Archive for juin, 2015

oshy_02062015_Cruent_LacrymCette fois encore cet album confirme la validité de l’adage populaire qui dit souvent “l’habit fait le moine” tant les italiens de CRUENTA LACRYMIS ont pris bien soin d’utiliser tous les codes d’un métal mélangeant allégrement touches symphoniques et gothiques, le tout saupoudrée d’un soupçon d’horreur. Entre le nom du groupe, de l’album et le visuel (d’ailleurs franchement réussi) vous ne risquez pas de penser que le groupe évolue dans une veine folk pagan.

CRUENTA LACRYMIS est né en septembre 2012 de l’initiative du guitariste Daniele, du batteur Teo (tous les deux ex-NECROPHY) et de la bassiste Erika avec le projet de monter un nouveau groupe naviguant sur les rivages de CRADLE OF FILTH et DIMMU BORGIR. Sacré défi que voici tant ces groupes ont su construire progressivement un son et une imagerie spécifique. Après le recrutement d’une chanteuse, Elena, les transalpins publient en 2013 un premier EP, Bloody Lacrymis, qui leur ouvre les portes des scènes métal locales. Fort de ces nouvelles expériences scéniques, CRUENTA LACRYMIS décide de franchir le Rubicon et de faire le grand saut vers l’enregistrement d’un premier album. Après bien du travail, les efforts ont payé sous la forme de ce Sweetness and Blasphemy.

Après une petite introduction attendue, symphonique et grandiloquente à souhait, l’album présente deux visages : la dimension plus extrême et agressive se voit illustrée par le première partie, Blasphemy, alors que le visage plus doux et mélodique se déploie ensuite du côté Sweetness. Le tout offre un album assez riche qui oscille entre black métal symphonique et death mélodique le tout emballé dans un univers sombre/horrifique. Et effectivement le côté blasphème débute sur les chapeaux de roues via des riffs tranchants, des rythmiques black endiablées, les growls d’Elena (pour les amateurs d’ARCH ENEMY) et la touche mélodique apportée par les claviers et les multiples orchestrations. CRUENTA LACRYMIS ne nous avait pas menti, l’ombre de CRADLE OF FILTH plane lourdement sur leur musique. L’influence crève les yeux. Tout cela donne quand même des titres dans l’ensemble bien bourrins même si quelques touches de douceurs parsèment les compositions ici et là. Le côté douceur ne représente pas une approche opposée par rapport à la partie Blasphème. Ce n’est pas le jour et la nuit mais plutôt d’une face d’une même médaille. Le chant reste extrême, quelques riffs tronçonnent joyeusement, Disons simplement que le rythme a été, en général, ralenti et que les orchestrations sont plus nombreuses. Avec du recul, cette division en deux parties s’avèrent assez artificielle et sans grande justification artistique.

Reconnaissons que le savoir-faire est là, que la production est tout à fait au niveau pour un disque autoproduit et mis en boite dans le home studio du guitariste. Les fans de CRADLE OF FILTH surtout (nettement moins DIMMU BORGIR il me semble) devraient ne pas rester insensibles aux charmes froids et glaçants de CRUENTA LACRYMIS mais si les deux groupes n’évoluent pas dans la même division. Les transalpins font preuve de quelques naïvetés ici ou là et surtout Elena, loin de démériter, n’arrive cependant pas à la cheville d’un Dani Filth (le côté tête-à-claques en moins). Voici de quoi attendre Hammer of the Witches, le nouvel opus des anglais à sortir début juillet chez Nuclear Blast.

Oshyrya (07/10)

 

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Metal Scrap Record / 2015

Tracklist (59:49 mn) 01. INTRO-The era of Cruenta Lacrymis BLASPHEMY SIDE 02. The Steersman’s Course 03. Mother of Sigh 04. Burning Spirit 05. Sicarius 06. The Ghost of the Jew 07. Downward SWEETNESS SIDE 08. Circle of Damnation 09. Bloody Revenge 10. Luxury 11. False History 12. Sound of Soul

YorblindYorblind fait partie de ces groupes qui savent se faire discrets. Peu présents sur scène, les Franciliens avancent à leur rythme avec un E.P. et deux albums prometteurs. Malgré des changements impromptus de line-up, Yorblind nous offre ce troisième long format Blind… But alive. Le groupe nous prouve, en neuf titres, qu'il continue d'évoluer.

