oshy_04012015_Stereotyp_Work_ClaA travers notre activité de chroniqueur, nous sommes à bonne école pour apprendre l’humilité et la modestie. Nous avons beau recevoir et écouter des centaines d’albums par an, nous découvrons et redécouvrons sans cesse de nouveaux groupes. Et certains ont échappé malheureusement à nos radars malgré une solide carrière déjà derrière eux. C’est dans cet état d’esprit que j’entame cette chronique des lyonnais de STEREOTYPICAL WORKING CLASS et de leur nouvel album, Every Cloud Has A Silver Lining.

Mea culpa à la lecture de la riche expérience de nos compatriotes mais ils avaient jusqu’à présent échappé à nos sagacité. Et pourtant, comme ils l’écrivent eux-mêmes, les STEREOTYPICAL WORKING CLASS distillent leur rock puissant et mélodique depuis 1999. Ils peuvent fièrement afficher un très solide tableau de chasse avec pas moins de cinq albums et deux EPs au compteur. Cinq années de silence discographique depuis Day After Day en 2009 pourrait suggérer un groupe à l’arrêt. Et pourtant les concerts se sont enchainés toutes ces dernières années ainsi qu’une tournée en 2011 outre-Atlantique et une participation au Sziget Festival en 2012. Enrichi par toutes ces expériences, les batteries et la créativité rechargées, STEREOTYPICAL WORKING CLASS est désormais prêt à sérieusement parler de lui via ce nouvel opus.

Le quatuor évoluent dans une veine rock/métal avec des titres très travaillés mêlant force et mélodie. La bonne vibe et le bon feeling sont évidents et permettent à STEREOTYPICAL WORKING CLASS de pouvoir potentiellement toucher un très large public. Les chansons sont loin d’être de simples ritournelles, le structures s’avèrent assez complexes, ambitieuses sans jamais tomber dans une démarché élitiste stérile. Pas de guimauve ou de fioritures inutiles ici, les lyonnais vont droit au but et condense leur propos en quatre ou cinq minutes maximum pour donner du caractère, une épaisseur à l’ensemble. Difficile à l’écoute d'Every Cloud Has A Silver Lining de ne pas penser à cette nouvelle vague de groupe rock à la KARNIVOOL, JOLLY ou encore THE INTERSPHERE. Ajoutez à cela un soupçon de punk à l’américaine sur des chansons directes comme « The Best That I Can » et vous aurez une belle idée de la richesse du propos de STEREOTYPICAL WORKING CLASS.

Il convient de souligner la qualité du travail de production. L’album a été enregistré puis mixé par Fabrice Boy et masterisé par Fred Kevorkian (SONIC YOUTH, THE NATIONAL). Saluons également la performance de chacun des musiciens et en particulier celle de Martin derrière le micro. Vous ne trouverez pas ici d’accent prononcé. Très fort celui qui pourrait deviner l’origine hexagonale du groupe lors d’une écoute à l’aveugle. Quand on vous dit que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs…

Oshyrya (07/10)

 

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Klonosphère / 2014

Tracklist (54:54 mn) 01. Talkers Are Not Doers 02. Soon Enough 03. Walking over You 04. The Best That I Can 05. Song for Kepler 06. Your Own Way 07. More Than a Man 08. Perfect Frame 09. Live and Learn 10. Truth or Consequences 11. Friendly Fire 12. Something Good 13. Dead Men Walking