéré du guitariste allemand, vous risquez de quand même rapidement vous ennuyer. On s’amuse la première voir des interventions des différentes figures du petit monde du rock mais la reformation éphémère de STEELER n’enthousiasmera que les puristes. La lassitude ressentie ces dernières années à l’écoute des albums trop identiques les uns des autres d’AXEL RUDI PELL rejailli forcément aussi ici. N’ayant eu accès qu’à la version Cd, pas d’avis sur la qualité des images et du montage.
01. Steeler – Call Her Princess 02. Steeler – Night After Night 03. Steeler – Rockin´The City 04. Steeler – Undercover Animal 05. Nasty Reputation 06. Warrior 07. Fool Fool
CD2:
01. Burning Chains 02. Strong As A Rock 03. Long Way To Go 04. Hey Hey My My 05. Mystica 06. Into The Storm 07. Too Late / Eternal Prisoner / Too Late 08. The Masquerade Ball / Casbah 09. Rock The Nation
CD3:
01. Drum Battle 02. Black Night 03. Sympathy 04. Tush 05. Mistreated 06. Since You Been Gone 07. Long Live Rock ´n` Roll 08. Smoke On The Water
Hackneyed, jadis groupe prodige formé par des ados biberonnés au Death metal, est de retour avec un quatrième album qui voit le jour pas loin de 4 ans après un Carnival Cadavre qui ne m'avais pas vraiment emballé. Exit Lifeforce records, c'est sous la houlette de Soulfood records que le groupe retrouve le chemin des disquaires. Du côté du line up le groupe a débauché les frangins Fink à la guitare et à la basse, qui officiaient chez les voisins de Necrotted (on trouve tout à Abtsgmünd).
Passée l'intro classique, histoire de laisser l'auditeur s'installer confortablement, Hackneyed lance les hostilités, le groupe se montre très efficace, terminé le carnaval, les clowns, le groupe a muri, et propose une recette bien plus sombre et qui colle mieux au death metal. Hackenyed décoche les riffs et livre des compos accrocheuses, on ne tarde pas à headbanguer en cadence, alors quand le groupe appuie sur l'accélérateur on se régale (sur "God's Own Creation", une bonne claque), on est vraiment convaincu que nos ados boutonneux ont grandi et retenu le meilleur de leur savoir faire. Le groupe sur concentre sur l'essentiel et ce quatrième effort est au poil. Difficile d'être insensible à l'avalanche de riffs et de blasts sur le percutant "Ashfall ". On en redemande, ça tombe bien, ils remettent le couvert sur le furieux "Years in the Dark ".
Maturité est un terme qui colle bien à cet effort, le groupe ne s'emballe plus comme par le passé, il travaille ses ambiances, forcément plus sombres, et ne décoche pas ses coups d'emblée, plus de gachis de munitions. C'est un vieux cliché mais quand on écoute un album sans voir le temps passer et qu'on n'a qu'une envie, c'est de le remettre en route dans la platine c'est bon signe. La recette peut sembler évidente, elle atteint son but. Le groupe place sa maîtrise de la brutalité au premier plan, les quelques sopupçons mélodiques restent en toile de fond. Ils auront pris leur temps, mais cette fois on peut penser qu'Hackeneyed est sur la bonne voie. Avis aux amateurs.
Tracklist (45 minutes) : 1. The Flaw of Flesh 04:11 Show lyrics 2. God's Own Creation 05:13 3. Now I Am Become Death 04:52 Show lyrics 4. Re-Animator 04:46 5. Ashfall 04:01 6. The Tightrope 04:21 7. In Carcosa (The Yellow King) 05:22 8. Years in the Dark 04:27 9. Death Toll 04:52 10. Klown
01. Nous nous étions vu en 2013 pour la sortie d’IRON MASK. Quoi de neuf depuis ?
Dushan : Un nouvel album ! Après la sortie d’IRON MASK nous avons pu donner quelques concerts mais finalement mais choisi de travailler très tôt sur ce nouvel opus de MAGIC KINGDOM. J’avais déjà pas mal d’idées sous la main au moment de la sortie de l’autre disque en 2013.
02. Comment te sens-tu à quelques semaines de la sortie de Savage Requiem ?
Je dois dire que je suis très content, les gens qui aiment l’album l’apprécie vraiment beaucoup, il n’y a pas de demi-mesure. Bien sûr nous ne pouvons pas plaire à tout le monde et certains n’apprécieront pas mais nous restons bien confiants et tous ceux que j’ai rencontrés aujourd’hui à travers cette journée promo ont été enthousiastes. Nous sommes restés fidèles à nos idées et à notre marque de fabrique. Mais tu ne sais jamais comment vont réagir les gens.
Quand je compose j’essaye toujours de faire au mieux et de donner mon meilleur mais il n’y a pas de recette miracle. Les chroniques publiées jusqu’à présent me poussent à l’optimisme. Avec l’expérience tu peux ressentir au sein d’un disque les chansons qui pourront avoir un bel impact et celles qui mettront plus de temps à être acceptées. Après avoir composé quelques titres speed, tu veux to poser et alterner avec un titre plus calme. Un album s’avère être, en réalité, un exercice d’équilibriste entre les ambiances et les rythmes. Il faut de la variété.
