oshy_09012016_Grav_PleasurLa vague rétro qui touche actuellement la scène hard-rock, stoner semble déborder de plus en plus. Et l’épicentre de ce phénomène semble être fermement installé en Scandinavie. Voici en effet que la Finlande s’y met avec l’album de GRAVE PLEASURES qui puise très nettement du côté de JOY DIVISION ou encore THE MISSION pour trouver son inspiration. Le quatuor a déjà connu une première vie sous le nom de BEASTMILK et le publication d’un EP et d’un album, Climax. La moitié du groupe ayant quitté le navire, la moitié restante décida de repartir à zéro avec de nouveaux camarades sous le nom de GRAVE PLEASURES. Voici leur premier disque sous cette nouvelle identité, Dreamcrash.

Au jeu des brainstormings idiots pour trouver une étiquette décrivant leur musique, ils sont forts en se qualifiant d’« Apocalyptic death-rock ». Et ben tiens, cela risque de vraiment nous aider. En réalité, le quatuor se plait à déployer sous nos yeux un rock sombre, entre colère et mélancolie comme pouvait le proposer de nombreux groupes britanniques dits post-punk des années 80. JOY DIVISION a déjà été mentionné mais nous pourrions ajouter les premiers THE CURE ou BAUHAUS. L’esprit sombre et la démarche expérimentale de cette époque se retrouve bien au sein de GRAVE PLEASURES même si ceux-ci durcissent parfois le ton. Le souci principal se niche dans l’absence d’originalité et d’une véritable identité de la part des finlandais. Les chansons proposées ici sonnent déjà vieillottes, passées et ne font que puiser dans la fibre nostalgique de chacun. Les mélodies et les refrains manquent d’intérêt et les chansons, dans l’ensemble, ne sont pas assez fortes, attractives. L’ennui pointe très vite le bout de son nez et l’auditeur n’a qu’une envie, zapper sur la chanson puis sur l’album suivant. Mat "Kvohst" McNerney ne fait pas non plus des miracles derrière le micro avec un chant monotone et répétitif. N’est pas qui veut Ian Curtis…

Il est légitime de poser la question de l’intérêt de ce Dreamcrash en 2015. Et l’intérêt d’une major comme Sony-Columbia reste un mystère. Le pari peut s’avérer payant mais, à l’écoute, ce disque pêche par bien des aspects et ne parvient pas du tout à convaincre. Quelle tristesse, quel ennui !

Oshyrya (5,5/10)

 

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Sony Music – Columbia / 2015

Tracklist (43:47 mn) 01. Utopian Scream 02. New Hip Moon 03. Crying Wolves 04. Futureshock 05. Crisis 06. Worn Threads 07. Taste The Void 08. Lipstick on Your Tombstone 09. Girl in a Vortex 10. Crooked Vein 11. No Survival