oshy_13032016_ToothgrinLes américains se réclament de l’école métal progressive. Pourquoi pas même si la signification de cette étiquette semble avoir bien changé depuis quelques années. N’imaginez surtout pas un clone de DREAM THEATER ou QUEENSRYCHE, le quatuor du New-Jersey apprécie peut-être ses groupes mais leur propre cocktail possède bien plus d’agressivité et d’acidité. Nous sommes ici plus proche d’un Death mélodique à la SOILWORK et consorts ou du mouvement djent.

TOOTHGRINDER est né en 2010 à Asbury Park dans le New Jersey. L’année suivante, ils font leurs premiers pas discographiques avec Turning of the Tides, en EP enregistré à The Hang Zone. Fin 2012, la suite logique arrive sous d’un second EP, Vibration/Colour/Frequency. Les voici prend à faire le grand saut et à nous montrer de quoi ils sont vraiment capable sur la longueur d’un album complet.

Les chansons proposées se veulent directes et concises, en grande majorité autour des trois minutes. Dès les premières secondes de « The House (That Fear Built) » le ton est donné avec une offensive en règle avec guitares tranchantes, section rythmique furieuse et chant hurlé rempli de rage et de conviction. Reconnaissons que les américains affichent un belle force de frappe et on tout compris quant à la façon d’accrocher l’auditeur. Les compositions possèdent un joli caractère et un charme certain. Le schéma se répète titre après titre, que nouveau coup de boutoir enfonce le clou un point plus loin. La multiplication des breaks n’est pas sans rappeler l’école djent chère à leurs petits camarades de PERIPHERY. Ces deux groupes se ressemblent d’ailleurs beaucoup et les fans des uns devraient apprécier sans modération les autres. Il faudra attendre « I Lie in Rain » pour que TOOTHGRINDER calme (légèrement) le jeu histoire de laisser à l’auditeur l’opportunité de reprendre son souffle. Les hostilités reprennent par la suite jusqu’au titre final, un « Waltz of Madmen » plus posé mais pas moins riche d’émotions et d’énergie.

Avec Nocturnal Masquerade, les américains de TOOTHGRINDER affichent de belles dispositions et montrent de quel bois ils se chauffent. Ils ne manquent pas d’arguments pour se faire plus largement connaître et multiplier les dates de concert dans nos contrées. Contrairement à leurs compatriotes de PERIPHERY, ils ont fait le choix de la concision en ne multipliant pas les chemins de traverse. Leurs chansons deviennent ainsi beaucoup plus digestes et agréables sans dénaturer ni leut technicité ni leur complexité.

Oshyrya (7,5/10)

 

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Spinefarm Records / 2015

Tracklist (42:05 mn) 01. The House (That Fear Built) 02. Lace & Anchor 03. Coeur d'Alene 04. I Lie in Rain 05. Blue 06. The Hour Angle 07. Dance of Damsels 08. Diamonds for Gold 09. Nocturnal Masquerade 10. Dejection/Despondency 11. Schizophrenic Jubilee 12. Waltz of Madmen