03. Que peux-tu nous dire des sessions d'enregistrement de Savage Requiem ? Tu as enregistré dans quatre endroits différents ?
Oui le nouveau batteur étant anglais (Michael Brush), nous sommes allez là-bas pour mettre en boite les batteries à Birmingham. C’est un très bon musicien, il s’est préparé pendant six mois et était fin prêt au moment d’enregistrer. En deux jours tout était réglé. Nous sommes revenus en Belgique, entretemps j’ai finis mes guitares, la basse et les orchestrations. Le chanteur (Christian Palin) est venu de Finlande en Belgique et nous sommes tous partis en Italie pour enregistrer le chant.
J’ai confiance dans l’ingénieur son là-bas et nous avions déjà bossé avec lui sur le dernier IRON MASK. Et puis c’est un endroit super, près de la plage donc après le boulot tu peux en profiter. J’ai bien aimé cette façon de faire car rien ne remplace de voir le chanteur faire ses prises en face de toi. Tu juges ainsi mieux et te permet d’avoir encore plus d’énergie et de passion sur l’album au final. Je pense continuer à bosser de cette manière avec le même ingénieur son. Nous avons peut-être une possibilité d’obtenir la collaboration d’un orchestre du Sud de l’Italie pour enregistrer les orchestrations et donc cette perspective fait vraiment envie. On verra.
04. Tu nous disais en 2013 : « Cette fois-ci je présenterai huit ou neuf chansons plus de titre de trente minutes ultra-orchestré. J’espère proposer un bon album de speed symphonique ». Pari tenu ! Pourquoi était-ce important pour toi ne pas tomber dans la démesure d’un titre fleuve ?
L’album précédent de MAGIC KINGDOM était double avec un titre de trente minutes. J’étais alors aller au bout de cette idée et cela n’aurait eu que peu d’intérêt ici. Là je voulais revenir à la base et à des choses plus simples et directes. Cela ne présage pas de la suite car si je parviens à bosser avec un orchestre de nouvelles perspectives s’ouvriront alors à moi. Pour ce disque je voulais un disque proche de ceux des années 80 avec huit ou neuf morceaux pointus, soignés. Que le fan puisse avoir le plaisir de réécouter tous ces titres, tous très bons, encore et encore sans se lasser. Et il faut donc que ce ne soit pas trop long, que tu puisses l’écouter partout, dans ta voiture…
Et il était temps d’avoir un nouvel album de MAGIC KINGDOM, le dernier quand même de cinq ans ! Composer n’est jamais facile, cela peut-être aussi compliqué de proposer une chanson courte et attrayante qu’une longue pièce complexe. Tu ne cherches pas à atteindre les mêmes objectifs dans les deux cas. Pour les titres fleuves les orchestrations sont complexes, entremêlées et les couches doivent s’harmoniser entre elles. Dans les deux cas, je me lance un défi et je donne mon meilleur. Nous voulions ce disque direct, rentre-dedans, « in your face » malgré une dimension néo-classique très marquée.
05. Au niveau du chanteur, as-tu recontacté Olaf Hayer ?
Oui j’ai parfois de ses nouvelles mais là ce n’était pas possible. Il a eu des problèmes familiaux et donc ce n’était pas tant qu’il n’était pas disponible mais plutôt qu’il est un peu déconnecté. Pour l’instant je pense qu’il est en dehors de tout cela et cela fait longtemps qu’il ne fait pas de la musique professionnellement. Et moi je ne peux plus me permettre d’attendre encore cinq ans. J’avais envie d’un gars avec de la passion.
06. Tu as presque changé de chanteur avec presque chaque album. Est-ce un besoin pour toi ?
Non ce n’est pas voulu, plutôt subi. Je veux désormais que le mec avec qui je bosserai en live, il soit sur le cd. Les gens finissent à la fin par avoir une mauvaise image du groupe car ce ne sont jamais les mêmes par rapport au disque qu’ils ont aimé. Je voulais revenir à l’esprit des débuts, une équipe soudée, ensemble, des frères qui jouent dans des grands clubs ou des petites salles. Mais avec certains gars ce n’était pas possible. Pareil pour IRON MASK.
07. Pourquoi avoir fait le choix de Christian Palin (ex-Adagio) comme chanteur ? Ce dernier ne semble pas très stable et Stéphan Forté n’avait à l’époque pas de mots assez durs contre lui. Cela s’est-il bien passé ?
Je ne sais pas, je le connais de réputation. Maintenant à l’époque Christian était fort jeune avec ADAGIO. Je pense que maintenant il est plus calme, il s’est assagi et je n’ai pas eu de mauvaise surprise jusqu’à présent. Il est calme, il écoute ce que je lui dis et l’enregistrement s’est bien passé. On verra ce qu’il nous réserve ne live. J’espère qui ne va pas trop déconner. C’est un mec qui a du cœur et vraiment un bon fond. Maintenant il peut toujours péter un plomb. Peut-être qu’il se soigne aussi (rires) ! Pour l’instant tout va bien.