Ce dernier opus mêlant thrash, death et metal moderne, possède des compositions assez bien troussées. Après une intro accrocheuse, « I Am not » se révèle être un manifeste metalcore saupoudré de discrètes nappes synthétiques. Le vigoureux « The Spacegoat » nous ramène à l'époque de Reflexions. Le reste de l'album est du même tonneau : honnête, bien joué, solide. Mais, la production tire Blind… But alive vers le bas. Faiblarde et sans ampleur, elle handicape l'album au point qu'il est difficile d'adhérer aux idées originales (les éléments électroniques de « The Exploited ») que propose le groupe. Et les nombreux guests (membres de T.a.n.k., Magoa, Lokurah, Nerv, Gorod) n'y changent rien.

Blind… But alive reste intéressant. Il possède le mérite de proposer quelque chose en terme d'ambiance. L'album fourmille de détails qui enrichissent les compositions. Mais, avec une production adéquate, Yorblind aurait tapé dans le mille. Reste un espoir : parvenir à les découvrir en live, car Yorblind œuvre désormais avec Rash Roberts (ex-Horresco Referens).

Nico (6/10)

Site Officiel: https://soundcloud.com/yorblind

Klonosphère / 2015

01. Blind…, 02. I Am Not, 03. The Scapegoat, 04. The Exploited, 05. The Self Centered, 06. The Master, 07. Genesis, 08. The Teacher, 09. …but Alive

oshy_01062015_Gravey_JohnnyL’aventure des GRAVEYARD JOHNNYS débute en 2008 et donne rapidement naissance à un premier EP autoproduit et autofinancé, Streetblocks and City Lights. Histoire de battre le fer tant qu’il est chaud, le trio s’engage alors sur les routes britanniques et saisit toutes les opportunités de jouer également en Europe et en Scandinavie. Malgré de multiples changements de line-up, ils enregistrent en 2011 un premier véritable album, Songs From Better Days. Après avoir trouvé la perle rare en la personne du guitariste Callum Houston, les prestations continuent de se multiplier chez nous mais également outre-Atlantique avant que ne vienne le temps de retourner en studio. Voici le résultat de tout ce travail et de toute cette expérience scénique accumulée: Dead Transmission.

Comme bien souvent, ce disque promet une expérience courte mais intense via dix chansons rapides et optimisées pour frapper d’entrée. Avec ce mélange old-school entre Punk Rock et Rockabilly, GRAVEYARD JOHNNYS tente, un peu à l’image d’un VOLBEAT, de réhabiliter cette musique du passé en lui donnant un coup de jeune. Dès les premières secondes de cet album, le groove et l’énergie développés tout le long d’un « The Poison » surprend positivement et donne une furieuse envie de secouer la tête et taper du pied. La section rythmique s’en donne à cœur joie aux côtés de la guitare. Le tout donne un côté joyeux et dansant loin d’être désagréable. Le son et la production s’avèrent être assez brut mais cela ne nuit pas à l’ensemble. Ajoutez à cela la prestation réussie de Joe Grogan derrière le micro et vous obtenez un joli concentré d’adrénaline. Les compositions se veulent courtes allant directement à l’essentiel sans dépasser la barre des trois ou quatre minutes. Et malheureusement dix chansons plus tard, vous obtenez un album qui finit par ne pas dépasser les trente-deux minutes. Cela fait un peu chiche, nous n’aurions pas craché contre un ou deux titres supplémentaires.

GRAVEYARD JOHNNYS nous invite à un voyage nostalgique via une l’appropriation modernisée des sons et gimmicks populaires dans les années 50. Loin de faire vieillot, Dead Transmission sonne bien et devrait provoquer un large sourire sur le visage de bien des fans de rock. Si vous êtes fan de THE HIVES, d’Eddie Cochran voir des SEX PISTOLS vous devriez jeter un coup d’œil à cet album.

Oshyrya (07/10)

 

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Bomber Music / 2015

Tracklist (32:00 mn) 01. The Poison 02. For Tonight 03. Dead Transmission 04. Because of You 05. One Day or Forever 06. Ready to Roll 07. I Won't Wait 08. Compromise 09. Mothers 10. Little Witch