oshy_19082015_Virgi_SteelChaque nouvelle sortie des américains de VIRGIN STEELE est accueillie dans cette rédaction par un subtil mélange de crainte et d’excitation. David DeFeis reste sans conteste un artiste extrêmement doué mais il fait bien trop souvent preuve d’un ego et d’une démesure qui fini par nuire à son groupe. Chaque album comporte souvent quelques jolies pépites mais également des pensums particulièrement éprouvants. Comme d’habitude, les américains ne font pas les choses à moitié et cinq ans après The Black Light Bacchanalia (2010) les voici de retour avec un album copieux sous le bras.

Ayant bien tous ces éléments en tête la première écoute de ce nouvel opus recèle bien des surprises. Nous sommes ici loin du groupe "larger than life" des House of Atreus. Il semble que DeFeis et ses petits camarades soient revenus vers des rivages plus simples et directs à nouveau clairement ancré dans cette veine Power Métal. Les fioritures sont bien toujours là mais elles s’avèrent beaucoup plus discrètes. Entourés des mêmes camarades de jeux depuis plusieurs années maintenant, en particulier le fidèle Edward Pursino, VIRGIN STEELE aura, au cours de ces dernières années, appris à optimiser son propos pour ne garder que l’essentiel. Ils reviennent à leurs premières amours même si les divers chœurs et quelques orchestrations pointent ici et là leur bout du nez. Une des marques de fabrique des américains reste le chant très particulier de DeFeis, on aime ou on déteste mais cela ne laisse forcément personne indifférent. Il continue à en faire des tonnes, on ne peut pas pas lui reprocher de croire en ce qu’il fait en incarnant ainsi chaque chanson. De façon assez surprenante, il semble prendre un malin plaisir sur ces nouvelles compositions à utiliser un chant très aigu. C’est assez frappant sur « Lucifer's Hammer » et « Queen Of The Dead ». Notre ami est coutumier du fait mais rarement de façon aussi marqué. Alors que beaucoup de chanteur utilise un registre plus grave en vieillissant, DeFeis s’en moque et fait tout le contraire. Sur la forme, sans être un album concept au sens canonique, les chansons de Nocturnes Of Hellfire & Damnation gardent toute des thématiques communes. La production est soignée rien à redire de ce côté-là.

En se présentant sous un jour presque plus simple et racé qu’à l’habitude, VIRGIN STEELE laisse découvrir une autre facette de son talent. Les amateurs de Power Métal à l’américaine seront ravis de ce retour au source, une musique plus directe, largement débarrassée de tous ces couches de guimauve qui, sans manquer de charme, alourdissait considérablement le propos du groupe. Les détracteurs des gimmicks de DeFeis continueront à la vouer aux gémonies, les autres feraient bien de s’intéresser à nouveau au travail des new-yorkais, ils pourraient être agréablement surpris.

Oshyrya (07/10)

 

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Steamhammer – SPV / 2015
Tracklist (79:38 mn) 01. Lucifer's Hammer 02. Queen Of The Dead 03. To Darkness Eternal 04. Black Sun-Black Mass 05. Persephone 06. Devilhead 07. Demolition Queen 08. The Plague And The Fire 09. We Disappear 10. A Damned Apparition 11. Glamour 12. Delirium 13. Hymns To Damnation14. Fallen Angels