08. Tu reviens avec régularité tous les 5 années avec un nouvel album de MAGIC KINGDOM sous le bras. Est-ce le délai idéal pour toi pour te ressourcer et retrouver l’inspiration ?
C’est le hasard car comme je te le disais le deuxième album était prêt à peine un an après le premier. Mais avec les problèmes légaux que nous avons eus il a pris du retard. Et puis l’album d’IRON MASK a vraiment bien fonctionné ensuite et donc on a joué partout. Il me faut aussi du temps pour composer mais ce sont principalement des aléas de la vie et du business qui explique ce délai assez long. Il était temps d’avoir un MAGIC KINGDOM après deux albums consécutifs d’IRON MASK. Je ne sais pas de quoi sera fait le futur, je me fixe le défi de bosser sur les deux projets en parallèle mais cela s’annonce ardu.
Il est important pour moi de vraiment séparer les deux projets car chacun évolue dans un style propre même si la famille s’avère être la même. IRON MASK est plus hard rock parfois FM alors que MAGIC KINGDOM prend une orientation plus speed et symphonique. Quand je compose je me fixe sur un genre et quand je compose pour IRON MASK je ne peux pas faire du MAGIC KINGDOM et inversement. Pour le prochain IRON MASK j’ai déjà une composition de prête et aussi le titre de l’album. On verra.
09. Que peux-tu nous dire de la pochette, comment et pourquoi travailler avec Stan W Decker ? Est-ce important pour toi de maintenir une identité visuelle différente pour tes deux groupes (Genzoman pour IRON MASK) ?
Son nom ne le dit pas mais l’artiste pour MAGIC KINGDOM est français. Et oui il est important pour moi de bien séparer les deux univers visuels. Pour MAGIC KINGDOM notre mascotte est plutôt à chaque fois un dragon. Après deux albums d’IRON MASK ou j’ai collaboré avec Genzoman je voulais avoir quelqu’un d’autres pour MAGIC KINGDOM. Cela donne un souffle d’air frais et c’est une belle pochette. Je lui ai dit que je voulais un dragon qui explose une cathédrale et il est revenu avec cela. Nous l’avons alors retravaillé pour ajouter des anges par exemple. Difficile parfois de tout caser mais il a fait du très bon boulot.
10. Vous tournez régulièrement des clips. Quid de cet album ?
Oui c’est prévu et d’ailleurs c’est déjà mis en boite. Cela devrait bientôt arriver. Il s’agit de la chanson « Dragon Princess ». Nous avons fait à l’ancienne dans une tour du XIIIème siècle. Le tournage a eu lieu en décembre et nous avons gelé dans les environs de Bruxelles. Pas de fond vert mais un décor réel. Ce n’est pas la grande production hollywoodienne mais cela reste un beau produit.
11. Comme pour IRON MASK, tu as changé de label pour MAGIC KINGDOM laissant Limb Music pour passer chez AFM Rec. Décidemment ce sont tes nouveaux partenaires….
Avec Limb ce fut intéressant pour une certaine période du groupe mais finalement le label est devenu plus petit qu’avant, il investissait moins. Etant déjà chez AFM avec IRON MASK j’ai pris ma chance et heureusement ils ont accepté et nous ont aussi signés. Sinon je serais peut-être en train de chercher un label. Cela s’est fait vite, il avait apprécié notre collaboration sur IRON MASK, ils utilisent le même distributeur que Limb en Allemagne, Soulfood, et donc pouvaient avoir les chiffres pour juger en connaissance de cause. Ils avaient l’historique. Et ils nous ont autorisés à proposer nous-même une version collector très limitée dédié aux fans purs et durs. Tout est dispo sur mon site et notre page Facebook.
12. Qui s’est chargé des claviers sur cet album ? Tu avais fait appel à Philippe Giordana (FAIRYLAND) pour le précédent…
Non c’est moi qui m’en suis chargés, Christian aussi pour quelques petites parties ici et là. A l’origine Giordana devait aussi s’en chargé mais il a eu un accident et n’était plus disponible. Mais apparemment il va mieux, je le lui souhaite en tout cas. Je suis déjà intervenu en guest pour des groupes pas très connus, des solos par exemple. Quand j’ai le temps j’accepte avec plaisir.
13. Quelle est la suite ?
Pouvoir jouer le plus possible car nous aimons vraiment cet album-là. Pour moi, c’est vraiment un des tout meilleurs que j’ai pu proposer. Nous travaillons avec le label pour monter une tournée à l’automne avec d’autres groupes mais rien n’est encore gravé dans le marbre. Nous avons un line-up solide, celui qui apparait sur le disque et je suis confiant.
Tous nos remerciements à Roger WESSIER (Replica Promotion)